Le 13/01/2018

Restez Maître de votre Expérience - L'Optimisme Inébranlable et le Sens du Réel, PART4

Redevenir un bébé pour mieux se développer #012



Dans cet épisode, on parle de l'attitude générale qu'il faut (ré)adopter pour permettre son développement.

Bonjour et bienvenue,

C'est Bertrand de la Fondation MAGister, l'école des héros du monde réel.

Pour la 4ème partie de la série sur l'optimisme et le sens du réel.


Dans le dernier épisode, je vous disais que je n'accorde pas d'importance à mes propres sentiments et à l'avis des autres au début d'un processus de développement que j'entreprends consciencieusement.

Parce que pour moi tant que tu n'as pas passé deux ans à explorer tes possibilités et à t'entraîner consciencieusement dans un domaine,

en faisant abstraction de tes sentiments,

en ne te posant pas de question sur les résultats que tu perçois ou que tu ne perçois pas,

et bien tu ne peux pas avoir une petite idée du niveau que tu peux avoir dans ce domaine.

On ne peut certainement pas se fier à ce qu'on ressent, à ce qu'on pense et ce qu'on anticipe au début du processus pour juger le niveau qu'on pourra atteindre à la fin.

À ce stade c'est juste des vestiges primitifs qui mènent à de l'auto-sabotage du processus de développement pour éviter le stress et les dépenses de temps et d'énergie considérées comme inutiles pour la survie.
Des vestiges qu'il faut dompter.

...

Le talent et les aptitudes naturelles avec lesquelles on commence, c'est une chose, mais sur le long terme, ce n'est pas un indicateur fiable du niveau que l'on peut atteindre.

Au contraire, dans des vidéos ultérieures, je vous expliquerais en quoi être naturellement talentueux peut en fait nuire à la bonne progression du développement.

Parce qu'en gros, quand t'es mauvais tu es obligé de réfléchir et de rentrer dans un processus d'évolution vraiment sérieux et profond pour t'en sortir.

Tu ne peux pas y échapper.

Alors que si tu es naturellement assez bon,

de 1, tu ne sais pas vraiment comment tu fais pour être bon, c'est assez inconscient,

et de deux, tu n'as pas tellement d'incitation à faire un travail en profondeur pour t'améliorer puisque tu as déjà des résultats satisfaisants.

Et par conséquent tu vas avoir tendance à stagner.

...

...

À haut niveau d'expertise, ce qui fait la différence c'est surtout la quantité de temps passé à pratiquer en visant consciencieusement à comprendre et dépasser ses limites.

C'est quelque chose qui est montré par les études scientifiques sur le champ de l'expertise et de l'excellence.

Et c'est pour ça que ceux qui commencent mauvais dans un domaine, peuvent finir par devenir les meilleurs une fois qu'ils sont rentrés dans le processus d'évolution gagnant.

C'est à dire une fois qu'ils ont développé une forte détermination de s'en sortir,

une fois que ça a pris beaucoup de valeur,

et une fois qu'ils ont commencé à développer la conscience de pourquoi ils sont mauvais et comment s'améliorer.

...

Au passage, je vous conseille de lire le livre "Peak", d'Anders Ericsson, si ce champ de l'expertise et de l'excellence vous intéresse ou plus largement si l'apprentissage et la pratique de compétences vous intéresse.

C'est un livre que je place rang A.

Vous pouvez aussi lire le livre "Talent is Overrated" de Geoff Colvin.

Pareil c'est un livre que je place rang A.

Et donc les spécialistes de ce champ s'accordent à dire que peu importe les talents innés qu'on a ou qu'on n'a pas, on peut atteindre l'excellence dans à peu près n'importe quel domaine pour peu que l'on suit une pratique parfaitement adaptée, soutenue pendant plusieurs années.

L'avantage des talents innés c'est vraiment surestimé, alors que l'avantage de l'entraînement de qualité et du développement dirigé c'est vraiment sous-estimé.

Et c'est pour ça que la détermination, c'est à dire l'aptitude à rester engagé et concentré pendant très longtemps dans une direction particulière, en faisant fi de la résistance, des obstacles et des distractions ;

est pour moi sans conteste le plus gros atout qu'un être humain puisse avoir de son côté.

Devant l'intelligence, devant la curiosité, devant la force physique, devant n'importe quoi.

