Le 31/01/2022

PRODUCTIVITÉ : Éliminer la Résistance + Développer de la Potentialisation #0305



Dans cet épisode on parle de la résistance à faire nos routines, et de la potentialisation de notre cerveau.

Bonjour et bienvenue,

c'est Bertrand de la Fondation MAGister,

l'École des Héros du Monde Réel.

Pour le sixième épisode de la série sur les habitudes.

Dans les précédents épisodes on a commencé à décortiquer les 5 ingrédients de la régularité : l'organisation, la discipline, la motivation, la non-résistance et la potentialisation.

On s'était arrêté après avoir terminé la discipline et la motivation.

L'avant dernier ingrédient qui permet d'être régulier et qui est lié à la motivation, c'est la non-résistance

Pourquoi la non-résistance est liée à la motivation ?

Parce que la résistance c'est grosso-modo de l'anti-motivation.

Il y a deux niveaux à passer pour faire disparaître la résistance.

La clarté stratégique

Comme on l'a vu au début de cette série, il y a la clarté.

Ou plus précisément la clarté stratégique.

Savoir ce qu'on veut et ce qu'on ne veut pas.

Savoir exactement où on veut aller et où on ne veut pas aller.

Ça c'est la clarté stratégique, et c'est le premier niveau à passer pour faire disparaître la résistance.

Comme expliqué au début de cette série, la clarté stratégique ça vient souvent avec la maturité,

ce n'est pas vraiment proche du concept d'habitude.

C'est plus lié à l'expérimentation en profondeur et la réalisation que certaines choses ne nous conviennent pas (ou plus) et que l'on veut faire autre chose de notre vie.

En plus de la clarté stratégique, il y aussi une forme de clarté opérationnelle, c'est à dire le fait d'avoir une vision fraîche et détaillée du terrain.

Et cette clarté opérationnelle comme on le verra plus tard, ça caractérise plus le dernier ingrédient dont on va parler, à savoir la potentialisation.

...

L'accoutumance

Le deuxième niveau à passer pour faire disparaîre la résistance, par contre lui contrairement à la clarté stratégique, il est proche du concept d'habitude.

Ce deuxième niveau c'est tout simplement l'accoutumance.

S'accoutumer à quelque chose, pour beaucoup de personnes c'est synonyme de s'habituer à quelque chose.

Mais pourtant techniquement une accoutumance n'est pas la même chose qu'une habitude.

Donc qu'est-ce que c'est que l'accoutumance ?

En gros plus tu répètes quelque chose de nouveau pour lequel tu as de la résistance interne, plus tu vas contre cette résistance,

eh bien plus cette résistance va diminuer encore et encore, jusqu'à disparaître.

Comme si ton cerveau comprenait que ça ne servait à rien de résister à cette nouveauté,

et que c'était la nouvelle norme.

C'est une sorte de mécanisme de sécurité de notre cerveau, dès qu'on dévie de notre norme ça crée un conflit, ça crée une résistance.

On n'accepte pas directement cette nouvelle norme.

Pourquoi ?

Parce que notre cerveau prend des précautions vis-à-vis du changement de norme,

car la norme est un équilibre précieux (homéostasie).

Si notre norme précédente nous permettait de survivre et d'assouvir nos besoins,

c'est prendre des risques inutiles de changer de norme.

Et donc quand on change de routines, la résistance qui s'active est une sorte de mécanisme de sécurité pour s'assurer que tu es sûr que ces routines en valent la peine et que tu ne peux pas investir ton énergie et ton temps dans autre chose.

Avec le temps, si la résistance ne t'a toujours pas dissuadé à changer,

alors ton cerveau considère que ça ne changera pas, il considère que ces efforts en valent la peine et il lève la résistance, il s'accoutume.

On retrouve ce même mécanisme quand on change de classe quand on est gamin, quand on change de boulot quand on est adulte, quand on change de logiciel sur un ordinateur (syndrome du bébé canard), quand on remplace n'importe quoi qui faisait partie de notre vie depuis longtemps.

Bien souvent au début, ça nous fait bizarre ce nouveau contexte, on n'est pas à l'aise, on trouve l'ancienne version meilleure, on regrette la nouvelle version, on préférerait revenir à notre situation précédente.

Il faut un temps d'adaptation avant de s'accoutumer et se dire ok c'est bon, et considérer que c'est notre nouvelle norme, notre nouveau défaut, notre nouvelle base d'opération et ne plus y penser.

