Le 19/12/2022

GENTIL VS GENTIL (5 différentes formes de gentillesse) #0318



Faut-il être gentil ? La gentillesse est-elle une qualité ou un défaut ? Le problème c'est qu'on confond ensemble différentes formes de gentillesses qui n'ont rien à voir les unes avec les autres...

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Gentil VS Gentil


Bonjour et bienvenue,

C'est Bertrand de la Fondation MAGister.

On entend souvent des choses assez contradictoires à propos de la gentillesse.

Intuitivement quand on est enfant on se dit que la gentillesse est plutôt une bonne attitude.

Mais quand on entend certaines choses finalement on se pose des questions. On en vient même à se dire que c'est plutôt une mauvaise attitude en fait.

Que c'est une attitude de loser, que ce n'est pas attirant, que les gens profitent de la gentillesse, etc.

On en vient à se dire qu'on est conditionné à être gentil depuis qu'on est enfant pas dans notre propre intérêt mais dans l'intérêt de la société.

Pour être serviable et docile.

Du coup beaucoup de gens se demandent si c'est vraiment un bon but d'être gentil, si c'est vraiment une bonne aspiration. Ils ont des gros doutes


En fait le truc à comprendre c'est que tout ce qui se dit sur la gentillesse est souvent assez juste.

Les mauvaises choses comme les bonnes choses.

Mais en même temps il n'y a pas de doutes à avoir.

Parce que les mauvaises et les bonnes choses à propos de la gentillesse, elles concernent des formes de gentillesse différentes.

Le problème c'est qu'on confond ensemble différentes formes de gentillesses qui n'ont rien à voir les unes avec les autres, ce qui crée l'illusion des contradictions vis-à-vis de l'intérêt d'être gentil.

Alors qu'il n'y a pas vraiment de contradiction.

Certaines formes de gentillesse ne sont clairement pas dans votre intérêt, tandis que d'autres elles le sont.

Et du coup dans ce petit épisode, on va justement distinguer différentes formes de gentillesse pour y voir plus clair.

On va parler de cinq formes de gentillesse, et seules deux d'entre elles sont vraiment globalement positive.

Les trois autres ont des aspects toxiques, et notamment des aspects toxiques sur le corps et la physiologie, dont je vous reparlerais bientôt.


La gentillesse transactionnelle

La première forme de gentillesse, c'est ce que j'appelle la gentillesse transactionnelle.

En gros c'est quand on exploite la gentillesse comme stratégie sociale, dans l'espoir d'obtenir des faveurs des autres.

Si je suis gentil avec toi, alors tu vas réciproquer et finir par me donner ce que je veux.

Si je veux que tu me rendes un service, alors je vais être gentil avec toi.

Etc.

C'est de la manipulation plus ou moins consciente.

C'est souvent une gentillesse sélective d'ailleurs : on est gentil seulement quand l'autre à quelque chose que l'on désire et qu'on croit qu'on a des chances de l'obtenir en étant gentil avec elle.

Dès que ce n'est plus le cas, c'est à dire dès que la personne n'a plus ce qu'on désire, ou que l'on ne croit plus qu'on va l'obtenir en étant gentil avec elle, alors cette gentillesse disparaît.

Ce n'est pas vraiment une gentillesse authentique, c'est de la fausse gentillesse.

Et elle est souvent associée à une forme de faiblesse et de bas statut.

Que ce soit le statut social ou le statut vital.

Elle est également associée à un manque de respect envers soi-même, une faible estime de soi.

Par exemple imaginez un membre du conseil d'un roi qui n'aime pas le roi, mais qui le brosse dans le sens du poil pour garder ses faveurs.



La gentillesse passive

La seconde forme de gentillesse, c'est ce que j'appelle la gentillesse passive ;

et ce n'est pas vraiment de la gentillesse mais plutôt un manque d'assertivité et d'expressivité.

Typiquement un chien passif qui ne fait rien, qui n'aboie pas sur les gens, etc, on va se dire que c'est un gentil chien.

De la même manière, souvent les personnes calmes, effacées, peu remarquables, on va dire d'elles qu'elles sont gentilles. Parce qu'on a rien d'autre à dire sur elles.

