Bonjour et bienvenue,
c’est Bertrand de la Fondation MAGister.
Pour un nouvel épisode de la série sur l’optimisme inébranlable et le sens du réel que j’avais commencé au début de la chaîne.
Dans cette partie on va parler des limites du réel.
Parce que c'est quelque chose sur laquelle très peu de gens réfléchissent.
On confond réalité, vérité, mythe, illusion, etc.
En fait pour moi le sens commun qu'on attribue au terme réalité est complètement confus.
Je dirais que la réalité dans le sens commun on imagine un peu ça comme un monde extérieur objectif physique qui existe indépendamment de nous.
Mais un monde dans lequel on se situe malgré tout.
Qu'est-ce qui fait qu'une chose est réelle ? Qu'est-ce qui fait qu'une chose existe ?
Ben du coup dans le sens commun ce qui fait qu'une chose est réelle, c'est qu'elle est dans ce monde extérieur objectif.
Et non pas à l'intérieur de notre esprit subjectif.
C'est le coté "physique" qui définit la réalité.
En opposition au côté "idéologique" ou “imaginaire” de ce qui se passe dans notre tête.
Mais d'un autre côté comment on sait qu'une chose est à l'extérieur ? Comment on sait qu'une chose est physique ?
Ben on le sait à travers ce qu'on perçoit à l'intérieur de notre esprit.
Du coup cette distinction entre monde extérieur réel, et monde intérieur non réel.
Ben c'est un peu pété en fait.
Si vous y réfléchissez, vous vous rendrez compte que les termes "vrais" et "réel", sont parmi les termes les plus ambigus qui soient.
On parle de vraie solution, de réelle solution, ...
Le point commun de toutes ces choses "réelles" et "vraies", c'est leur efficacité.
Encore une fois le pragmatisme.
Et si on suit cette logique du pragmatisme jusqu’au bout, ça pose beaucoup de troubles à l’idée que le vrai doit être associé au physique.
Ça fait entrer en jeu ce que Bret Weinstein appelle la vérité métaphorique, en plus de la vérité littérale.
Pour Bret Weinstein quelque chose est littéralement faux mais métaphoriquement vrai si ce n’est pas factuel mais que si on se comporte comme si c’était factuel, ça a des vraies conséquences sur notre vie.
...
Dans ma vision des choses, je rejoins un peu ces idées là.
Pour moi ce qu’on considère comme la réalité c'est le monde logique tel qu'il est perçu, ou "rêvé", par les organismes vivants.
C'est à dire que pour moi la réalité est complètement dépendante de la vie.
Tant qu'il n'y a pas de vie pour la percevoir et la concevoir, il n'y a pas de réalité.
Du moins pas en tant qu'on puisse l'imaginer et la concevoir.
Il y a quelque chose certes.
Un monde non-réalisé, imperceptible en lui-même, pourrait-on dire.
Mais ce n'est pas une réalité.
C'est un peu comme la mort si vous voulez.
Si vous essayez d'imaginer la mort actuellement.
Ben vous ne pourrez pas parce que vous êtes vivants.
Vous aurez simplement une perception, une idée de la mort en tant qu'être humain vivant.
Et c'est la même chose avec le vide.
On ne peut pas vraiment imaginer du vide.
On peut juste croire qu'on imagine du vide.
C'est à en dire s'en faire une idée.
C'est pareil pour le monde non-réalisé, il est par essence impossible à réaliser.
...
Du coup ce qui va être intéressant avec cette conception logique de la réalité.
C'est que le réel va être beaucoup plus large et dynamique.
Pour moi, étant donné que le réel est fondamentalement connecté à la vie, tout mouvement de vie est réel.
Tout ce qui peut impacter le cours de la Vie à travers le temps est réel.
Par conséquent oui, tout ce qui est psychologique et idéologique a une composante réelle.
Même quand ce à quoi on pense est imaginaire !
Parce que peu importe ce à quoi on pense, ce qu'on ressent quand on pense n'est jamais imaginaire.
