Bonjour et bienvenue,
c'est Bertrand de la Fondation MAGister,
l'École des Héros du Monde Réel.
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Dans les épisodes 193 et 194, je vous disais que j'aime beaucoup me battre,
et qu'à chaque fois que je me suis retrouvé dans une embrouille,
ça réveillait une énergie en moi et je me suis interposé, prêt à en découdre.
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Et vous savez, à l'époque je me suis souvent demandé si c'était bien ou pas cette attitude de se jeter dans l'action et de relever le défi en se basant sur les tripes.
Est-ce que c'est du courage ? Est-ce que c'est de la folie ? Est-ce que c'est de la stupidité ?
Clairement ce n'était pas rationnel.
Mais est-ce que c'était une mauvaise chose pour autant ?
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Quand ça chauffait avant que je me batte, il y a souvent eu des gens qui étaient excités voire qui m'incitaient à me battre.
Mais il y en avait aussi souvent qui essayaient de m'arrêter et de me convaincre de ne pas y aller.
Alors que je ne les connaissais même pas.
La plupart essayaient de rester à l'écart bien sûr et prenaient le rôle de spectateur.
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Et vous savez quoi ce n'était pas tellement plus réfléchi que ma réaction.
Ma réponse instinctive à la situation c'était d'y aller ;
la réponse instinctive d'autres personnes c'était de s'écarter et d'observer ;
et la réponse instinctive d'autres encore c'était de m'arrêter, de me dire que c'est trop risqué, que ça n'en vaut pas la peine, que je vais me faire blesser parce que c'est des fous ces gars là.
Bien sûr c'était une erreur de me dire ça parce que ça me donnait encore plus envie de prouver que j'étais largement capable de les écraser.
Il ne faut jamais faire sous-entendre à un bagarreur qu'il va se faire battre.
Parce que ça risque d'éteindre le peu de cortex préfrontal qui était encore en train de le retenir à l'intérieur.
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De nombreuses fois j'ai entendu cette phrase.
"Nan mais t'es pas bien dans ta tête toi !"
Et c'était toujours lié à cette attitude de rentrer dans le feu comme un sauvage, sans réfléchir.
Cette attitude de choisir l'option risquée plutôt que l'option préservation.
Cette attitude d'écouter la voix en toi qui te dit de sauter plutôt que la voix en toi qui te dit de rester en retrait.
Cette attitude de se lancer d'abord et se poser les questions après une fois que c'est démarré.
Et non pas se poser les questions avant et se lancer après.
Et c'est vrai qu'au premier abord ça peut sembler être une stratégie idéale pour foutre en l'air sa vie rapidement à notre époque, une stratégie d'un autre âge.
Mais c'est sans compter sur le pouvoir freinant que peut avoir la pensée.
Je ne dis pas que c'est un truc qu'il faut faire tout le temps de prendre des risques comme ça sans réfléchir.
Mais si tu ne le fais jamais... ça peut être encore plus dangereux pour ta vie.
Parce que la vie est plus courte qu'on ne le croit, les jours défilent.
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D'un côté tu as ceux qui se lancent dans l'action, qui acceptent les challenges et l'aventure sans réfléchir.
Et de l'autre côté tu as ceux qui s'empêchent de se lancer sans réfléchir avant.
C'est quoi la meilleure stratégie à votre avis ?
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On pourrait penser que c'est la seconde, à savoir de réfléchir avant de se lancer,
étant donné qu'elle nous évite bien des choses négatives.
Mais c'est sous-estimer les choses positives que ça nous fait éviter également.
C'est sous-estimer à quel point avoir besoin de réfléchir avant d'agir peut t'empêcher de créer sans que tu ne t'en rendes vraiment compte.
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Le manque de réflexion étant paradoxalement ce qui fait souvent démarrer la création.
Et comme je vous l'expliquais dans l'épisode 220 sur le flow, la créativité explose quand on est dans un état d'hypofrontalité proche du rêve.
C'est à dire quand on revient à un état cérébral plus primaire.
Ce qui est pourquoi on est tous hyper créatif quand on rêve, on produit tous des rêves de fous.
Parce que notre cortex préfrontal est pratiquement désactivé quand on dort.
Alors notre subconscient se déchaîne.
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Une autre question qu'on peut se poser, c'est comment je savais à l'avance que j'allais gagner ces combats de rue ?
Parce que pour rappel dans l'épisode 185,
je vous disais que j'avais l'assurance en moi que j'allais gagner les combats dans lesquels je me suis laissé embarqué,
et je l'avais annoncé à l'avance à certains mes adversaires que ça allait mal se terminer pour eux s'ils ne dégagaient pas de mon chemin.
Mais comment je pouvais en être sûr à l'avance ?
