Bref.
Quand une personne arrive rapidement à passer à autre chose après une rupture, à rebondir comme on dit,
ça peut donner l'impression qu'elle est insensible et que c'est un connard ou une connasse d'oublier aussi rapidement et de ne plus être triste,
ou pire de ressentir de la joie et de se comporter comme si la relation perdue n'avait jamais existé pour elle.
Ça donne l'impression que toute la relation était fausse et pas importante pour elle, et qu'elle n'avait pas vraiment de sentiment.
Comme si moralement après une rupture, si la relation était vraie et importante pour nous, alors on doit avoir du chagrin et des regrets qui traînent, on doit ne pas pouvoir être heureux avant un certain temps, on doit garder la charge négative et s'accrocher à elle.
Sauf que de 1 / c'est tout à fait normal d'oublier l'ancienne personne et de ne plus y penser quand la charge émotionnelle négative a été évacuée.
Les pensées récurrentes n'existent que grâce à la charge émotionnelle.
Et de 2 / c'est tout à fait sain d'évacuer la charge émotionnelle négative le plus vite possible et de retrouver un état de remise à zéro, un état dans lequel on peut ressentir de la joie et de la candeur, un état dans lequel on a une perspective pure et positive sur la vie.
À l'inverse c'est très malsain de garder la charge négative à l'intérieur, parce que ça va entraîner toutes sortes de mauvais conditionnements à long terme.
Ça va progressivement nous rendre aigri et cynique, ça va nous faire avoir une perspective négative sur la vie.
Et une fois que cette perspective cynique se sera bien développée, ça sera difficile de retourner à l'état de candeur qu'on avait avant.
C'est en partie à cause de ça que beaucoup d'hommes et de femmes développent une forme de haine envers le sexe opposé.
Et ce qui est vicieux c'est qu'on s'en rend rarement compte, on finit par oublier comment on percevait la vie avant, on finit par croire que la vie a toujours été comme ça.
Bref, je disais que c'est tout à fait normal d'oublier l'ancienne personne et de ne plus y penser quand la charge émotionnelle négative de la rupture a été évacuée.
En fait ce qu'il faut bien comprendre c'est que la plupart de nos pensées spontanées, ce sont juste des verbalisations des différentes charges émotionnelles que l'on porte.
Ce que je veux dire par là, c'est que la partie narrative de notre cerveau ne fait que verbaliser des pensées qui correspondent à la "vibration" des charges émotionnelles qui sont en nous.
C'est comme une sorte de robot à l'intérieur qui interprète et décrit les charges émotionnelles.
L'idée fonctionnelle de ce robot intérieur, de ce processus narratif, étant en gros de simplement nous décrire la météo émotionnelle, pour que l'on soit consciemment au courant de ce qui se passe.
Si vous voulez c'est très similaire aux fonctionnalités d'accessibilité qui permettent aux malvoyants d'avoir une description de ce qui se passe dans un film ou dans un jeu-vidéo.
Afin de pouvoir en faire l'expérience.
Il y a une voix robotique qui va décrire tout ce qui se passe à l'écran.
Et donc c'est un peu pareil avec la verbalisation narrative des charges émotionnelles.
Et par verbaliser je n'entends pas simplement nous décrire nos charges émotionnelles avec le langage, mais plutôt nous donner une verbalisation symbolique : avec des images, des schémas narratifs, etc.
En gros de donner une forme explicite et compréhensible à nos charges émotionnelles primitives. Une interprétation de haut-niveau.
Ce qui du coup est un peu l'inverse des fonctionnalités d'accessibilité pour les films et les jeux-vidéo.
En gros notre cerveau va justement créer et projeter un film à partir de nos charges émotionnelles. Et ce film ça sera nos pensées, nos images intérieures, les histoires qu'on se raconte, etc.
Sachant que le processus est souvent loin d'être exact, la partie narrative de notre cerveau joue davantage à la devinette pour interpréter et projeter le sens des charges émotionnelles.
Et bien souvent elle est à côté de la plaque.
Ce qui est pourquoi en général en psychologie quand on parle de projection, ce n'est pas pour parler d'une interprétation juste et bien placée de nos charges émotionnelles,
mais au contraire pour parler d'une projection lointaine et déplacée de nos charges émotionnelles.