Il n'y a jamais d'embrouilles avec ces personnes parce qu'elles sont en quelque sorte inertes, elles ne proposent rien.

Forcément quand tu ne proposes rien, tu ne déranges personne.

// réservées

Cette forme de gentillesse signifie en gros que la personne est inoffensive et n'a pas de personnalité. Qu'elle n'est pas vraiment intéressante. Qu'elle manque de caractère.

Cette forme de gentillesse caractérise typiquement les suiveurs passifs qui sont très peu voire pas du tout entreprenants.

Elle cache également souvent des problèmes d'estime de soi, des problèmes de confiance, des problèmes de développement et d'épanouissement, des problèmes de répression, de refoulement, etc.


La gentillesse sacrificielle

Ensuite la troisième forme de gentillesse, c'est ce que j'appelle la gentillesse sacrificielle. En gros c'est quand on fait passer les autres avant soi-même.

Quand on se plie en quatre pour aider les autres. Quand on fait des efforts pour servir et faire plaisir, alors que ce n'est pas réciproque.

Et c'est cette gentillesse-là qui est particulièrement toxique pour soi-même.

Pour dire les choses un peu crûment, c'est une gentillesse de soumis en gros.

Une gentillesse elle aussi associée à un gros manque d'assertivité mais surtout associée à un besoin d'aider les autres, un besoin de servir, une dépendance à ça.

C'est également une gentillesse associée à un bas statut.




La gentillesse authentique et la gentillesse magnanime

Enfin on a la quatrième et la cinquième formes de gentillesse, que j'appelle la gentillesse authentique et la gentillesse magnanime.

Je les regroupe ensemble car elles sont très similaires.

Ce sont toutes les deux des gentillesses qui découlent du fait qu'on se sente bien.

Qui concernent des personnes qui sont gentilles, compatissantes et bienveillantes, non pas parce qu'elles en dépendent, mais parce que c'est naturel étant donné leur état intérieur.

La gentillesse magnanime concerne plus particulièrement les personnes qui sont dans l'abondance, qui sont en position de pouvoir, qui sont dans une sérénité et une paix intérieure.

Si vous voulez c'est la gentillesse cool, la gentillesse que l'on regarde vraiment avec admiration.

Par exemple imaginez que vous allez interviewer un acteur de cinéma super connu, qui a des décennies de succès derrière lui, et que lors de l'interview, il vous met à l'aise, il reste simple, respectueux, accessible, ouvert, agréable, terre-à-terre, il s'intéresse à ce que vous pensez, il est vraiment dans l'échange, il ne vous prend pas de haut, il ne se met pas sur un piédestal, etc.

Après ça cet acteur il aura très probablement gagné de l'admiration dans vos yeux.

La combinaison du pouvoir et de la gentillesse, c'est quelque chose de très magnétique.

Certes les personnes qui ont une gentillesse sacrificielle, on peut trouver leur abnégation admirable également, mais c'est très différent comme admiration, parce qu'en même temps on a un peu pitié d'elles, on se dit qu'elles méritent mieux, etc.

On n'envie pas vraiment leur situation.


D'ailleurs, même si Jésus Christ s'est sacrifié, je dirais quand même que son archétype représente davantage la gentillesse magnanime que la gentillesse sacrificielle.

Dans l'archétype de Jésus Christ, il y a le côté leader, respecté et même vénéré par ses disciples, il y a le côté spirituellement accompli.

Ce qui compte beaucoup c'est d'où vient la gentillesse. Quelle est sa source.

La gentillesse sacrificielle découle d'un manque, alors que la gentillesse magnanime découle de l'abondance.

Et la gentillesse authentique c'est un degré plus accessible que la gentillesse magnanime.

Elle ne requiert pas d'être dans l'abondance, mais plus simplement dans une forme d'épanouissement plus abordable, plus modeste.


Un truc à bien comprendre également c'est que la gentillesse n'implique pas le bien-être, mais en revanche le bien-être implique la gentillesse.

Quand tu te sens bien tu t'ouvres à la gentillesse.

