Le 20/08/2018

Restez Maître de votre Expérience - L'Optimisme Inébranlable et le Sens du Réel, PART7

Éviter le Biais de Finalité et Permettre à un Plan de se Dessiner #021



Notre cerveau a cette croyance intuitive que pour construire et développer de grandes choses, il faut nécessairement partir avec un grand plan et avec les bons moyens. Mais c'est souvent juste une illusion !

Bonjour et bienvenue,

C'est Bertrand de la Fondation MAGister, l'école des héros du monde réel.

Pour la 7 ème partie de la série sur l'optimisme et le sens du réel.

Cet épisode est la suite directe des deux précédents, et vient compléter les idées qui ont été abordées dans ceux-ci.

Je vous invite à aller les écouter si vous ne les avez pas encore écouté.


À la fin du dernier épisode, je vous disais que ce n'est pas les objectifs qu'on se fixe qui nous font arriver quelque part, mais les comportements et les activités qu'ils nous poussent à avoir.

Et qu'en partant de ce principe, on peut arriver plus loin dans la vie en gérant directement son flot de comportements et d'activités plutôt que ses objectifs.

Puisque qu'au bout du compte, c'est là que réside le développement.

...

Je vous disais que dans ma vie, sans anticiper d'objectif bien particulier à atteindre,

j'essaye de maximiser le développement de répercussions et d'options futures dans certaines directions,

en travaillant et cultivant sereinement l'inertie globale et le fond d’opération de mon existence dans ces directions.

...

Je dirais que j'ai un mode de fonctionnement hybride entre l'adulte et le bébé.

Encore une fois, les bébés ils n'ont pas d'objectifs particuliers à atteindre, ils n'ont pas la conscience pour.

Mais malgré tout ils pratiquent beaucoup de comportements qui façonnent leur développement, notamment l'obsersvation.

De la même manière, je pratique énormément d'activités de fond qui semblent avoir un très gros coût et être un très gros risque en termes de perte de temps.

Ces activités ont ce que j'appelle une micro-finalité évidente, mais on n'arrive pas directement à en voir la macro-finalité.

Qui elle est faite pour se révéler dans le futur, sur une échelle de temps plus large.


En fait notre cerveau d'adulte il a un vilain biais, le biais de finalité.

C'est à dire que notre cerveau il a cette illusion intuitive que pour construire et développer de grandes choses, il faut nécessairement partir avec un grand plan et avec les bons moyens.

Mais c'est faux.

D'un point de vue processus, les grandes choses sont bien souvent le fruit d'une accumulation de petites choses.

Accumulation de petites choses dont les répercussions se combinent entre elles pour créer un terrain et une dynamique propices à l'émergence de ces grandes choses.

Autrement dit, les grandes choses sont bien souvent des effets secondaires non-anticipés des traces laissées par des choses beaucoup plus petites,

qui ont fini par se combiner, se recycler et se réorganiser entre elles, pour acquérir une finalité secondaire.

...

Et ainsi, je vous disais que, dans l'instant présent.

Même si on n'a pas de grand plan,

même si on n'a pas de moyens conséquents.

Eh bien en pratiquant des micro-activités tous les jours.

Par exemple s'appliquer à écrire 100 mots par jour sur un sujet différent.

On capitalise de l'inertie, et derrière on peut être sûr que cette inertie va se transférer sur d'autres projets.

On peut être sûr que cette inertie aura des conséquences et des répercussions plus grandes dans le futur,

notamment sur nos plans et sur nos moyens.

Sans pour autant pouvoir anticiper précisément à l'avance quelles seront ces répercussions.

Ce qui n'est pas très important de toute manière.


..


Et donc encore une fois, étant donné que quand on est adulte on est des êtres téléologiques, qui ont besoin d'un "pourquoi", qui ont besoin d'une raison, d'un objectif, d'une finalité pour partir, avancer et faire des choses,

eh bien il y a beaucoup de choses que je fais dans ma vie qui semblent manquer de finalité pratique.

On ne voit pas directement dans quel intérêt je fais ça,

il n'y a pas vraiment de grand objectif à atteindre,

ça donne l'impression d'être des activités sans grande portée,

des activités qui ne pourront jamais rapporter quoi que ce soit,

des activités que je fais pour perdre du temps.

...

Parce que je dirige ma vie en réalisant que notre cerveau d'adulte a ce biais de finalité, qui est énorme.

Le biais de finalité, encore une fois, c'est l'idée que notre cerveau a beaucoup de mal à imaginer que les choses peuvent acquérir une finalité a posteriori, c'est à dire après avoir été réalisées.