...

L'accoutumance c'est en grande partie ce qui donne l'illusion qu'une routine est devenue une habitude.

Mais c'est juste une illusion, en fait la routine n'est toujours pas automatique,

c'est simplement qu'il y a deux facteurs qui donnent cette impression.

Le premier facteur qui donne cette impression c'est qu'il n'y a plus de résistance à faire cette routine comme au début.

L'extinction de la résistance interne ça enlève un poids qui donne l'impression que c'est beaucoup moins difficile que les premières fois.

Et cette absence de l'inconfort des premières fois est confondue par beaucoup de personnes pour le signe que la routine est devenue une habitude.

Alors que non.

C'est juste de l'affect.

Et si vous voulez la démonstration que c'est juste du à l'accoutumance et non du à l'installation d'automatismes, c'est simple.

À chaque fois que vous allez prendre des vacances ne serait-ce que d'une semaine,

lors de la reprise de votre travail, les premières journées de travail seront beaucoup plus difficiles que les journées de travail avant les vacances.

Pourtant si ça fait des années que vous faites ce travail, c'est absurde de dire qu'en une semaine vous avez perdu vos automatismes.

Non, c'est juste l'accoutumance qui a changé.

En une semaine vous avez eu le temps de vous accoutumer aux vacances.

C'est devenu votre nouvelle norme.

Et donc vous avez perdu une partie de l'accoutumance à votre travail, et par conséquent la résistance est revenue et vous n'avez plus envie de reprendre quand c'est le moment de reprendre.

...

La résistance inversée

Le deuxième facteur qui donne l'impression d'automatisation, c'est ce que j'appelle l'effet inertique de l'accoutumance.

Ou l'effet de momentum.

Quand on s'accoutume à quelque chose et que ça devient notre norme, automatiquement on se désaccoutume à ce qui nous fait sortir de cette norme.

Ce qui fait que quand on répète une routine pendant des jours et des jours sans s'arrêter,

on finit par avoir de la résistance à arrêter cette routine.

La résistance est inversée.

On finit par avoir plus de résistance à casser la chaîne et faire quelque chose d'autre plutôt que de continuer la chaîne.

La routine devient tellement engrainée que si on arrête on a l'impression de casser quelque chose qui fait partie de nous et de sortir de notre norme.

On a du mal à apprécier les premiers jours d'arrêt.

On a une sorte de manque en fait.

Ce qui fait que si on a le choix on va y retourner.

Ça arrive par exemple quand on fait du sport régulièrement depuis longtemps,

les jours où une séance saute pour des raisons hors de notre volonté,

on se sent moins bien, ça crée cet effet de résistance au changement de norme. 

Et en général on va trouver des moyens de compenser comme on peut.

...

Et en fait l'effet inertique de l'accoutumance ça va encore plus loin que ça.

Rien que d'avoir l'impression de perdre de la vitesse par rapport à ce à quoi on s'est accoutumé,

ça va créer un manque, ça va créer de la tension.

On va se dire qu'on pourrait faire et avoir plus,

on va vouloir maintenir les pics de vitesse que l'on a eu.

Et c'est ça qui va grandement aider à maintenir les routines dans notre vie et donner l'illusion d'habitudes.

C'est l'incapacité à se sentir bien de se relâcher et se relaxer à faire autre chose.

Ce n’est pas le fonctionnement du cerveau qui change...

C'est le vilain secret que les gens qui ne dérogent jamais à leurs routines ne voudront pas vous dire.

Ils ont un certain confort à aller hors de leur zone de confort.

Et quand ils restent dans une zone de confort, il se sentent mal.

Rester concentré jour après jour sur leurs routines est devenu le chemin offrant le minimum de résistance.

Et le cerveau privilégie toujours le chemin offrant le minimum de résistance.

Ce n'est pas le fonctionnement du cerveau qui a changé,

c'est le chemin offrant le minimum de résistance (que le cerveau recherche toujours) qui a changé.

Ce n'est ni qu'ils ont automatisés leurs routines en habitudes,

ni qu'ils se "poussent" tous les jours à prendre le bon chemin en utilisant leur discipline pour écarter les distractions,

c'est juste qu'ils ne peuvent pas arrêter sans se sentir moins bien, sans ressentir un manque.

Parce que l'être humain comme tous les autres animaux, est davantage motivé par l'aversion à la perte que par la promesse de gain.

Quand tu t'es accoutumé à un nouveau standard, à une nouvelle norme.

