Bonjour et bienvenue,
C'est Bertrand de la Fondation MAGister.
Avant de commencer petite annonce,
L'application Life Journal est désormais disponible pour les téléphones Android.
Elle n'est pas encore téléchargeable depuis le Play Store, mais vous pouvez la télécharger directement depuis le lien qui est dans la description.
L'application est gratuite mais je vous rappelle qu'à partir de 3,99 € par mois vous pouvez prendre un abonnement qui permet de sauvegarder et synchroniser vos notes entre vos appareils. Ordinateurs, téléphones, tablettes, etc.
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Sur ce commençons la vidéo d'aujourd'hui.
C'est assez fréquent de nos jours d'entendre l'idée que l'on peut utiliser un logiciel comme un second cerveau.
Notamment les logiciels de journaling, les logiciels de gestion de notes, etc.
Mais le plus gros piège avec cette approche, c'est de confondre cerveau avec mémoire.
Et du coup de considérer qu'un second cerveau c'est juste une sorte de seconde mémoire.
Et donc d'utiliser son second cerveau pour collecter toutes sortes d'informations.
Vous savez si vous me connaissez j'ai un doctorat en sciences cognitives. Les sciences cognitives c'est grosso-modo l'étude du fonctionnement de l'esprit.
Et en sciences cognitives il y a un courant assez intéressant qui considère que dans le cerveau il n'y a pas vraiment de mémoire à proprement parler.
Il y a juste des potentiels d'actions.
Dans cette conception de la cognition, tout ce qui se passe dans le cerveau est une forme de préparation à l'action en gros.
C'est une conception assez radicale, mais en même temps, elle a le mérite de remettre les pendules à l'heure et de nous sortir des fantaisies qui découlent des analogies entre le cerveau et un ordinateur.
Le cerveau ne stocke pas les informations juste pour les stocker.
La mémoire humaine n'est pas comme un disque dur.
En fait, ce qu'on considère comme une nouvelle information qu'on a mis en mémoire, du point de vue de cette conception, c'est juste un changement dans la dynamique d'activation du cerveau.
En gros dans le cerveau il y a des routes. Ces routes elles définissent ce à quoi vous allez pouvoir penser, elles définissent le contenu potentiel de votre conscience.
Ces routes elles définissent également comment les pensées vont pouvoir s'enchaîner dans votre espace mental.
Si vous êtes sur telle route, vous allez pouvoir facilement aller à tels endroits de votre espace mental qui sont soient proches de cette route, soient bien desservis par cette route.
Votre activité mentale est en grande partie définie par la topographie des routes de votre espace mental.
En gros votre conscience elle se balade en suivant les routes de votre espace mental.
Après bien sûr on n'est pas juste des cerveaux dans un bocal.
Donc votre cerveau ne tourne pas tout seul dans son propre monde.
Non, on est connecté au monde réel.
Mais au fond ça ne change pas grand chose à la dynamique que je viens de vous expliquer.
Parce que finalement quand vous allez être dans une situation donnée du monde réel, et percevoir des choses à l'extérieur à travers vos sens, eh bien ça va activer des routes cérébrales.
Autrement dit l'environnement externe est une extension de vos routes cérébrales.
Si vous allez à tel endroit dans l'environnement externe, vous allez plus facilement penser à telles ou telles choses que d'autres.
Exactement comme quand vous allez à tel endroit de votre espace mental.
Et donc dans ce cadre, ce qu'on appelle la mémoire c'est tout simplement un ajustement de ces routes cérébrales.
Vous allez me dire, au final on en revient au même, c'est juste une question de terminologie.
Mais pas vraiment, car le principe des routes, c'est d'être utilisées.
Alors que le principe de la mémoire c'est de stocker des choses pour plus tard.
Or le cerveau il ne garde que les routes qui sont utilisées. Ou tout du moins il ne maintient actives que les routes qui sont utilisées.
