L'Espoir commence dans les Muscles #0264

Bonjour et bienvenue,

C'est Bertrand de la Fondation MAGister,

l'école des héros du monde réel.

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L'espoir commence dans les muscles.

C'est le thème de l'épisode d'aujourd'hui.

Ça parait être une citation kitsch et absurde tirée d'un film d'action des années 80,

mais pourtant c'est parfaitement sensé.

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En effet, la recherche a mis en évidence que nos muscles produisent et sécrètent dans le système sanguin des substances chimiques appelées myokines, et que ces substances affectent la plupart des systèmes du corps, y compris le cerveau.

Et la seule manière d'accéder à ces susbstances chimiques, c'est de contracter nos muscles.

À chaque fois qu'on contracte nos muscles, ces myokines, ces substances chimiques sont sécrétées dans le sang et ont plein d'effets sur notre corps, du genre tuer les cellules cancéreuses, réduire les inflammations, aider notre corps à brûler les graisses pour les transformer en énergie, aider à contrôler la glycémie (le taux de sucre dans le sang),

et bien sûr des effets sur le fonctionnement du cerveau.

Certaines de ces substances agissent comme des anti-dépresseurs naturels.

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Le type de contraction musculaire pour libérer les myokines dans le sang n'est pas important.

Peu importe la contraction, peu importe le type de mouvement, ça va libérer ces substances dans le sang.

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La raison pour laquelle je dis que l'espoir commence dans les muscles,

c'est parce que les myokines permettent d'inspirer l'action et de dépasser la souffrance.

C'est probablement grâce à ça que les athlètes qui participent à des épreuves d'ultraendurance arrivent à être aussi endurants justement.

La libération continue de myokines dans le sang, leur permet de dépasser le stress et la douleur, et de trouver la force de continuer.

C'est comme s'ils étaient connectés à une pharmacie portable en intraveineuse.

À chaque fois qu'ils contractent un muscle, ça appuie sur le bouton pour amener une dose d'espoir dans le cerveau.

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Vous savez, à notre époque on ne comprend pas intuitivement le besoin de bouger son corps.

Beaucoup d'entre nous ont des centres d'intérêts qui n'impliquent pas de bouger son corps.

Et donc beaucoup d'entre nous rechignent pas mal à faire de l'exercice physique.

Ça semble être un truc qui nous éloigne de nos centres d'intérêts.

Un truc qui nous fait perdre du temps.

À quoi ça sert de gâcher son temps à bouger plutôt que de passer son temps à construire des choses ?

À quoi ça sert de courir pour aller nulle part ?

À quoi ça sert de courir après un ballon ? Sérieusement ?

D'une certaine manière bouger son corps peut sembler être quelque chose d'un autre âge, quelque chose de périmé, qui n'est plus nécessaire.

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Le seul petit problème dans l'équation, c'est que la culture évolue beaucoup plus vite que la biologie.

Et si effectivement le mouvement du corps n'est plus vraiment nécessaire au fonctionnment de la culture ;

la situation n'est pas du tout la même au niveau du fonctionnement de la biologie.

Biologiquement, le mouvement du corps est l'un des indicateurs principaux permettant à notre cerveau de savoir qu'on est vivant et engagé avec la vie.

Je répète.

Biologiquement, le mouvement du corps est l'un des indicateurs principaux permettant à notre cerveau de savoir qu'on est vivant et engagé avec la vie.

Pendant des milliers et des milliers d'années, le mouvement a toujours accompagné la vie active.

Et par conséquent notre dynamique biologique s'est développée en symbiose avec cette présence du mouvement.

De la même manière que notre dynamique biologique s'est développée en symbiose avec la présence du jour et de la nuit, et des rythmes circadiens.

Quand la lumière diminue, notre corps se prépare à dormir.

Quand la lumière augmente, notre corps se prépare à vivre.

Et donc le mouvement est un peu comme la lumière du soleil.

Dit autrement notre organisme n'a pas développé une capacité de bien fonctionner sans mouvement.

Le mouvement est un rouage essentiel de notre santé physique et mentale.

De la même manière que le sommeil et l'alimentation sont des rouages essentiels de notre santé physique et mentale.

Il y a beaucoup beaucoup de choses dans notre organisme qui dépendent du mouvement pour fonctionner, voire qui s'activent à travers le mouvement.

Ça fait partie intégrante du design fonctionnel.