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Au fond la réponse, c'est que je n'en savais rien, je ne suis pas un magicien je ne peux pas voir dans le futur.
J'aurais pu me faire battre alors que j'avais annoncé que j'allais gagner.
Mais d'un autre côté c'est quand même évident qu'entre une personne qui envisage de gagner et une personne qui n'envisage pas de gagner,
la personne qui envisage de gagner a plus de chances que ça arrive.
Comme je vous l'ai déjà dit le meilleur moyen de repartir avec la victoire, c'est de venir avec.
Et c'est évident qu'entre une personne qui garde une assurance pré-rationnelle qu'elle va gagner et une personne qui a besoin de raisons pour être et rester assuré,
la première a plus de chances que l'autre.
Tu ne peux pas gagner par chance sans aucune forme d'intention et d'énergie alignée avec la victoire.
Et si tu es trop bancal énergétiquement ça risque de te causer des soucis.
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Vous allez pouvoir vous demander mais pourquoi tu nous parles encore de combat,
on s'en fout ça ne nous concerne pas.
Mais si justement ça concerne tout le monde.
Parce que c'est un bon point de référence pour comprendre d'autres aspects de la vie.
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Proportionnellement, le gap d'incertitude entre annoncer que tu vas mettre la misère à ton ou tes adversaires avant un combat de rue et le réaliser vraiment.
C'est le même que le gap d'incertitude entre decider de poursuivre un projet qui te dépasse et le réaliser.
J'ai plusieurs fois tenté les deux dans ma vie, et dans tous les cas la sensation était la même.
Dans tous les cas il s'agit de faire une sorte de saut de foi géant dans l'inconnu et d'arriver d'une manière ou d'une autre à retomber sur ses pieds de l'autre côté.
Dans tous les cas tu ne te sens pas rationnellement prêt, parce qu'il te manque des données.
Dans tous les cas tu n'as aucune assurance logique à l'avance que tu vas y arriver.
L'assurance elle vient des couilles comme je vous le disais dans l'épisode 185.
Et j'emploie le terme couilles pour souligner que c'est quelque chose de pré-rationnel.
Quelque chose de primitif, quelque chose d'énergétique, que tu ressens dans ton corps.
Ce qui est quelque chose dont beaucoup de personnes sont déconnectées à notre époque moderne.
En particulier chez les intellectuels.
Comme je vous le disais dans l'épisode 47, la raison ne peut pas t'emmener très loin d'elle-même.
C'est vraiment une clé à comprendre et à contempler.
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Avoir des couilles c'est agir fermement alors qu'on a aucune évidence que ce qu'on va faire va marcher.
C'est agir comme un sauvage.
Encore une fois si tu es une personne plutôt intellectuelle tu vas te dire que c'est débile d'avancer sans évidence plutôt que de collecter des évidences puis d'avancer.
Mais non parce que justement avoir des couilles est ta plus grande source d'évidence.
C'est seulement en ayant eu les couilles de tenter certaines choses que ton cerveau va acquérir les évidences qu'il lui fallait pour justifier le passage à l'action.
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Comme je vous le disais dans l'épisode 185,
le cerveau croit pouvoir tout savoir à l'avance.
Alors que d'une certaine manière, le cerveau ne peut savoir que ce que les couilles lui permettent de découvrir.
C'est à travers le pouvoir de traction de l'assurance pré-rationnelle, que tout va se justifier et se construire de manière rationnelle derrière.
Et non l'inverse.
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Quand il n'y a pas d'assurance vraiment tangible que quelque chose est possible.
La plupart des personnes vont bloquer cette possibilité.
Ils vont rester à distance
Ils vont reculer.
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Quand il y a de l'évidence que c'est possible la plupart des gens vont se lancer,
mais finalement sur le chemin dès qu'il va commencer à y avoir un manque d'évidence que c'est possible,
pareil ils vont bloquer la possibilité.
D'autres en revanche vont envoyer se faire foutre ce besoin d'assurance.
Ils vont y croire comme des putains de malades que c'est possible.
Ça va même les exciter d'y croire.
Justement parce que les chances sont contre eux et qu'ils sont en position d'underdog.
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Ils vont être tellement stupidement convaincus qu'ils peuvent y arriver,
qu'ils vont se créer de bonnes chances d'y arriver.
Parce que tous les autres auront abandonné en chemin et qu'il ne restera plus qu'eux dans la course.
Et donc c'est aussi en ce sens là que ça a du bon d'être un vrai sauvage.
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Quelle est l'excitation de faire quelque chose qu'on sait d'avance que l'on peut faire ?
C'est la recette parfaite pour une vie ennuyante.