Typiquement on va pouvoir projeter notre propre mal-être personnel sur le monde extérieur.
On va expliquer et justifier le mal-être que l'on ressent vis-à-vis de certains problèmes qu'il y a dans le monde.
C'est parce que le monde tourne mal que nous on se sent mal, etc.
Ce qui est pourquoi la plupart des verbalisations de la partie narrative de notre cerveau sont ce qu'on appelle des rationalisations.
Beaucoup d'idéalistes et social justice warrior (SJW) sont à fond dans la projection.
Mais bref, ce n'est pas le sujet de cette vidéo.
Donc tout ça pour dire que du coup, après une rupture, les pensées associées à la personne perdue ce sont juste des verbalisations de la charge émotionnelle de la rupture, qui n'a pas été digérée.
La partie narrative de ton cerveau ne fait que te décrire la météo émotionnelle. Elle ne fait que te donner des images et des pensées qui permettent de décrire cette charge.
Et par conséquent, à partir du moment où la charge émotionnelle de la rupture a été évacuée, eh bien les pensées associées vont cesser automatiquement.
Tu ne seras pas un connard de ne plus y repenser. Non, c'est juste le fonctionnement naturel.
Parce que la partie narrative de ton cerveau n'aura plus cette charge émotionnelle à verbaliser.
Pas de charge émotionnelle, pas de verbalisation.
Réciproquement c'est pour ça que c'est très difficile d'oublier et de passer à autre chose quand on conserve la charge à l'intérieur, quand on ne l'a pas encore digéré.
Parce que la partie narrative de notre cerveau va continuer à verbaliser la charge émotionnelle qui est enfouie à l'intérieur.
Et ce tant que la charge reste à l'intérieur. Ce qui peut durer toute la vie.
Et donc nous rappeler sans cesse ce dont on ne doit pas se rappeler, une torture sans fin.
Bonjour et bienvenue,
C'est Bertrand de la Fondation MAGister.
Récemment j'ai vu une vidéo qui mentionnait une étude comme quoi après une rupture amoureuse, les filles souffraient davantage que les garçons.
Mais que cela dit, les filles récupéraient plus rapidement de la rupture, et mieux que les garçons.
Qui eux à l'inverse traînaient leur souffrance sur la durée.
Bon on est d'accord qu'on peut trouver plein de nuances et d'hypothèses pour expliquer ces résultats.
Mais ce dont on va parler dans cette petite vidéo c'est un point précis qui peut expliquer cette logique en apparence contre-intuitive.
On pourrait par exemple se dire que les résultats sont faussement contre-intuitifs.
À savoir que si les filles récupèrent mieux c'est parce que leur souffrance était fausse, ou tout du moins parce qu'elles l'ont exagéré.
Et voilà, cohérence rétablie.
Mais ce n'est pas nécessaire d'aller dans cette direction pour que ce soit cohérent.
Tu peux vraiment souffrir davantage sur le moment et en même temps te remettre plus rapidement.
Ce n'est pas incohérent.
Au contraire, c'est en fait plutôt logique.
Parce que pour se remettre d'un trauma émotionnel, il ne faut pas le réprimer mais le ressentir à fond, il faut "vider la charge".
Dit autrement la capacité et l'ouverture qu'une personne a à ressentir ses émotions, ça va fortement conditionner la rapidité avec laquelle elle va sortir du chagrin et du deuil d'une rupture amoureuse.
C'est la même logique que pour les traumas émotionnels.
Plus une personne est ouverte et inclinée à pleinement ressentir l'étendue et l'intensité des émotions qu'elle a associées à un trauma, plus elle va rapidement pouvoir se remettre du trauma.
Et à l'inverse plus une personne résiste à ressentir les émotions qu'elle a associées à un trauma, moins elle va pouvoir rapidement se remettre du trauma.
Donc logiquement en admettant que les filles se laissent davantage affecter par la rupture amoureuse, alors que les garçons sont plus dans la résistance et la répression,
eh bien oui au moment de la rupture les filles souffrent davantage.
C'est logique.