Dans le cas d'une activité par exemple, notre cerveau présuppose que sa finalité doit forcément être définie à l'avance, sinon elle n'en aura jamais.

Mais comme je vous l'ai déjà bien expliqué dans les épisodes précédents, c'est complètement illusoire.

En termes de résultats et de retombées, la portée d'une activité n'est pas délimitée par sa finalité première.

...

Et donc ça fait partie de ma stratégie de vie, de mettre en place des activités qui ont une double finalité.

Une finalité proximale évidente, plus une finalité distale qui n'existe pas encore.

La finalité proximale, c'est ce que j'appelle une micro-finalité, c'est à dire que c'est une finalité sans grande portée sur ma vie, mais qui attise momentanément mon intérêt et me permet d'avancer au jour le jour.

Et la finalité distale, c'est ce que j'appelle une macro-finalité, c'est à dire que c'est une finalité de grande portée sur ma vie,

une finalité qui vise à préparer les fondations qui me permettront dans le futur l'accès à de nouvelles options.

En développant progressivement mon fond d’opération dans le présent.

...

En gros j'essaie d'accumuler des petites traces d'expériences qui ont à la base une finalité première assez insignifiante,

mais qui j'estime ont le potentiel de pouvoir un de ces jours dans le futur,

se combiner entre elles pour acquérir une finalité secondaire qui elle ne sera pas insignifiante,

Et qui me conférera des moyens et des plans plus grands.

...

Dit autrement, dans beaucoup de mes activités, il n'y a pas de grand plan derrière, si ce n'est le plan de faire émerger des nouveaux plans et des nouveaux moyens que je ne peux pas encore imaginer.

Et je pourrais expliquer concrètement à quelqu'un pourquoi j'ai fait tout ce que j'ai fait dans ma vie seulement quand j'aurais suffisamment avancé et que ça ce sera clairement révelé à moi.

Pour le moment, j'en suis proprement incapable !

...

Et du coup, pour certaines personnes ma stratégie elle paraîtra aberrante,

"partir sans plan défini et espérer arriver à quelque chose de constructif, mais quelle inconscience !".

Cela dit, il suffit d'y réfléchir un peu plus pour se rendre compte que c'est bien moins con que ça ne le paraît.

Par exemple, quand on observe la complexité du monde et de la vie dont on fait partie,

ça paraît tellement bien construit,

que le biais de finalité de notre cerveau peut très facilement nous pousser à penser que c'est le fruit d'un grand plan divin.

Intuitivement, on se dit que pour en arriver à un tel résultat,

il a nécessairement fallu partir avec un grand plan et avec les bons moyens.

...

Mais quand on étudie la biologie et l'évolution, on se rend compte qu'en fait, ben non.

Ça peut tout à fait se faire à l'envers.

Parce que les petits éléments de la nature, ont naturellement tendance à s'exadapter et acquérir des finalités secondaires au cours de leur existence.

Par exemple, dans l'histoire de l'évolution, les ailes qui permettent aux oiseaux de voler ne sont pas apparues comme par magie.

Elles se sont d'abord développées comme des organes permettant de réguler la chaleur avant de devenir des organes permettant de voler.

Encore une fois, ce qui apparaît comme étant le fruit d'un grand plan bien pensé à l'avance peut tout à fait émerger de manière incidente à l'accumulation de petites choses qui se sont progressivement réorganisées entre elles.

...

Et puis appliqué à sa vie, cette stratégie elle n'est vraiment pas si conne,

parce qu'au moins on part sans préjugés,

on s'avoue qu'on ne sait pas à l'avance de quoi on est capable et qu'on a tout à découvrir.


...

Moi, et comme tout être humain d'ailleurs,

je n'ai aucune idée de l'étendue de mes capacités dans différents domaines.

Je n'ai aucune idée des grands projets que je pourrais développer dans le futur.

Je n'ai aucune idée de comment tous les éléments de ma vie vont s'agencer ensemble pour m'amener à quelque chose de nouveau.

Mais je sais simplement que même si on s'attend rarement à découvrir tout ça quand ça arrive,

ben on ne découvre pas vraiment ça par hasard,

sans avoir rien fait de sa vie avant.

Plus tu fais certaines choses, plus tu démultiplies les expériences,

plus ça arrive.

D'une certaine manière, on peut contrôler l'inattendu qui va arriver dans notre vie en contrôlant le contexte propice à l'inattendu.

Et donc c'est ce que j'essaie de faire.

Parce quand on y repense, bien souvent, il y a des évènements décisifs qui ne tiennent à pas grand chose dans la vie.