Ça surpasse tout parce que c'est la clé pour se développer efficacement dans les domaines que l'on veut.

Sans ça tu peux savoir comment t'améliorer.

Mais tu ne le feras pas.

...

Et c'est clairement quelque chose que l'on peut conditionner la détermination, il y a des tas de moyens de la faire varier.

Et contrairement à ce que vous pouvez imaginer, il ne s'agit pas toujours de devenir un fou furieux obsédé par ses objectifs et la destination qu'il cherche à atteindre.

Bien au contraire.

D'ailleurs dans cette vidéo et surtout dans la suivante, je vais défendre une approche "Zen", méditative, une approche de fond qui va à l'opposé de tout ça.

...

...

Donc c'est vraiment quelque chose de très complexe et multi-dimensionnel la détermination.

Il y a plusieurs approches pour l'augmenter.

C'est conditionné par notre endurance mentale, par notre self-control, par notre discipline, par l'optimisme qu'on a, par nos valeurs, par le sens qu'on attribue à ce qu'on fait, par notre passion,

par nos ambitions, par la narration de notre histoire,

par le paradigme existentiel duquel on opère notre existence dans ce monde,

par les connaissances qu'on a sur nous-même et sur notre propre fonctionnement,

par le renouvellement, l'alimentation et l'inspiration de notre motivation,

par notre hygiène de vie,

etc, etc, etc.

Tout ce qui peut nous donner l'énergie de faire durablement certaines choses particulières.

Par exemple, si dans votre activité professionnelle vous essayez de donner le meilleur de vous-même, de produire de l'excellent travail.

C'est que quelque part, explicitement ou implicitement, il y a quelque chose qui vous détermine à le faire.

Cet engagement veut probablement dire que ça compte pour vous de faire ça comme ça.

Ça a de la valeur.

Ça peut même être ce qui donne du sens à votre vie.

Et c'est beaucoup plus important que ça ne parait de donner du sens et de la valeur à ce qu'on fait.

Parce que d'une certaine manière c'est l'équivalent du fuel avec lequel on charge son mental.

...

Et donc pour moi c'est clair, si tu es une personne normale, "adulte", dans le monde dans lequel on vit,

la limite critique de ton potentiel de développement c'est la limite de ta détermination.

Il n'y en a pas d'autre.

C'est pour ça que la détermination sera toujours présente d'une manière ou d'une autre dans le fond de mes vidéos.

C'est un peu comme une arme qu'il faut aiguiser de tous les côtés.

...

...
Bref, peu importe comment on la produit, la détermination c'est particulièrement important pour le développement.

En ce qui me concerne, les domaines dans lesquels j'ai le plus de compétence aujourd'hui,

c'est tous des domaines dans lesquels j'étais vraiment nul et mal à l'aise au début,

et pour lesquels des gens avaient prédit que je n'avais pas de grand avenir parce que je n'avais pas ce qu'il faut pour réussir.

Mais j'ai appliqué ma détermination et ça a quand même payé.

...

...

Et d'ailleurs là c'est un peu pareil avec ce projet.

Même moi quand je regarde mes premières vidéos, y compris celles que j'ai posté sur cette chaîne, la façon de parler, etc, c'est assez dur à supporter.

Ça me met un peu le malaise quand je les revois.

Ça se voit vraiment que j'expérimentais, que j'étais en train de découvrir comment gérer mon souffle, etc, et que je manquais de calibration.

Avec le recul je ne comprends pas pourquoi j'ai cru que c'était une bonne idée de parler comme ça dans les premières vidéos.

Mais le truc c'est qu'avec le recul c'est très facile de voir nos erreurs dans les étapes précédentes de notre vie.

Ça saute aux yeux.

Sur le moment, c'est différent, on a des angles morts.

...

...

Et donc quand on revisualise certaines choses de notre passé au regard de notre expérience actuelle, bien sûr je pense qu'on a tous un peu honte de réaliser qu'on a été de tels blaireaux à certaines étapes de notre vie.

On se dit de manière illusoire, qu'en gérant mieux les choses, on aurait quand même pu éviter ces étapes embarrassantes.

En négligeant le fait qu'on manquait d'éléments pour se faire, et en négligeant le rôle développemental que ces étapes ont eu.

On a aussi l'impression que maintenant c'est fini, maintenant on a tous les éléments en main,

ce genre de rétrospective embarrassante ne nous arrivera plus jamais,

parce qu'on est arrivé à maturation complète, on a atteint notre potentiel final.