Donc de ce point de vue ça ne sert à rien d'avoir des choses en mémoire s'il n'y a pas de routes fonctionnelles pour y accéder.
Ce qui est important ce n'est pas simplement de stocker, c'est de se souvenir.
Dans les deux sens du terme souvenir.
C'est à dire dans le sens de maintenir actif dans sa conscience, dans le présent.
Mais aussi dans le sens de se rappeler plus tard dans le futur.
Autrement dit ce n'est pas totalement absurde de considérer qu'un système de notes doit servir la mémoire.
Mais ça doit servir avant tout le maintien et le rappel, et non simplement le stockage.
Pour faire une métaphore avec l'ordinateur, ton système de notes ne doit pas être avant tout une mémoire à long terme comme un disque dur,
mais une mémoire vive.
La mémoire vive c'est tout ce qui est chargé dans le présent. Tout ce qui est directement utilisable et avec lequel on peut travailler.
C'est l'espace de travail en gros.
Il y a un concept en psychologie cognitive qui s'appelle la mémoire de travail, mais ce que j'appelle l'espace de travail c'est encore plus que ça.
L'espace de travail ça concerne aussi des informations qui sont pré-chargées sans être directement au premier plan dans l'instant présent.
La mémoire de travail, c'est plus l'équivalent de la mémoire cache sur un ordinateur. Elle fonctionne sur l'ordre temporel des secondes et des minutes, pas plus que ça.
Alors que ce que j'appelle l'espace de travail ça fonctionne sur l'ordre temporel des heures, jours, et même semaines.
Bref, un bon système de notes ça ne doit pas être un truc cloisonné.
Non, un bon système de notes doit s'inscrire dans un processus existant. Il doit s'inscrire dans la continuité de celui-ci.
Il doit l'accompagner, le nourrir, le supporter, etc.
C'est à dire que concrètement, tu travailles sur quelque chose, et le système t'accompagne dans ce travail.
Tu développes une compétence, et le système t'accompagne dans le développement de cette compétence.
Tu craftes une création et ça t'accompagne dans le crafting de cette création.
Autrement dit un bon système de notes doit fondamentalement être un système de gestion de tâches et de projets.
Un système de notes qu'on utilise juste pour collecter des informations, ça n'accompagne rien du tout.
C'est un processus indépendant et cloisonné.
Par exemple admettons que je suis dans un processus d'apprentissage d'un domaine.
Par exemple apprendre à danser.
Ce processus implique plusieurs pratiques, hors du système de notes.
Les cours, les sessions d'entraînement en solo, les sessions d'entraînement à deux, les soirées, le visionnage de tutoriels, le visionnage de démos, le visionnage de chorégraphie, etc
Et le système de notes doit accompagner ces pratiques jour après jour. Il doit servir à optimiser et organiser les pratiques liées à cet apprentissage afin que je puisse en tirer le maximum.
Ça demande de gérer et d'organiser des informations, oui.
Mais notez bien que c'est par incidence de la pratique. Ce n'est pas indépendant.
C'est la pratique qui va guider la gestion et l'organisation des informations.
Autre exemple admettons que je suis dans un processus d'écriture d'un article ou d'un livre, ou d'un script de vidéo.
Le système de notes doit accompagner le brouillon, la recherche, le traitement du matériel, la division en chapitres, la mise au propre, etc.
Il doit tout accompagner de A à Z.
L'utiliser juste pour la recherche ou la préparation c'est selon moi une erreur.
Et je vous expliquerais en détails pourquoi dans le prochain épisode, qui va arriver rapidement.
Sur ce, je vous remercie de m'avoir écouté jusqu'au bout.
Si vous voulez essayer Life Journal, les liens sont dans la description et dans le commentaire épinglé.
J'ai déjà fait quelques vidéos pour expliquer comment il fonctionne, si ça vous intéresse.
Et je vous dis à bientôt pour la prochaine vidéo,
Ciao.
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