Tout du moins, dans le sens illusoire.
Au minimum ça engendre une activité de l'organisme et ça laisse une trace.
Donc si vous regardez un film imaginaire par exemple ;
certes le film est imaginaire, mais le fait que vous êtes en train de regarder ce film imaginaire et que ça a un impact sur votre cerveau. Ça c'est réel.
Et bien souvent ce qui est idéologique et psychologique engendre des mouvements de Vie autrement plus grands que de simples réactions au sein de nos organismes.
Et donc la problématique qu'on va avoir avec cette conception, ce n'est plus tellement de savoir qu'est-ce qui est réel et qu'est-ce qui n'est pas réel ?
Mais de savoir, qu'est-ce qui va avoir un impact positif et qu'est-ce qui va avoir un impact négatif sur le cours de la vie ?
Et donc à partir de là on va pouvoir en revenir au mécanisme d'encapsulation psychologique de la conscience dont je vous ai reparlé dans les épisodes précédents.
L'encapsulation de la conscience a des conséquences énormes sur le cours de la vie.
Par exemple beaucoup de personnes bénéficient de leur ignorance.
Ils ne sont pas stressés, anxieux ou déprimés, parce qu'ils ne réalisent pas ce qu’ils ratent, ils ne réalisent pas ce qu’ils pourraient avoir, etc.
Ils ne réalisent pas les niveaux de vie supérieurs auxquels ils pourraient avoir accès.
Ils ne prennent pas de recul sur les possibilités.
On peut illustrer ça avec le modèle des dynamiques développementales en spirale.
Chaque stade croit qu'il est au top de la vie et qu'il n’y a rien de mieux à faire que ce qu’il fait.
On a tous tendance à se croire plus ou moins au sommet de la montagne.
Je me rappelle un peu avant ma vingtaine, les projets médiocres sur lesquels j’étais à fond dans ma vie, je pensais que c’était le top et que je n’avais rien de mieux à faire.
Et ça c’est très important.
Parce que si on réalisait à quel point ce qu’on fait est insignifiant, on ne s’embêterait pas à le faire.
Il faut être déludé pour investir dans quelque chose.
Comme je vous le disais dans l'épisode 73, investir rend aveugle, et c'est une bonne chose.
Comme je vous le disais dans l’épisode 249, les gens qui n'investissent pas ce sont tous ces gens qui ont de gros problèmes dans leur tête.
Des personnes névrotiques.
Ils sont blindés de croyances négatives et limitantes.
Ils sont toujours sur la réserve, toujours dans le doute, toujours à se poser des questions si c'est la bonne option ou pas, "est-ce que je le fais, est-ce que je ne le fais pas",
toujours à essayer de trouver des choses pour les convaincre dans un sens ou dans l'autre,
ils pensent que rien ne vaut la peine de s'engager, ils sont aigris et à moitié déprimés, etc.
Et c'est tout à fait logique étant donné qu'il faut investir pour que ton cerveau voit les choses différemment.
Si tu restes toujours à l'extérieur, si tu restes toujours dans la contemplation externe, tu ne peux qu'avoir une perception à la con.
Un esprit inoccupé c’est le terrain de jeu du diable.
Contempler une chose particulière de l'extérieur, une idée, une personne, une vision, un futur, etc avant d'avoir investi dedans,
et percevoir cette même chose après avoir investi dedans,
c'est comme de percevoir deux choses complètement différentes.
Et ce qui est marrant c'est qu'on peut se construire des perceptions à la con sacrément développées sans jamais investir.
C'est pour ça qu'il ne faut pas tirer de conclusions avant d'avoir investi.
Il ne faut pas juger les choses.
Il faut réaliser que c'est normal de ne pas avoir envie d'investir dans quelque chose avant d'avoir investi dedans.
C'est normal de ne pas être sûr d'avoir trouvé sa passion ou sa voie quand on en est au début.
C'est en investissant dans une voie qu'elle va pouvoir considérablement prendre de la valeur sur les autres voies.
