Bonjour et bienvenue,
c'est Bertrand de la Fondation MAGister,
l'École des Héros du Monde Réel.
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Pour le vingt-quatrième épisode de la série sur le thème de la reconnaissance, du succès externe, de la patience, de la confiance, de la vision, de la résolution, de l'abondance, de l'audace et de la loi d'attraction.
À la fin du dernier épisode je vous disais que d'une certaine manière être audacieux, ce n'est pas si différent de se mettre à nu en public.
D'enlever ses vêtements.
Tout le monde peut le faire, c'est indéniable.
Mais il y a plein de barrières intérieures à passer qui fait qu'on ne le fait pas et que ça nous met mal à l'aise.
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Peut-être que vous n'êtes pas convaincu par cette idée que vous avez toutes les souches d'énergie qu'il faut à l'intérieur pour devenir une personne différente,
et que c'est essentiellement une question de leur permettre de s'exprimer.
Peut-être que vous êtes convaincu que vous manquez de certaines énergies.
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Mais ce qu'il faut bien comprendre que c'est que si on n'avait pas les bonnes énergies qu'il faut à l'intérieur,
je pense qu'on ne pourrait pas rêver.
Et qu'on ne pourrait pas imaginer des personnages qui les ont ces énergies.
Dans les rêves, dans l'imagination, dans la fiction, etc notre esprit n'a pas cette retenue donc c'est là qu'on peut vraiment voir ce qu'on a à l'intérieur.
Je ne sais pas vous mais moi ça m'a toujours intrigué de réfléchir
à l'idée que les héros de fictions sortent de l'esprit d'un auteur.
Et que ces héros soient cohérents alors même qu'ils sont souvent très différents de l'auteur.
Un auteur est capable de créer plusieurs personnages cohérents très différents de lui-même, et très différents les uns des autres.
Des personnages qui semblent avoir leur propre personnalité, leur propre histoire, leurs propres valeurs, leur propre façon de penser, etc.
En fait ces héros sont comme des sortes d'identités parallèles que se permet de construire l'esprit de l'auteur.
Chacune de ces identités parallèles étant un paradigme à part entière, duquel l'esprit de l'auteur est capable d'opérer.
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Et donc en fait quand on prend du recul sur nos capacités d'imagination on réalise que beaucoup de nos limites ne sont pas celles qu'on pense.
Et qu'elles viennent d'un attachement identiaire à rester limité et cohérent.
D'un attachement à rester comme on est,
plus que d'une incapacité à être différent de ce qu'on est.
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Ce n'est pas pour rien que je vous parle souvent de virus mentaux.
Parce que beaucoup de gens croient qu'il manque de quelque chose en eux.
Ils croient qu'ils ont besoin de quelque chose en plus.
Alors qu'en vérité c'est tout le contraire.
Ils ont tout ce qu'il faut en eux.
Ils ont justement besoin de quelque chose en moins.
Ils ont justement besoin d'enlever les virus qui les empêche d'accéder à ce qu'ils ont déjà enfoui en eux.
Ils ont besoin d'enlever les forces qui les maintiennent en place.
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Hélas c'est moins évident qu'il n'y parait.
Mais au moins c'est bien de réaliser que la solution ce n'est pas de rajouter quelque chose qu'on n'a pas.
Mais d'enlever les limites qu'on a.
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Le truc quand on écrit des histoires imaginaires,
et qu'on écrit les personnages de ces histoires,
c'est justement qu'on enlève sans vraiment s'en rendre compte les limites qu'on a.
Il y a certaines choses que l'on ne présupposera jamais pour nous.
En revanche pour les personnages imaginaires que l'on écrit,
on va présupposer qu'ils peuvent naturellement se permettre de faire certaines choses que nous on ne peut pas.
Par exemple on présuppose de base que ces personnages vont être des héros et qu'ils vont se comporter comme tel, et faire des choses extraordinaires.
Est-ce que vous présupposez de la même manière que vous allez être un héros ?
Je ne pense pas.
Et c'est bien là tout le problème.
Il n'y a pratiquement personne qui commence à écrire un livre sans présupposer que les personnages vont devenir des héros.