Quand tu atteins de nouvelles hauteurs.

C'est difficile d'accepter de redescendre.

Tu vas te battre pour garder ce que tu as eu.

...

L'accoutumance à la norme se joue donc aussi au niveau de l'intensité.

Quand on fait la même chose mais que ça perd en intensité, c'est considéré comme un changement de norme.

...

L'accoutumance, et notamment l'accoutumance à l'intensité, drive inconsciemment nos comportements, ce qui encore une fois donne l'illusion d'habitudes.

Par exemple si vous mangez X repas par jour ce n'est pas tellement une question de faim ou d'habitude, mais une question d'accoutumance.

C'est à dire qu'au niveau de vos affects, ça semble être le bon nombre de repas, parce que vous êtes accoutumé à cette intensité.

Et encore une fois cette accoutumance est indépendante des besoins (ici de la faim).

Tu ne vas pas vouloir manger parce que tu as faim, mais parce que tu attends un repas.

Si tu n'as pas ce repas, tu seras dérangé ;

et tu ne seras pas tellement dérangé parce que tu as faim, mais parce qu'il y a un décalage avec ta norme.

...

Donc même quand vous avez développé de la clarté stratégique,

il faut s'attendre à ce qu'au début ça soit difficile de tenir vos nouvelles routines de développement personnel,

qu'il faut aller contre une résistance,

et qu'avec le temps plus vous allez contre cette résistance, plus elle va diminuer et plus ça sera facile.

Non pas à cause de l'automatisation, mais à cause de la disparition de la résistance.

...

Aussi, il y a un concept à la croisée entre la clarté stratégique et l'effet inertique de l'accoutumance,

c'est ce qu'on appelle les "streaks". Que l'on pourrait traduire par "séries" en français.

Par exemple quand un combattant gagne une série de victoires.

On peut dire qu'il s'est accoutumé à la victoire et qu'il n'a pas envie de perdre.

À chaque nouveau combat qui arrive,

cette série de victoires elle est claire dans sa tête.

et il n'a pas envie de la casser.

Plus personnellement, quand vous faites vos séances de sport et que vous cochez la date dans un journal pour tenir vos comptes, vous n'avez pas envie de casser votre série.

Dès que vous regardez votre journal et que vous  vous rendez compte que vous êtes en retard sur une série, ça va vous pousser à reprendre cette série.

Donc le fait de conscientiser les séries, par quel que moyen que ce soit, ça nous aide à continuer ces séries, ça les potentialise (plus d'infos là dessus juste après).

Mais attention, à ne pas utiliser ça pour les choses dont le succès implique de ne rien faire.

Par exemple NoFap, le succès c'est de ne pas se masturber, d'oublier le porno, le sexe et compagnie.

Donc l'idéal c'est de ne plus y penser du tout.

Le manque de clarté est bien pour ça.

...

Et justement cet exemple est la transition parfaite pour parler du dernier élément contribuant à la régularité dont je voulais vour parler, à savoir la potentialisation.

La potentialisation

La potentialisation c'est très liée à cette histoire d'inertie et de clarté, mais à un niveau opérationnel et non à un niveau stratégique.

Pour résumer l’idée, quand on est potentialisé pour une activité ça veut dire que notre espace de travail mental est bien préparé pour avancer sur cette activité,

alors que quand on n’est pas potentialisé, notre espace de travail mental n’est pas du tout prêt pour cette activité, il doit d’abord être mis en place.

En gros, quand on commence à s'immerger dans quelque chose, on y devient sensibilisé,

on entre en contact symbiotique avec, on y devient connecté.

Et tant qu’on reste immergé dedans, on garde cette connexion.

Personnellement c'est évident avec tout ce qui est problèmes informatiques.

Quand je suis plongé dans le code d'un programme depuis plusieurs jours, je sais directement où aller dès qu'il y a un problème, je sais où je dois aller pour régler le bug, c’est une évidence.

Ce qui est très différent quand cela fait longtemps que je ne suis pas rentré dans le code du programme et que je dois régler un bug.

Il y a toute une phase de remise en place pour reprendre mes repères et comprendre le bug, une phase de remise en place du bon espace de travail mental.

Pareil pour régler les problèmes de système d'exploitation, en général je suis beaucoup plus potentialisé qu'une personne lambda, ce qui fait que je peux régler un problème beaucoup plus rapidement et aisément qu'elle.

Mais la potentialisation cela vaut pour tous les domaines et les activités.