Elle ne pourra pas considérablement prendre de la valeur sur les autres voies juste en contemplant l'idée de l'extérieur.
Si vous voulez c'est un peu la différence entre faire et l'idée de faire.
Parfois quand j'ai un travail à faire et que je procrastine, je contemple beaucoup l'idée de faire et ça ne m'enchante pas du tout.
Ça ne me donne pas envie.
Et systématiquement une fois que je m'engage et que je fais vraiment le travail,
je me rends compte après coup que ça n'avait rien à voir avec l'idée que je m'en étais fait.
Il y avait un gros décalage.
Encore une fois les dangers de la raison. Cf épisode 47.
Un exemple concret pour réaliser cette dynamique, c'est d'essayer de fouiller dans votre propre passé.
Des personnes, des activités, des livres, des films, des séries, des personnages même, etc, qui au départ vous laissaient indifférents, voire ne vous plaisaient pas du tout.
Mais qui finalement après avoir été familiarisé avec ben sont devenues des personnes ou des choses que vous aimez beaucoup et que vous avez plaisir de retrouver.
Je pense que c'est assez typique par exemple quand tu es gamin et que tu changes de classe à l'école.
Au début tu es dég’, tu regrettes la classe de l'année dernière et tu n'aimes pas ta nouvelle classe ;
à ce stade pour toi c'est juste inconcevable que la nouvelle classe soit aussi bien que ton ancienne classe.
Toutes les nouvelles têtes ne t'inspirent rien, tu ne vois personne devenir tes amis là dedans.
Et finalement avec le temps bien souvent, ben si, tu réalises qu'elle est pas si mal cette nouvelle classe.
...
Dans l’épisode précédent, je vous disais que notre esprit s'encapsule et supprime l'existence de certaines choses négatives et crée l'existence de certaines choses positives.
Pour mieux supporter la vie.
À la base pour notre propre bien.
Parce qu'être trop conscient de certaines choses, c'est dangereux.
C'est tout à fait naturel et sain d'être encapsulé et de vivre dans une sorte d'illusion, dans une sorte de monde ré-imaginé.
Les fous souvent c'est des types un peu trop conscient de la folie du monde.
Et les déprimés des types un peu trop "réalistes".
En gros notre santé psychologique est le reflet de ce dont on a conscience.
Une personne qui a conscience de choses positives et réconfortantes va être positive.
Une personne qui a conscience de choses négatives et stressantes va être négative.
C'est aussi simple que ça.
Ni l'une, ni l'autre n'est dans le vrai absolu.
Mais il y en a une des deux qui vit mieux que l'autre.
Du coup ce principe d'encapsulation il va complètement à l'opposé de la vision classique de la réalité.
Comme quoi la réalité dans laquelle on vit serait un monde extérieur objectif existant indépendamment de nous. Justement notre cerveau l'objectivité, ce n'est pas du tout son truc.
Il n'en veut pas.
Notre cerveau il "habille" et il "colore" la réalité dans laquelle on vit.
Parce que c'est adaptatif pour notre vie.
L'évolution favorise grandement les esprits qui remodèlent, habillent et colorent le monde avec leurs capacités d'idéalisation et d'imagination.
Parce que c’est ça qui anime la vie. C’est ça le moteur. Ce délire cosmique.
C'est assez évident étant donné la part de l'humanité croyant en une forme de religion classique ou plus largement dans la magie de l'Univers et le paranormal.
Ces personnes ont tendance à être un peu plus heureuses que les autres.
L'évolution favorise les esprits croyants en des forces supérieures bienveillantes.
D'ailleurs à ce propos le mythe moderne du père noël n'est pas du tout anodin selon moi, il est assez archétypique.
Il recycle probablement une structure mentale ancestrale.
Le truc un peu difficile à avaler pour les esprits sur-rationnels, c'est que c'est tout à fait naturel, sain et humain de colorer et d'habiller le monde à notre sauce.
Et en fait le différent se joue sur une question de degré.
Tout le monde habille la réalité, même les esprits rationnels.