Personne n'écrit un livre en se disant que les personnages principaux vont sûrement rester des gens tout à fait banal du début à la fin.
Comme si intuitivement on savait qu'on ne pouvait pas devenir un héros sans le présupposer à l'avance.
Et donc c'est quand même assez dérangé de se rendre compte qu'on s'investit davantage dans le devenir de personnages imaginaires que dans le nôtre.
Comment veux-tu que ta vie s'améliore si tu n'as même pas supposé que c'était possible pour toi ?
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Comme je vous le disais dans l'épisode 77,
ce n'est pas par hasard que ma chaîne soit sous-titrée l'école des Héros du Monde Réel,
et que j'invite les gens à ne pas avoir peur de se placer en héros de leur propre vie.
À ne pas avoir peur de prendre au sérieux leurs chances avec la vie.
À ne pas hésister à utiliser leurs capacités de contrôler l'imaginaire dans le monde réel.
Et à ne pas rejeter ces idées et les trouver ridicules et malaisantes.
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Parce qu'encore une fois, il ne faut pas croire que ce rejet est très considéré,
c'est juste des réactions d'insécurités primitives,
presque aussi automatiques que le réflexe rotulien quand on tape dans votre genou.
Sauf que c'est une réaction émotionnelle quand une idée tape dans votre cerveau !
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Clairement pour moi ce qui limite le développement personnel c'est tout l'aspect identitaire, narratif et émotionnel de la cognition,
le fait d'avoir la capacité ou pas de croire que l'on peut changer de rôle,
et d'agir et de se lancer dans des chemins audacieux et d'y rester jusqu'à la réussite.
C'est vraiment fou de réaliser tout ce qui se joue à ce niveau.
Comme je vous le disais dans l'épisode 49,
on se prédit littéralement dans l'existence.
On n'existe pas indépendamment de nos prédictions.
Tous les instants que l'on vit sont liés à l'ensemble de prédictions qu'on utilise à propos de notre existence.
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Si tu pars du principe que tu vas réussir ta vie,
alors inconsciemment et consciemment tu vas sans cesse faire en sorte que ça arrive, tu vas trouver les moyens, etc
C'est extrêmement important de réaliser ça, c'est grosso-modo le coeur de la loi d'attraction.
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Bref pour en revenir aux personnages imaginaires.
Je disais donc que quand on écrit des histoires imaginaires,
et qu'on écrit les personnages de ces histoires,
on enlève sans vraiment s'en rendre compte beaucoup de limites qu'on a.
Il y a certaines choses que l'on ne présupposera jamais pour nous.
En revanche pour les personnages imaginaires que l'on écrit,
on va présupposer qu'ils peuvent naturellement se permettre de faire certaines choses que nous on ne peut pas.
Chaque personnage imaginaire a une certaine nature,
Et les comportements qu'on imagine pour eux sont justifiés par rapport à cette nature, par rapport à leur caractère, leurs valeurs, leur passé, etc.
On ne sent jamais que ces personnages sont des imposteurs de se comporter comme ça,
alors même que c'est nous qui inventons leurs comportements,
et que si on était à leur place on se sentirait peut-être comme un imposteur de faire comme eux.
Mais non, pour ces personnages c'est super naturel de se comporter comme ils le font.
C'est cohérent.
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Pourtant quand on y réfléchit cette cohérence est absurde, puisque leur caractère, leurs valeurs et leur passé n'existent pas vraiment.
On les a sorti de notre chapeau.
Il n'y a pas d'ancrage.
Du coup oui leur comportement est cohérent.
Mais cette cohérence relative flotte dans du vide.
Elle n'a pas d'ancrage tangible.
Les personnages imaginaires n'ont pas vraiment de nature si ce n'est celle que notre esprit projette.
Un moment donné on a inventé arbitrairement le point d'origine de cette nature.
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Et donc par exemple quand on y réfléchit les comportements audacieux et courageux des personnages imaginaires qu'un auteur écrit, au bout du compte ils sortent de nulle part si ce n'est de l'esprit de l'auteur.