La gentillesse est en ce sens, une forme de relaxation de l'esprit. Ou tout du moins le reflet d'une relaxation de l'esprit.

Les personnes qui sont fermées à la gentillesse, ou qui refusent la gentillesse, elles sont rarement dans un état de bien-être.

Cette fermeture à la gentillesse, ça cache du mal-être.

Et ça reflète également une posture de défense et d'insécurité face au monde.

On pourrait même dire qu'elles ont peur se de rendre vulnérable, et donc restent dures.

Elles associent gentillesse avec danger.

Elles vivent dans un paradigme "chacun pour sa gueule" dans lequel il n'y a pas vraiment de connexion.

C'est juste superficiel.

Souvent ce sont des personnes qui ne se sentent pas vraiment à leur place dans le monde, qui se sentent isolées, qui ont du ressentiment, et donc qui ne voient pas de raison d'être gentil.

Elles ont l'esprit assez lourd et rigide, très loin de la légèreté.

Alors certes ces personnes qui sont fermées à la gentillesse sont probablement plus avancées que les personnes qui sont dans la gentillesse sacrificielle, elles ont plus de pouvoir personnel, mais ça ne veut pas dire qu'elles sont au top.

Ne pas être gentil c'est mieux que d'être un gentil "faible", mais c'est moins bien que d'être un gentil "fort".

En fait on retrouve là aussi une dynamique de transcendance.

Comme avec la pré-rationalité, la rationalité et la transrationalité.

En gros vis-à-vis de la gentillesse tu as l'état pré-égoïste, puis l'état égoïste, et enfin l'état transégoïste.

La gentillesse étant présente dans l'état pré-égoïste et dans l'état transégoïste, mais sous des formes différentes.

Même si depuis l'état égoïste, les deux sont confondues ensemble.

La gentillesse pré-égoïste c'est en gros la gentillesse sacrificielle. Quand on croit encore naïvement qu'être gentil sera suffisant pour avoir une vie épanouissante. Quand on s'écrase trop.

Mais petit à petit on se rend compte que ça nous dessert d'être gentil, on fait des sacrifices et on obtient rien en retour, alors que des connards égoïstes eux obtiennent plein de choses positives.

Et donc on commence à changer de paradigme, on se met à rejeter la gentillesse, on devient beaucoup plus égoïste, on pense beaucoup plus à sa gueule.

Mais au bout d'un moment on finit par réaliser qu'on est limité dans ce paradigme là aussi, et que paradoxalement c'est plus facile d'être pleinement épanoui quand on intègre positivement les autres dans notre vie, quand on respecte les autres, quand on est bienveillant, etc.

La gentillesse c'est la connexion avec les autres. Si tu n'es pas gentil tu es grosso-modo déconnecté des autres.

Et ça c'est vraiment pas le top pour l'épanouissement d'un être humain.

Et donc c'est là qu'on ré-intègre la gentillesse, mais dans la bonne forme. À savoir ce que j'appelle la gentillesse authentique et la gentillesse magnanime.


Encore une fois, pour moi la gentillesse n'implique pas le bonheur, en revanche le bonheur implique la gentillesse.

Je veux dire, j'ai du mal à concevoir une personne qui soit à la fois profondément accomplie, épanouie, en paix, etc, et qui en même temps ne soit pas gentille.


Ce qui nous pousse à rentrer sur le chemin de l'accomplissement, c'est souvent un sentiment de mal-être.

Et en avançant sur ce chemin, en atteignant l'abondance, on est mené à dissiper ce mal-être.

C'est pour ça que les personnes accomplies, les personnes qui ont réglé leurs problèmes intérieurs, qui ont digéré leur ombre, eh bien elles tendent à être gentilles.

Elles ne sont plus en train de se battre contre elles-mêmes à l'intérieur.

Elles ne sont plus dans une attitude de preneur, mais dans une attitude de donneur.

Tandis que les personnes qui ont encore beaucoup de choses à régler, elles sont souvent plus aigries.