Avec l’Ego, la liberté, les valeurs, etc.
C'est à fond dans la vérité métaphorique ça.
Mais pour les esprits rationnels, les esprits religieux habillent un peu trop la réalité.
C’est le degré qui les dérange.
...
Bref, l’habillage du monde à notre sauce, c’est tout à fait sain et naturel.
Comme je le disais les fous souvent c'est des types un peu trop conscients de la folie du monde.
Et les déprimés des types un peu trop "réalistes", un peu trop crus.
Et ce n'est pas des conneries ce que je dis à propos de la folie et de la dépression.
Faites des recherches sur "Illusion of Control", "Depressive Realism" et de manière plus générale sur "Sense of Agency" si ça vous intéresse.
C'est ancré dans les fondements de notre conscience et de notre humanité ce dont je vous parle.
Pour parler vite faite du “réalisme dépressif", il y a pas mal d'études qui montrent que les dépressifs ne voient pas le monde et la vie de manière sur-négative mais de manière neutre.
Et c'est ça la pathologie.
On n'est pas du tout fait pour voir le monde et la vie de manière crue et grise.
Ce n'est pas ça la santé mentale.
La santé mentale c'est de voir la vie pour davantage que ce qu'elle est.
C'est de la colorer, c'est de l'habiller, c'est de lui donner du sens via notre idéalisation et notre imagination conscientes et inconscientes.
Et les dépressifs ils n'arrivent plus à faire ça à un degré suffisamment sain.
Ils n'arrivent plus à voir en quoi ils peuvent vivre de bonnes expériences dans ce monde,
ils n'arrivent plus à voir en quoi ils peuvent prendre en main leur vie et créer des choses. Ils n'arrivent plus à voir le sens et les couleurs des choses, parce que le sens et les couleurs des choses c'est à notre cerveau de les créer.
Comme je le disais dans les épisodes précédents, on est fait pour augmenter le monde.
Pour l'habiller. Pour le colorer. Pour le rêver. Pour donner du sens à notre vie.
À partir du moment où un être humain n'augmente plus la réalité et son existence, il a un problème.
C'est ça le twist.
Ce que la “science” actuelle a tendance à prendre pour une illusion qui n'existe pas vraiment, ça fait partie de la vie.
Avoir une perception existentielle, avoir des buts, croire qu'on a du pouvoir sur les choses, croire qu'on peut être la cause d'événements futurs, etc, vivre dans toutes ces créations humaines, dans ces mythes, qui n'ont aucune existence propre en dehors de notre imagination, c'est être sain d'esprit.
Ne croyez pas que seuls les religieux, les illuminés, les superstitieux et les gens qui kiffent le paranormal croient en des mythes.
L'ensemble de l'humanité vit dans des mythes tout droit sortis de leur imagination.
À commencer par les mythes naturels de l'Ego et du libre-arbitre.
Croire et avoir le sentiment qu'on a du pouvoir, qu'on a du contrôle sur des choses pour lesquelles on n'a objectivement pas de contrôle, ce n'est pas simplement une illusion imaginaire.
Parce que cette mentalité a des conséquences pragmatiques globales sur notre existence dans la réalité.
Par exemple si une personne fait tous les jours un rituel pour être en bonne santé.
Mais que d'un point de vue rationnel ce rituel est pseudo-scientifique et n'a que des effets dits "placebo", c'est à dire induits par l'imagination et la croyance seule.
D'un point de vue local, matérialiste, on pourrait dire que cette personne perd son temps à faire ça.
Mais en attendant globalement ça reste une personne qui croit en la vie, qui essaie de faire attention à sa santé et qui avance.
Et ce rituel quotidien entretient cette mentalité globale, dont la dynamique va nourrir différentes actions supplémentaires dans la réalité.
En plus d'être un effet, le placebo devient une cause.