À la base, ils n'ont aucune réelle justification.
Même si au bout d'un moment quand ça fait longtemps qu'on a commencé à écrire un personnage et qu'on le connaît bien,
ça semble justifié par rapport à comment il s'est comporté depuis le début de l'histoire.
On ne l'imagine pas agir différemment.
Sa nature semble presque réelle et solide maintenant.
Et s'il agissait différemment de sa nature ça semblerait hors personnage.
Mais si on remonte on se rend compte que la justification de tout cela est vide.
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Et hélas c'est ce même conditionnement et ce même enfermement paradigmatique qui t'empêche de changer de personnage dans la réalité.
Tu restes cohérent avec le passé parce que c'est devenu difficile de t'imaginer différemment.
C'est tout.
Rien que de t'imaginer agir différemment de d'habitude, ça te met dans l'inconfort.
Ça semble être hors personnage.
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Et ainsi donc, avec l'écriture de personnages imaginaires on peut voir tous les traits positifs et négatifs qu'on est capable d'exprimer et de développer si on s'en donne le droit et qu'on se détache de l'identité limitante qu'on a construit.
Quand tu y réfléchis c'est assez fou en fait, tout ce que ça veut dire,
cette espèce de travestisme et de transformisme de l'esprit quand il écrit toutes sorte de personnages imaginaires.
En fait c'est une forme de catharsis, une forme d'expression par procuration.
Comment peux-tu écrire et même comprendre un personnage si une partie de toi-même n'est pas comme ce personnage ?
Comment tu peux te mettre à sa place et comprendre comment il pense si tu n'as pas tout ce qu'il faut pour être à sa place et penser comme lui ?
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Et donc on en revient au piège que je vous expliquais dans l'épisode 185.
Si tu cherches toute ton assurance dans la raison avant de te lancer,
tu es condamné à manquer d'audace dans ce que tu fais de ta vie.
Un moment donné tu dois changer de paradigme et non pas essayer de trouver une solution dans le paradigme actuel.
Tu dois faire comme quand tu écris un personnage audacieux mais pour ta propre vie.
Tu dois te réinventer.
Tu dois créer un nouveau point d'origine.
Tu dois sortir cette audace de nulle part et la laisser impacter la suite de l'histoire.
Comme une espèce de deus ex machina qui vient casser le déroulement prévu et sauver ta propre vie.
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Ne vous méprenez pas.
Il y a une assurance pré-rationnelle qui explique que certaines personnes se dressent face à l'inconnu et se lancent avec succès dans la réalisation d'entreprises audacieuses.
Ce n'est pas plus logique que d'écrire un personnage audacieux.
Car cette assurance n'est jamais à chercher dans la logique mais dans les sensations, dans l'inspiration, et l'expression.
Autrement dit c'est une forme d'assurance que l'on ne peut pas expliquer mais que l'on peut simplement ressentir, suivre et laisser s'exprimer et écrire l'histoire.
Une assurance qui te fait te sentir chargé à bloc, excité de passer à l'action.
Si vous avez vu mes vidéos sur le modèle des dynamiques développementales en spirale,
ce type d'assurance pré-rationnelle correspond au stade rouge.
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Et donc encore une fois si tu cherches à pouvoir articuler ton assurance pour la considérer comme telle et pour accepter de la suivre et l'incarner,
tu te prives d'un de tes plus grands pouvoirs et tu fermes la route vers certaines possibilités.
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Et quelque part en fait c'est pour ça que les personnages imaginaires sont si fascinants.
Ils n'ont pas toutes ces limitations à la con.
Ils sont comme nous mais à notre meilleur.
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Sur ce on continue de parler de tout ça, dans le prochain épisode.
En attendant si vous ne l'avez pas lu j'ai publié un nouvel article sur la discipline et la motivation.
Comme d'habitude, je vous invite à vous abonner si ce n'est pas déjà fait,
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Quoi qu'il en soit je vous remercie de m'avoir écouté jusqu'au bout
et je vous dis à très bientôt pour la prochaine vidéo,
Ciao
Maîtrisez votre esprit, développez votre conscience, élevez votre existence !