Et quand j'imagine combien de personnes à la fin de leur vie,

doivent être passé à côté de leur potentiel parce qu'elles n'ont pas persévéré juste assez loin pour le découvrir.

Parce que personne n'était là pour les pousser un tout petit peu plus pour qu'elles réalisent que c'était possible.

Et parce qu'elles n'ont pas essayé de l'extirper elles-mêmes ce potentiel.

Parce qu'elles ne soupçonnaient pas qu'elles l'avaient vraiment.

Ça me désole.

C'est tragique.

Et je n'ai pas envie de faire partie de ces personnes là.

Alors je me pousse moi-même, encore et encore,

pour ne pas faire la connerie de rater tout ça.

...

Et donc ce n'est pas de manière anodine que j'ai déjà commencé à écrire 450 scripts d'épisodes pour ce projet.

Ce n'est pas de manière anodine que je construis mes textes ensemble comme une espèce d'univers interconnecté.

Même si une partie de mon esprit me dit que je devrais les faire un par et un,

et vraiment penser à davantage me concentrer sur les priorités et donc laisser le développement de la plupart de ces épisodes pour plus tard.

Car ce n'est pas vraiment important pour le moment et que leur potentiel sera toujours là.

...

Je sais que ça ne marche pas vraiment comme ça le potentiel.

Je sais que si on ne maintient pas en vie un flot d'activité suffisamment intense, on perd le contexte permettant la vie à tout un tas de phénomènes qui ne peuvent absolument pas émerger sans ça.

Je sais que ce qui fait la différence dans la vie, ce n'est pas le potentiel qu'on a, mais la dynamisation de ce potentiel.

Je sais que c'est là que réside la source des progrès les plus grands que l'on peut faire.

...

Le potentiel seul, ça ne vaut rien.

Tu peux avoir une mine d'or en toi,

tu n'en sauras jamais rien si tu la recouvres en permanence de nuages de doutes, d'insécurités et d'inaction.

...

Et c'est pour ça d'ailleurs, que je vais m'atteler à dynamiser votre potentiel avec ces vidéos !

Pour que vous réalisiez que, oh non, ce n'est pas des conneries ce que je raconte.

On en a plus qu'on ne le pense dans le sac.

Mais on ne peut pas le découvrir sans rien faire et sans avoir la bonne attitude,

il faut avoir une bonne dose de foi dans le futur et se lancer pleine balle avant de savoir ce qu'on va découvrir.

...

Il n'y a pas de talent statique, qu'on a ou qu'on n'a pas.

Il n'y a pas de garantie à l'avance.

Rien ne nous est dû de naissance.

Tout est dynamique.

Les meilleures trucs qui peuvent sortir de nous-même on ne les découvre généralement pas dans les premières années d'un processus,

mais des années après s'être engagé,

après avoir créé le contexte permettant leur émergence.

Même les personnes les plus douées du monde ne peuvent commander à leur corps et à leur esprit des capacités et des performances à partir de rien.

...

Il faut donner avant de recevoir.

Et en ce sens, les personnes les plus "douées" du monde sont en réalité bien souvent celles qui se donnent le plus.

Et ça n'a rien d'étrange.


...


Bref, pour en revenir à cette histoire de finalité.

...

La plupart de nos activités adultes ont soit une finalité proximale,

c'est à dire une micro-finalité sans grande portée mais qui attise notre intérêt et nous motive dans le présent.

Soit une finalité distale, c'est à dire une macro-finalité ayant une portée à long terme,

mais qui est tellement distante et abstraite qu'elle n'est pas à même de nous motiver dans l'instant présent.

Cela dit, rares sont nos activités qui combinent les deux types de finalités en même-temps.

C'est la fameuse distinction entre le divertissement et le travail.

On se divertit pour se faire plaisir sur le moment, mais ça ne rapporte rien sur la durée.

On travaille pour gagner sa croûte, mais sur le moment ce n'est pas vraiment plaisant et inspirant.

Cette distinction est pour moi à minimiser à tout prix dans le design de nos vies si on veut évoluer efficacement.

Ça n'a rien de très naturel de n'avoir qu'une macro-finalité distale ou qu'une micro-finalité proximale.

Je vous en reparlerais plus précisément de cette stratégie de la double finalité,

mais brièvement je me suis inspiré de la nature pour la mettre en place dans ma vie.

...


Dans l'instant présent, à l'état naturel, les êtres vivants ne mangent pas directement pour survivre, et pourtant manger les mène à la survie.

Dans l'instant présent, les êtres vivants ils ne jouent pas directement pour entraîner leurs capacités, et pourtant jouer entraîne leurs capacités.

Dans l'instant présent, les êtres vivants ils ne font pas l'amour directement pour se reproduire, et pourtant faire l'amour mène à leur reproduction.