Ce que je veux dire c'est qu'il faut reconnaître les forces mentales comme la croyance, la foi et l'imagination, en tant que forces qui se suffisent à elles mêmes, indépendamment de la véracité objective, rationnelle de ce en quoi on croit et de ce qu'on imagine (c’est-à-dire leur correspondance hors d’elles-mêmes).
Le placebo ce n'est pas croire à des choses qui "n'existent pas" matériellement, non, c'est faire exister des choses qui n'existent pas.
C'est créer des effets réels par l'imagination, l'idéalisation et la narration mentale.
Et je pense que c'est sain et essentiel à une bonne dynamique de vie humaine, et que tous les moyens sont bons pour renforcer nos forces mentales créatrices.
Ne serait-ce parce qu'on ne peut pas systématiquement avoir des résultats externes dans le présent.
Il y a des périodes où l'on a des résultats et d'autres non.
Dans ces périodes de creux, l'être humain a juste besoin d'avoir foi et de croire de manière a-rationnelle dans le futur pour se donner l'énergie autonome de créer les actions qui vont le faire avancer dans son histoire, et à terme mener à des résultats externes.
Le futur est quelque chose que l'on construit par l'imaginaire.
Et après tout, le futur ne sera jamais vérifiable avant d'être passé, alors pourquoi se priver de croire dans un futur meilleur ?
Une personne pessimiste qui n'idéalise rien, qui ne croit en rien et donc qui ne tente rien, c'est une personne qui atrophie progressivement ses organes mentaux, ses propres forces intérieures.
Et une personne déprimée n'est autre qu'une personne dont les organes mentaux sont tellement à plat qu'elle n'arrive plus à augmenter la réalité, et qui par conséquent est bloquée dans une période de creux.
Cette histoire d'effet placebo est quelque chose qui est encore très très incompris et mystérieux à notre époque je trouve.
Dans les paradigmes scientifiques assez matérialistes qu'on a actuellement, ça ne s'ancre pas très bien et donc on le laisse un peu de côté comme une sorte d'effet bizarre.
L'effet placebo !
Alors qu'encore une fois pour moi le placebo n'est pas juste un effet sans conséquence, c'est aussi une cause.
C'est même fondamentalement une cause je dirais.
Une cause au cœur de l'expérience humaine.
Une cause imaginaire, idéalisée ayant des effets réels.
Un optimiste et un pessimiste n'avancent pas de la même manière dans le monde.
Et la seule différence entre ces deux personnes c'est cette fameuse dimension mentale, idéologique, imaginaire, onirique, cette dimension placebo.
Le véhicule mental.
C'est pour ça que je n'aime pas l'usage commun des termes "réaliste" et "illusion".
Pour moi ce n'est pas être réaliste de voir le monde de manière froide, grise, déshumanisée et objective. Bien au contraire.
Le rationalisme, le matérialisme et compagnie ça n'a rien à voir avec du réalisme mesuré.
C'est du réalisme extrême, au même titre que le réalisme religieux.
La réalité ne pourrait tout simplement pas fonctionner sans imaginaire et sans idéologies.
Je vous en reparlerais plus tard mais selon moi avec le rejet du réalisme religieux "augmentationniste" pour passer au réalisme matérialiste "réductionniste" qui domine notre époque actuellement, on est juste passé d'un extrême à l'autre.
Tout aussi dangereux.
Parce qu'il sous estime grandement le rôle de l'imagination, de l'idéalisation, de la croyance et même de la foi dans la dynamique globale de la vie humaine.
Notre perception est existentielle, dans le sens qu'elle sert notre existence.
Tu ne peux juste pas considérer le monde sur un plan de conception physicaliste et matérialiste sans que ça n'impacte toute la narration de ta propre vie.
Ce n'est pas juste une position idéologique sans conséquences.
Ta vie va refléter ta perception du monde, toutes tes valeurs, toutes tes priorités, toutes tes considérations vont être articulées autour de ce paradigme.
Et donc il y a plein de considérations que tu n'auras même pas.
Tu ne pourras même pas y réfléchir en fait, ton esprit y sera fermé.