Mais sur la durée elles récupèrent mieux et plus vite, car en se laissant ressentir la charge négative, en la laissant sortir et remonter à la surface, eh bien elles la vident cette charge négative.
Alors que les garçons en réprimant la charge négative, en ne la laissant pas sortir et remonter à la surface, ils la conservent à l'intérieur.
Pire ils l'enfoncent profondément à l'intérieur, ils la laissent s'implanter et s'intégrer durablement.
Ils la laissent pourrir et s'enraciner à l'intérieur.
Le problème c'est que le conditionnement masculin fait que beaucoup d'hommes se refusent à ressentir leur souffrance.
Ils refusent de se rendre vulnérable. Parce que justement pour eux c'est un truc de fille ça. En tout cas certainement pas un truc d'homme fort et en contrôle de ses émotions.
Se laisser affecter par ses émotions, pour eux, c'est perdre le contrôle.
Un homme doit être capable de contrôler par son mental ses émotions primitives, et non laisser ses émotions primitives le contrôler.
Les couches du haut doivent contrôler les couches du bas. Cf la discipline, la volonté tout ça.
Du coup plutôt que de ressentir leur souffrance, les hommes préfèrent l'encaisser de manière stoïque, ils préfèrent la ventiler, ou utiliser leur souffrance comme un moteur pour avoir la rage et se dépasser dans le travail et compagnie,
ils préfèrent transformer et transmuter leur souffrance en autre chose sans jamais vraiment la ressentir (ce qu'on appelle aussi la sublimation).
D'une certaine manière le but est justement d'éviter de ressentir la souffrance. De noyer cette souffrance.
Sauf que de noyer une émotion à l'intérieur c'est une très mauvaise idée, car elle n'a nulle part où aller.
Et l'ironie dans tout ça c'est qu'au bout du compte ça devient beaucoup plus pathétique de fuir à ce point ses émotions sur la durée plutôt que de les laisser temporairement prendre le contrôle et sortir.
Ce qui semble au départ être un signe de force devient vite un signe de faiblesse.
Ce n'est pas du contrôle, c'est de la fuite, c'est du contournement.
Une fuite dirigée par la peur et la faiblesse.
La peur d'être confronté à ses démons.
La peur de perdre ses moyens.
La peur d'être vulnérable.
La peur d'avoir mal, de ne pas savoir quoi faire, etc.
De ce point de vue on est à l'opposé de l'image de l'homme qui prend ses responsabilités en main,
et qui apprend à faire le travail qu'il doit faire.
En l'occurrence, le travail interne qu'il doit faire.
Un homme alpha est censé comprendre le principe des intérêts composés et ne pas penser court terme.
Certes en se laissant ressentir la souffrance de la rupture les filles souffrent davantage sur le moment, mais au moins le cycle de la souffrance s'arrête pour elles.
Elles ont un gros pic de souffrance, puis plus rien. Elles passent à autre chose.
Alors que les hommes souffrent en silence, à petite dose.
Mais comme ils souffrent très longtemps, au final ils souffrent plus.
Surtout que la répression prolongée à tendance à faire monter la pression intérieure, qui finit par exploser.
Donc en réprimant, la souffrance ne reste pas stable, non elle augmente de jour en jour, c'est des intérêts négatifs.
La dette gonfle et gonfle.
Et je précise bien au passage que je parle de généralités, je sais bien que toutes les femmes et tous les hommes n'utilisent pas les mêmes stratégies.
Sur ce, si vous voulez aller plus loin dans le travail interne, dans le travail de gestion émotionnelle, si vous pensez que c'est quelque chose que vous devez travailler,
je vous rappelle que j'ai sorti une formation pour vous guider sur ce terrain là. La formation Libération Émotionnelle.
Elle est encore à prix réduit pour quelque temps, jusqu'à ce que toutes les vidéos soient publiées.
Vous pouvez également réserver une séance de coaching privé avec moi si vous voulez un accompagnement personnalisé.
Je vous mets toutes les infos dans la description et dans le commentaire épinglé.
Allez, merci de m'avoir écouté jusqu'au bout et à bientôt pour la prochaine vidéo, ciao.
Maîtrisez votre esprit, développez votre conscience, élevez votre existence !