Voyez un peu la gentillesse authentique et magnanime comme le fait de se sentir bien et en sécurité, de se sentir de bonne humeur et donc d'être naturellement enclin à être agréable parce qu'on se sent bien.

Ces formes de gentillesse concernent également les personnes qui sont gentilles et bienveillantes parce qu'elles valorisent le fait d'être une personne gentille et bienveillante, et que cela est agréable d'être ce genre de personne plutôt que d'être un connard.

Elles réalisent que c'est une attitude gagnant gagnant.

C'est une gentillesse de dominant en gros. Une gentillesse "alpha". Une gentillesse associée à un haut statut.

Ce qui caractérise cette forme de gentillesse c'est qu'elle est active par défaut mais qu'elle reste conditionnelle.

Ce que je veux dire par là c'est deux choses.

La première chose c'est qu'en gros, la personne ayant la gentillesse sacrificielle va toujours chercher à faire plaisir et à rendre service comme si elle en avait besoin.

Alors que la personne ayant la gentillesse magnanime va accepter avec plaisir de rendre service quand on lui demandera, mais sans chercher activement à plaire ou à rendre service.

La deuxième chose c'est qu'en gros, la personne ayant la gentillesse sacrificielle fera toujours en sorte de s'écraser et de rester gentille, elle ne pourra pas ne pas être gentille. Dit autrement, elle ne pourra pas entrer dans le rôle du dominant, elle ne pourra pas être assertive, elle évitera le conflit et la confrontation.

De la même manière, la personne ayant la gentillesse passive va être considérée comme gentille parce qu'elle ne sait rien faire d'autre.

Alors que la personne ayant la gentillesse magnanime sera gentille par défaut mais pourra à tout moment sortir de cette disposition, entrer dans la confrontation, etc.

Elle pourra être désagréable et exprimer son côté "rouge".

Ce n'est pas une dépendance pour elle d'être gentille, c'est juste une attitude par défaut, une attitude qu'elle conserve tant que c'est gagnant pour elle et gagnant pour les autres.

Mais à partir du moment où cette attitude devient "tu gagnes je perds", à partir du moment où on profite de sa gentillesse, eh bien elle cesse d'être gentille.

Elle est assertive.

Pour en revenir au premier point, la personne ayant la gentillesse sacrificielle va toujours rendre service même quand c'est manifestement dans son désintérêt.

Alors que la personne ayant la gentillesse magnanime va refuser de rendre service si c'est manifestement dans son désintérêt.

Elle ne va pas sacrifier son intérêt.

La personne ayant la gentillesse sacrificielle ne sait pas dire non, ou tout du moins elle est incapable de ne pas se sentir mal en disant non.

Et elle préfère se sentir mal en disant oui que de se sentir mal en disant non.


Vis-à-vis du deuxième point, on en revient également à ce dont je vous parlais dans l'épisode 298, à savoir que la gentillesse est problématique quand tout ce que vous savez faire c'est être gentil, et que vous êtes incapable de sortir de cette attitude, que c'est la seule et unique facette de votre personnalité.

Un gâteau à la gentillesse, ce n'est pas très apétissant. En revanche un gâteau avec plusieurs ingrédients savoureux, si tu rajoutes la gentillesse ça va le sublimer.


Voilà pour ces distinctions sur la gentillesse.

Et du coup les seules formes de gentillesse qui sont vraiment saines et désirables, c'est donc celles que j'appelle la gentillesse authentique et la gentillesse magnanime.

Qui fonctionnent de manière très similaire.

Ce sont les seules gentillesses qui découlent d'une source positive.

Alors que toutes les autres gentillesses découlent d'une source négative.

Et dans un prochain épisode je vous parlerais des dangers et des bienfaits sur la santé qu'ont ces différentes formes de gentillesse.

Vous allez voir que la gentillesse tue quand ce n'est pas la bonne forme.


En attendant, pour approfondir le travail intérieur vous avez en description un lien vers ma formation Libération Émotionnelle.

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Je vous mets toutes les infos dans la description et dans le commentaire épinglé.

Allez, merci de m'avoir écouté jusqu'au bout et à bientôt pour la prochaine vidéo, ciao.


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