Le truc c'est qu'il faut arrêter de croire qu'il y a le monde et qu'il y a nous les êtres humains qui sont placés dedans.
Il n'y a pas de séparation entre les observateurs dotés d'imagination que nous sommes et l'environnement que nous observons.
Toutes les choses que l'on observe dans notre environnement dépendent dans une plus ou moins grande mesure de notre imagination pour exister.
Parce que la réalité est un rêve.
Et donc si on désactive des choses à l'intérieur de nous, dans notre système perceptivonarratif, dans notre système imaginaire, et bien on les retire du monde.
Puisqu'on fait partie du monde.
Donc il faut arrêter de croire qu'il y a le monde extérieur physique, biologique, véritable, etc, qui existe en permanence, et le monde intérieur, imaginaire, des idées, etc, dans lequel on s'en fout un peu de ce qui se passe, parce que ça ne compte pas vraiment et que ça n'existe pas durablement.
Non. Juste non. Tout compte, parce que tout est lié.
De la même manière qu'il faut arrêter de croire qu'on est un esprit dans un corps physique.
Le monde physique tel qu'on le conçoit, l'espace, le temps, la matière, c'est essentiellement crée par notre esprit.
Ce sont des outils existentiels.
De la même manière que nos idées sont des outils existentiels n'existant pas au delà de notre propre existence.
Esprit généré par le cerveau. Non, c'est le cerveau qui est généré par l'esprit.
Je ne dis pas que l'objet visqueux qu'on appelle cerveau n'est pas lié à l'esprit.
Je dis qu'un cerveau, tel qu'on le conceptualise, ne peut exister sans avoir au préalable un esprit pour l'appréhender.
Le cerveau existe au sein de l'expérience phénoménologique.
Si on meurt les objets existeront-ils toujours ? Oui et non.
Ils existeront mais pas de la manière dont on peut appréhender l'existence, et donc pas vraiment en tant qu’objets (objet implique sujet).
De la même manière que nos idées existent différemment selon qu'on y pense consciemment versus selon qu'on n'y pense pas consciemment.
L'expérience phénoménologique est la base du réel (le réel est un sens).
Le monde physique externe et objectif est un des multiples concepts existant au sein de cette expérience phénoménologique.
Donc la réalité dans laquelle on vit n'est certainement pas physique.
Les choses les plus tangibles du monde, ont en réalité le même statut que les choses les moins tangibles.
...
En changeant de croyances vous changez la chimie de votre cerveau sans que ces changements aient un sens au niveau chimique.
Prenez une civilisation remplie d'individus mentalement forts, chargés d'idées positives, qui donnent des couleurs arc-en-ciel à la vie, et une civilisation remplie d'individus mentalement faibles, chargés d'idées négatives, et qui voient la vie de manière grisâtre.
Ce que ces individus prendront pour le monde extérieur véritable sera radicalement différent.
Le truc ce n'est pas qu'on manifeste dans le monde extérieur les choses auxquelles on croit, comme certains auteurs le proposent.
Non, le truc c'est que l'idéalisation, la ré-imagination, l'habillage, la coloration, la croyance, la dynamique de l'activité cérébrale, etc, sont déjà des manifestations extérieures.
Parce qu'il n'y a pas vraiment d'extérieur si ce n'est celui que l'on peint avec nos pensées.
Le rêve de la réalité par l'humanité fait partie du monde.
…
Ce n'est pas parce qu'on ne peut pas saisir les idées imaginaires avec nos mains que ce ne sont pas des forces tangibles dans la globalité des choses.
Il faut arrêter de se faire berner par la physicalité.
Le rêve de la réalité par l'humanité fait partie du monde.
C'est une structure biologique avancée.
Les systèmes de croyances, les idées et leur mouvement, ça fait partie de la biologie.
C'est du tissu biologique d'ordre supérieur.
Qui régit le fonctionnement du vivant sur un plan plus macroscopique.
…
Et sur ce on continue de parler de tout ça dans le prochain épisode !
Maîtrisez votre esprit, développez votre conscience, élevez votre existence !