...

Encore une fois, la portée d'une activité en termes de résultats et de retombées, n'est pas délimitée par sa finalité première.

C'est un des plus gros biais que l'on a de croire ça.

...


Bref, pour conclure, en résumé des trois dernières vidéos.

Dans pratiquement toutes les activités dans lesquelles vous vous investirez dans votre vie, les progrès et les résultats vont arriver beaucoup beaucoup plus lentement que vous ne souhaiteriez qu'ils arrivent.

C'est quasiment assuré.

Mais cela dit, une fois qu'ils arrivent, ils restent et se cumulent.

Ou tout du moins ils laissent des résidus, aussi infimes soient-ils.

...

Et au final, c'est ça qui compte, tant pis si c'est lent.

Parce que la vie est une entreprise plus longue qu'on ne peut l'anticiper dans le présent.

Alors, ouais, on ne peut pas savoir à l'avance où on sera dans plusieurs années.

Mais ce qui est sûr en revanche, c'est qu'on aura toujours en nous ce que nos expériences nous ont appris dans le passé.

Et donc ce qu'on fait maintenant, ce qu'on laisse rentrer dans notre crâne aujourd'hui, etc... on n'a pas idée de l'impact que ça peut avoir au delà du présent.

On n'a pas idée des nouvelles finalités que ça peut acquérir.

Car en se combinant avec le futur, absolument toutes nos expériences du passé peuvent acquérir un beau jour,

une finalité secondaire qui dépassera largement leur finalité première.

Même si généralement, on est incapable de le soupçonner avant que ça nous tombe sur la gueule.


...

Par exemple, pour moi là c'est vraiment chiant et fatigant de prendre le temps de bien parler dans mes vidéos.

J'ai l'impression que ça n'avance à rien.

Que les progrès sont trop lents, que je passe trop de temps à préparer la moindre vidéo, etc.

...

Mais je réalise qu'en fait j'ai plein plein de choses à dire dans la vie.

Et que dans mon futur, j'aurais sûrement plein d'autres choses à dire que je ne peux même pas encore soupçonner.

Et donc je réalise qu'en prenant le temps de m'entraîner à bien faire les vidéos actuelles,

en fait je me prépare aussi à être meilleur dans toutes les autres vidéos que je ferais dans les années à venir.

L'apprentissage d'une vidéo allant se transférer aux suivantes.

Et même plus largement en fait, m'entraîner à bien faire une vidéo ça me prépare à être meilleur dans toutes les situations de mon existence future au cours desquelles je ferais usage de la parole.

...

Les conséquences d'un effort, elles peuvent durer toute la vie.

On sous-estime grandement la portée réelle que ça peut avoir.

...

Bref,

Ne considérez pas uniquement les résultats, les pertes et les gains de premier plan que vous apportent les activités que vous pratiquez,

pour juger si ça vaut le coup ou pas de continuer de les pratiquer.

Essayez de considérer également leurs petites répercussions indirectes et permanentes sur l'inertie globale de votre existence toute entière.

Parce que ce sont ces répercussions là, qui une fois cumulées et combinées sur des échelles de temps plus grandes, vont changer la dynamique de votre vie et vous ouvrir ou vous fermer à des futurs meilleurs.

...

Parfois on vit des expériences décourageantes, on fait des efforts, on construit des projets, etc, qui n'aboutissent à rien en eux-mêmes.

Mais qui sans le savoir encore, nous ont préparé à vivre et réussir des expériences positives et des projets plus ambitieux qui pourront émerger plus tard dans notre existence.

Qui pourront émerger justement grâce à ces expériences et ces projets qui n'ont abouti à rien en eux-mêmes.

Mais qui ont servi de tremplin pour le futur.

...

Il est toujours trop tôt pour devenir pessimiste et se dire que ça ne sert à rien de faire des efforts.

Car parmi les expériences, même les échecs ont cette particularité de pouvoir se recycler en pièces de puzzle d'un succès plus grand.

...

Parfois il suffit d'un tout petit truc qui nous est rentré et resté dans le crâne, et 10 ans après, ça change notre vie.

...

Et donc il s'agit d'arriver à prendre en compte cette dynamique à l'avance pour bien diriger sa vie.

...

...

Et on en reparle dans le prochain épisode.


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Sur ce merci de m'avoir écouté jusqu'au bout,

Je vous dis à bientôt pour la suite de ces vidéos sur le développement de fond.

...

En attendant je vous invite à vous abonner si ce n'est pas déjà fait.

Et si cette lecture vous a intéressé partagez là !

...

Ciao


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