Par exemple, pensez à la différence entre la même personne ayant passé deux semaines intensives à travailler de la musique versus deux semaines intensives à travailler sur un scénario.

Dans les deux cas, elle n'aura pas le même contact avec la musique et l'écriture de scénario.

...

Et du fait de la sensibilisation temporaire qu'on porte vis-à-vis d'une chose par rapport aux autres, on va avoir tendance à continuer cette chose plus que ce qui n'est pas sensibilisé.

D'où le lien avec la régularité.

Notre cerveau se met dans un mode, dans un terrain propice à continuer ça.

Ça va nous prendre la tête, on va y repenser, ça va nous distraire, ça va nous parler, ça va nous inspirer, etc.

On va être chaud pour ça.

La potentialisation c'est ce qui fait que c'est difficile de faire une chose juste une fois et après de s'arrêter, alors qu'on a commencé à être excité.

La règle de la potentialisation est simple : tout ce qui est potentialisé a tendance à se poursuivre indépendamment de nos plans d'arrêter ou de passer à autre chose.

Réciproquement tout ce qui n'est pas potentialisé a tendance à nous sortir de la tête, et être complètement laissé de côté comme si ça n'existait pas.

L'exemple typique dont je parle souvent avec mes vidéos NoFap, c'est la masturbation.

À partir du moment où vous commencez à fantasmer, à vous masturber, à jouer avec votre sexe, etc, vous potentialisez votre cerveau à être sensible à tout ce domaine du sexe.

Comme si le volume sensoriel et conceptuel de tout ça avait augmenté.

Et du fait de cette sensibilisation augmentée vous allez avoir beaucoup plus envie de sexe, vous allez être beaucoup plus suggestible au sexe, vous allez être beaucoup plus fasciné par les sensations sexuelles, dès que vous allez voir votre sexe vous allez directement avoir envie, etc.

Ce qui veut dire que vous risquez d'enchaîner et d'être pris dans une sorte de spirale d'attraction, comme si ça vous aspirait.

Il faudra utiliser de la discipline pour résister.

Alors que si ce n'était pas potentialisé, il n'y aurait rien à résister.

Tu dois résister seulement à ce qui est potentialisé et que tu veux éviter.

Ce qui n'est pas potientialisé tu n'as pas besoin de résister, tu n'en as même pas conscience, l'évitement est naturel.

...

Pour mieux comprendre la potentialisation, l'idée générale c'est que l'espace contenant toutes les choses qui peuvent occuper notre conscience est par défaut dépotentialisé.

Quand les choses sont dépotentialisées c'est comme si elles étaient dans un brouillard gelé.

Dans une forme de veille.

Leur volume est bas.

Ce n'est pas qu'on ne peut pas penser à ce qui est dans ce brouillard gelé,

mais quand on y pense notre connexion avec est très limitée, c'est en basse définition.

On est loin d'être en contact vivant et symbiotique avec.

On n'a pas de proximité avec.

Quand on pense à ce qui est dans ce brouillard gelé c'est très figé, très abstrait, très distant, très lointain,

ce n'est pas frais, ce n'est pas chaud, ce n'est pas dynamique, ce n'est pas chargé. 

On a accès à une version très neutre, on a peu d'images qui nous viennent à l'esprit.

C'est endormi.

...

Et le truc c'est que quand on se concentre sur quelque chose en particulier dans cet espace,

c'est comme un pouvoir laser,

ça dégage progressivement le brouillard gelé à cet endroit, ça devient beaucoup plus clair, ça met cet endroit en mode éveil, ça devient frais et dynamique.

Ça tourne le volume vers le haut.

Le diesel se met progressivement en marche.

Et ça devient vivant.

C'est comme si notre connexion avec passait de basse définition à de la HD.

C'est ça la potentialisation.

Autrement dit, c'est comme si par défaut on a une version cartographiée et figée des choses qui sont disponibles à nous.

Une version sans détails de chaque possibilité.

Juste une couverture de livre, avec un titre.

Par exemple sur une carte on voit toutes les villes.

Mais ces villes il n'y a aucune image, aucun détail, aucune sensation associée sur la carte.

Il y a juste une représentation très sommaire de la ville, avec son nom.

Et l'idée de la potentialisation c'est que certaines parties de notre carte de la réalité c'est comme si certaines villes étaient en mode réel et HD sur la carte.

C'est à dire avec des détails, des sensations, des bruits, des odeurs, du dynamisme, etc.