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Est-ce que tu vas au cinéma voir un film où il ne se passe rien et dont tu connais déjà la fin ?
Non.
Alors pourquoi tu crois que ta vie sera plaisante si elle est comme ça ?
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Aussi ce qu'il faut noter c'est qu'être un sauvage est un avantage accessible.
Dans le sens où 1 / tu n'as pas besoin d'argent ou quoi que ce soit pour devenir un sauvage.
C'est juste quelque chose qui se passe à l'intérieur.
Tu as juste besoin de lâcher la laisse.
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Et 2 / Parce qu'à notre époque les gens sont très civilisés, avec le conditionnement social ils sont domestiqués depuis l'enfance et ils ont une grosse résistance à devenir des sauvages.
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Vous savez depuis le début de ce projet je sais que je vais le pousser loin.
Dans ma tête il n'y a aucun doute.
Je l'ai dit avant.
Je le redis maintenant.
Depuis que j'ai crée ce projet, j'écris quasiment tous les jours à fond,
ce qui fait maintenant plus de 3 ans.
Je m'entraîne tous les jours à mieux parler.
Je ne me laisse absolument aucune chance d'échouer sur la durée.
S'il n'y a pas une météorite qui va s'écraser sur moi en chemin.
Je vais le mener où je veux le mener ce projet.
Il n'y a rien ni personne qui va m'arrêter.
Et s'il y a des obstacles qui essaient de m'arrêter je vais les détruire ou les surmonter.
Comme j'ai détruit ou surmonté tous les obstacles qui sont derrière moi.
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Aujourd'hui la chaîne commence à prendre un peu de vitesse.
Mais quand je me suis lancé je n'avais aucune évidence que ça allait marcher.
Durant la première année de ma chaîne j'ai eu 30 abonnés et en tout 800 vues en cumulant toutes mes vidéos.
J'ai atteint les 1000 abonnés deux ans et demi après avoir commencé.
Après avoir publié plus de 150 vidéos et laissé au moins 1000 commentaires sur d'autres chaînes pour montrer que j'existe.
C'est vraiment mauvais comme démarrage et comme vitesse d'évolution comparé à ce qui marche bien sur YouTube.
Ce n'est pas bon signe du tout.
Et même aujourd'hui encore après plus de 3 ans et plus de 200 vidéos ma chaîne est encore assez petite.
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Mais c'est exactement comme pour les combats, depuis le début je traverse le gap d'incertitude et je puise l'assurance dans mes tripes.
C'est juste que ça se passe à une échelle temporelle beaucoup plus large.
Je n'ai pas changé mon plan d'attaque je fonctionne comme au début.
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L'avantage c'est que là j'ai pu l'enregistrer en vidéo et comme ça j'ai une trace de ce qui s'est passé.
C'est stylé.
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Mais vous savez ce qui est marrant ?
C'est qu'au final comme pour les combats, ça ne changera que dalle.
J'ai beau l'annoncer dans une vidéo ça ne changera rien.
Quand le combat sera terminé,
ça sera toujours une surprise.
Comme si rien n'avait pu être prévu à l'avance.
Comme si je n'avais rien dit.
Parce que ta parole ne compte pas vraiment pour les autres.
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Mais tu t'en fous parce que ce n'est pas pour les autres que tu fais cette annonce de victoire.
C'est pour toi que tu la fais.
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Quand tu fais ce genre de pacte avec toi même.
Tu augmentes radicalement tes chances de réussir.
Parce que ça va te pousser à ne pas te laisser aller,
ça va te pousser à trouver des moyens d'avancer,
ça va te pousser à rester fier et engagé même quand tes résultats mettront du temps à arriver,
ça va te pousser à ne jamais accepter une barrière comme une finalité.
Honnêtement je crois que c'est en partie pour ça qu'au début des combats je me suis mis à créer de l'intimidation et annoncer que ça allait chier.
Ce n'était pas uniquemement pour leur mettre la pression aux mecs d'en face,
c'était aussi pour me mettre la pression à moi.
C'était pour attiser l'esprit du guerrier, pour me charger à bloc et passer en mode sauvage.
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Quand tu fais ce genre de pacte, la difficulté qui arrive en chemin n'aura plus aucun pouvoir de pression sur toi.
La difficulté, tu te baigneras dedans comme dans un bon bain chaud.
La difficulté, tu en feras ta p'tite pute
La difficulté, dès qu'elle essaiera de te dominer.
Tu souriras dans le coin de ta bouche et tu lui claqueras les fesses.
Eh oui ma p'tite, il n'y a rien que tu puisses faire qui va m'arrêter.
Je n'en ai rien à foutre que tu ne me lâches jamais et que ça ne soit jamais facile.