Et du coup on peut dire que notre ADN a été pris au dépourvu vis-à-vis de la quasi-disparition du mouvement qui caractérise notre époque moderne.

Il n'a pas pu se préparer et s'adapter à ça.

Il n'a pas pu revoir son design fonctionnel en intégrant le fait que le mouvement ne faisait plus partie de l'équation.

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Et c'est pour ça que c'est crucial de mettre en place des systèmes pour apporter une dose de mouvements dans ses journées.

Il faut vraiment voir ça comme une famille de nutriments pour le corps.

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Je vous propose déjà des mouvements de Kung-Fu à pratiquer sur ma chaîne,

mais vous pouvez aussi vous mettre à la musculation.

Contrairement à ce qu'on pense la musculation ça ne prend pas tant de temps et d'efforts que ça si on se concentre sur l'essentiel.

Et ce n'est pas nécessaire d'aller à la salle, on peut faire ça à la maison.

Personnellement j'ai 30 ans, j'ai commencé la musculation à 13 ans,

je n'ai jamais mis les pieds dans une salle de musculation,

et j'ai toujours fait des séances de musculation assez courtes et entremêlées d'autre chose pendant les phases de récupération entre les séries.

Pour moi l'objectif principal c'est d'être régulier, et pour être régulier c'est mieux que la musculation ne soit pas une corvée.

Je ne cherche pas du tout à pousser mon développement musculaire à sa limite maximale ou même à progresser davantage niveau performances.

Ça n'en vaut ni la peine ni le temps, le niveau que j'ai en pratiquant comme je pratique me convient parfaitement,

et si je m'entretiens à ce niveau alors c'est très bien.

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Bref, quand on est tout seul à la maison, le seul truc auquel il faut vraiment faire attention dès le début,

c'est d'être sûr d'avoir la bonne forme dans les exercices, la bonne position, la bonne exécution, etc, avant de forcer avec du poids,

pour ne pas se faire des blessures.

Tout le reste vous pouvez sans problèmes apprendre en cours de route et ajuster.

Mais du coup apprendre les bonnes positions, ça demande de prendre un minimum conscience de comment la mécanique de son corps fonctionne.

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Si vous n'y connaissez rien en musculation et que vous êtes intéressés par une approche minimaliste et sans bullshit,

je vous conseille le livre "Musculation du Paresseux" de Jean Marchal.

C'est un livre récent, son auteur m'a contacté il y a quelque mois pour me proposer d'en parler si son approche me plaisait.

Et je pense que le concept est vraiment pas mal pour ceux ne veulent pas trop se prendre la tête avec la musculation.

L'idée c'est de baisser la barre, de diminuer la friction, de se concentrer à l'essentiel, d'oublier le bullshit et de s'entraîner avant tout pour soi.

Il y a besoin de très peu de matériel dans le programme que le livre propose.

Il y a un programme homme et un programme femme au passage.

Personnellement niveau matériel ça correspond à peu près à ce que j'ai fait pendant plusieurs années, j'avais juste un haltère, et je faisais mes tractions et mes dips avec des supports dans mon appartemment,

et franchement c'était largement suffisant pour moi.

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Le seul truc que je rajouterais à ce livre c'est de faire des exercices pour la coiffe des rotateurs après avoir travaillé les pectoraux et les épaules.

La coiffe des rotateurs c'est un ensemble de petits muscles stabilisateurs dont tout le monde se fiche quand on démarre la musculation, parce qu'ils sont invisibles.

Mais pourtant c'est vraiment important de prendre conscience de ces muscles, et d'en prendre soin pour éviter les blessures au niveau des épaules.

Ces muscles sont aussi importants pour maintenir un bon équilibre postural.

Tout ce que vous avez à faire c'est une série d'exercices en Y et en W, avec un peu de poids dans les mains.

Je vous mets des liens en dessous en commentaire pour les exercices.

Ça ne prend vraiment pas beaucoup de temps d'en faire à la fin d'une séance pecs ou épaules, et ça permet de se prévenir de pas mal de soucis.

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Sinon si vous voulez un bon livre théorique sur les intérêts hollistiques du mouvement je vous conseille "The Joy of Movement" de Kelly McGonigal.

Vous n'apprendrez rien de pratique dans ce livre mais ça peut changer votre perspective sur le mouvement, vous aider à valoriser le mouvement,

et donc vous donner de la motivation pour mettre en place et garder du mouvement dans votre vie.