Et du coup forcément ces villes HD nous attirent naturellement beaucoup plus que celles qui sont derrière le brouillard.

On a envie de les visiter.

...

Après ce qu'il faut bien comprendre c'est que le brouillard gelé revient naturellement quand on cesse de se concentrer à un endroit.

Pour en revenir à la masturbation c'est ce qui fait qu'après certains jours d'arrêt ça devient plus facile mentalement.

...

Les endroits de notre carte mentale qui sont hors du brouillard gelé sont donc complètement dynamiques.

Ce qui veut dire que l'état de flow, dont je vous parle souvent, est localisé dans l'espace de contenu.

Le flow est localisé là où le contenu est potentialisé en HD.

Tu ne peux pas avoir du flow pour tout en même temps.

Ton flow sera beaucoup plus fort là où le contenu est potentialisé en HD.

Et le flow se déplace en suivant la potentialisation.

Par exemple, c'est ce qui fait que quand on commence une série télévision, notre cerveau est potentialisé par l'épisode 1, ce qui nous pousse à regarder l'épisode 2, qui lui même potentialise l'épisode 3, etc.

Et à mesure qu'on avance les épisodes passés se dépotentialisent et passent dans notre mémoire, en mode brouillard gelé.

Et c'est pareil avec le travail.

On crée un chemin dans le brouillard gelé.

Finir quelque chose entraîne d'autres envies, etc.

Encore une fois on en revient au stream-lining et à l'aérodynamisme.

...

Et c'est pour ça au passage que les distractions ne sont pas gratuites du tout.

Pendant qu'on se distrait on potentialise le terrain au niveau des distractions, on les met en HD,

mais à l'inverse notre terrain de travail qui était potentialisé lui se gèle.

Il perd sa définition, il se recouvre de brouillard.

Il se dépotentialise.

Donc il ne faut pas juste voir le temps comme une ressource statique.

Vous ne pouvez pas vous dire "oh juste une petite heure de détente, qu'est-ce que ça change ?"

Non, les heures de vos journées ne sont pas équivalentes et interchangeables.

Si vous mettez une heure de distraction au milieu d'une journée, ça va avoir des conséquences sur la potentialisation et la dépotentialisation de votre cerveau.

Vous pouvez vous distraire, pas de soucis, mais n'ayez pas la fantasie de croire que ça affecte juste le temps durant lequel vous êtes concentré sur la distraction.

Bien sûr vous n'allez pas complètement perdre votre potentialisation dès que vous changez d'activité.

Mais disons que vous allez perdre en degré de potentialisation.

Même si une partie de la potentialisation va perdurer des jours, voire des semaines,

il y a une partie de la potentialisation qui elle va s'évaporer très rapidement dès qu'on se potentialisera sur autre chose.

Autrement dit le degré basique de potentialisation d'une chose est assez robuste dans le temps,

mais le haut degré de potentialisation lui est hyper volatile et se perd très rapidement.

C'est un peu comme le flow le haut degré de potentialisation.

Et quand tu perds ce haut degré de potentialisation tu perds les effets associés, qui sont typiquement des effets type flow.

...

Contrairement à ce qu'on pourrait penser la potentialisation est très synergique avec l'organisation.

Une bonne organisation implique d'organiser la potentialisation des bonnes choses.

Tout du moins la potentialisation à un degré basique, celle qui perdure suffisamment dans le temps.

Notamment, il s'agit de s'organiser pour ne pas laisser certaines choses se dépotentialiser dans notre cerveau.

Et aussi de commencer à potentialiser les choses à l'avance.

Autrement dit de les amorcer.

Ce qui est quelque chose que l'on fait tous intuitivement pour plein de choses.

Je sais par exemple que quand j'étais plus jeune, dans ma carte de la réalité,

j'avais potentialisé les jeux-vidéo et les films que j'allais me faire dans le futur.

Tu pouvais me prendre au hasard un jour sans prévenir et me demander les jeux-vidéo et les films que j'allais me faire dans le futur, j'aurais rapidement donné des candidats assez clairs.

Ils étaient hors du brouillard.

Et cette potentialisation conditionne énormement la manifestation associée.

Et là aussi les degrés n'étaient pas les mêmes.

Certains jeux étaient hyper-potentialisés, j'y repensais plusieurs fois tous les jours, mon attente était très forte, à l'affût de la moindre news.

Alors que d'autres je les avais juste repéré et identifié en gros.


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