Je n'ai pas besoin que tu t'en ailles pour avancer et me sentir confiant.
Rien ni personne ne va m'arrêter.
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Après comme je vous le disais dans l'épisode 193,
Ce genre d'audace ce n'est peut-être pas encore pour vous.
Il faut d'abord passer par le courage avant d'être prêt à accueilir l'énergie de l'audance.
Quand vous aurez passé des années dans le courage,
vous évoluerez naturellement vers l'audace.
Mais croyez-moi la souche de cette énergie elle est déjà là en vous.
Endormie et réprimée.
C'est juste que vous la repoussez plus ou moins consciemment.
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Quand on y réfléchit, on peut se demander ce qui bloque l'accès de la plupart des gens à certaines opportunités.
Parce qu'objectivement pour beaucoup de choses, la voie est libre.
Il suffit juste d'y croire, d'y aller, et de ne pas lâcher l'affaire.
De porter ses couilles autant de temps qu'il le faut.
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Et vous savez si on avait plusieurs vies de garanties peut-être que je me dirais bof à quoi bon braver la difficulté.
Si on avait plusieurs vies de garanties, peut-être que je me laisserais aller.
Mais la vérité c'est qu'on a qu'une seule vie de garantie.
Donc perso, il n'y a pas de question à se poser.
Je ne me laisserais aucune chance de ne pas en faire quelque chose.
Je ne vais pas me retenir.
Je vais sortir toute la musique que j'ai en moi.
Je ne vais pas mourrir avec la musique encore à l'intérieur.
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Pour terminer cette vidéo.
Une note importante.
Je ne suis pas juste un sauvage.
Le pouvoir des couilles c'est juste un ingrédient de ma stratégie.
Mais ma stratégie est beaucoup plus complète et équilibrée que ça.
Il y a plein d'autres ingrédients importants.
La sérénité, la patience, la vision à long terme, l'optimisme.
C'est assez contrasté avec le pouvoir des couilles,
et ça fait aussi partie de mes plus grandes armes.
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La raison pour laquelle c'est important pour moi de vous parler du pouvoir des couilles c'est parce que je ne me résume pas à ça.
J'ai l'impression qu'à notre époque beaucoup de personnes assez intelligentes s'empêchent d'être plus sauvage de peur de perdre leur attitude intelligente et de régresser.
Ils se sentent distants vis-à-vis d'une idée comme le pouvoir des couilles.
Ils ont l'impression que ce genre d'attitude grossière est le propre des personnes bêtes,
et que s'ils adoptaient ce genre d'attitude alors ils deviendraient bêtes eux aussi.
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Et ce que je veux que vous compreniez c'est qu'il faut arrêter de voir ça de manière binaire.
Ce n'est pas parce que vous agissez de manière sauvage pour certaines choses que ça vous empêche d'agir intelligement dans la globalité.
Ce n'est pas opposé.
C'est complémentaire.
Moi, je débranche mon cerveau de manière sélective.
En dehors de ça je suis probablement l'une des personnes qui réfléchit le plus sur cette plate-forme de vidéos.
Je n'agis pas du tout à l'aveugle comme un fou-furieux,
j'essaie de tout comprendre patiemment et stratégiquement, je prends mon temps,
je ne suis pas pressé, je fonctionne à la vision à long terme.
Mais le truc avec la compréhension,
c'est que je n'ai pas besoin de comprendre pour me lancer.
Non, je développe ma compréhension en chemin, après m'être lancé.
L'énergie d'abord, la compréhension après.
Les gens qui ont besoin de comprendre avant de se lancer, ils ne se lancent jamais.
Ou tout du moins pas dans des projets couillus.
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Et c'est ça maîtriser son esprit aussi.
Ne pas être unidimensionnel.
Savoir exploiter tous les outils de manière adaptée.
Pour certaines choses je ne réfléchis pas du tout, parce que ça ne sert à rien, il n'y a rien de bon à comprendre, il faut foncer et se blinder contre les obstacles.
Pour d'autres choses je réfléchis comme un malade parce que ça va m'aider de mieux comprendre ces choses.
Et d'ailleurs dans les épisodes qui suivent on va parler à fond de stratégie à long terme.
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Pour mieux comprendre cette histoire d'intégrer plusieurs valeurs différentes,
je vous renvoie à l'épisode 152.
Dans cet épisode je vous parle d'un modèle de psychologie développementale avec différentes couleurs.
Le pouvoir des couilles c'est quelque chose de typiquement rouge dans ce modèle.
Et le rouge est globalement une dimension sous-développée dans nos sociétés modernes.
Et sur ce, on continue de parler des mystères de l'anticipation du succès dans le prochain épisode !
Maîtrisez votre esprit, développez votre conscience, élevez votre existence !