Ce qui est totalement bidon.

On voit le passé mais pas le futur, et on ne s'attend jamais vraiment à l'évolution qui nous attend.

...

Par exemple, quand j'étais plus jeune j'avais un journal dans lequel, de manière assez rare et espacée, j'écrivais des trucs de ma vie.

Et à chaque fois que je relisais ce que j'avais écrit la dernière fois, je trouvais ça ridicule et immature, j'avais du mal à me reconnaître.

Et à chaque fois ça me refaisait cet effet alors que pourtant à chaque fois j'avais l'impression d'être devenu mature et objectif.

...

D'où l'importance d'avancer pour se rendre compte qu'on a toujours des angles morts sur notre potentiel.

...

D'ailleurs dans un an je verrais assurément plein de petits problèmes avec ma façon de délivrer le contenu actuel,

parce que c'est toujours bien bien galère pour moi de gérer cette compétence oratoire.

Même si je pratique tous les jours consciencieusement pour m'améliorer et comprendre comment m'améliorer.

...

...

En fait, au stade où j'en suis je sais que je suis loin d'avoir fini de développer et consolider l'infrastructure mentale pour gérer naturellement cette activité.

Donc j'essaie de faire du mieux que je peux pour chaque vidéo.

Mais au fond, je sais que ce n'est que de l'entraînement et que le mieux que je peux actuel est bien en dessous du mieux que je peux vraiment avec beaucoup plus d'expérience et de développement.

...

...

Donc bon, c'est pour ça que quand je me lance dans un nouveau domaine, j'ai ma règle des 2 ans, au cours desquels je n'écoute rien ni personne de négatif, y compris mes sentiments,

j'avance de manière inconditionnellement optimiste, sans me poser de questions.

..

Et à la fin de la deuxième année de pratique sérieuse, consciencieuse, optimiste et engagée dans une direction,

là en général je peux avoir une petite idée assez fiable de mon potentiel futur dans cette direction.

Parce qu'en ayant eu cette attitude, j'aurais permis à certaines choses inattendues de se développer et de se manifester en moi.
Et ces choses inattendues vont assez radicalement changer mes possibilités dans ce domaine.

...

Et le truc un peu paradoxal maintenant, c'est que quand je me lance dans un nouveau domaine, je les attends à l'avance ces choses inattendues.

Je sais qu'elles vont arriver et comment elles vont arriver.

...

C'est l'avantage d'être né vraiment pas doué.

Ça donne beaucoup d'occasions d'observer et de comprendre comment on apprend.

À chaque fois que j'ai expérimenté dans un domaine dans le passé, j'ai commencé au niveau zéro.
Et j'y suis resté assez longtemps au niveau zéro.

Je ne savais pas comment j'allais faire pour progresser.

Je ne savais pas si c'était possible que je progresse.

Mais je suis resté.

En gardant à la conscience l'intention de comprendre comment apprendre.

...

Et à chaque fois il a fini par se passer des choses.

À chaque fois.

Alors que les domaines dans lesquels j'ai expérimenté n'ont rien à voir.

Au bout d'un moment ça devient assez clair.
Tu comprends que ce n'est pas du hasard.

Tu commences à conscientiser quel processus, quelle mentalité, quelles conditions sont nécessaires pour faire émerger ces choses inattendues qui vont changer le "game" dans un futur lointain.

Et tu finis par projeter ton évolution des années avant qu'elle n'arrive.

Quand j'explore un domaine de compétence inconnu, c'est en grande partie cette projection du futur qui me motive à faire le début du chemin tout seul.

Le début du chemin qui est la partie la plus dure et la plus fastidieuse.

Parce que c'est la partie où tu es tout seul, où tu ne comprends rien et où tu te retrouves constamment en situation d'échec.

Mais c'est un passage obligatoire.

...

Vraiment une des pires erreurs qu'on puisse faire dans la vie, c'est de croire qu'on ne peut pas finir par changer avec le bon entraînement.

De croire qu'on peut présupposer la quantité de potentiel qu'on a sans tester sérieusement ce potentiel.

Par exemple, vous pouvez présupposer que vous n'avez pas le bon cerveau pour apprendre une langue étrangère.

Que votre cerveau n'est pas bien câblé pour apprendre une seconde langue.

Pourtant restez un ou deux ans, tout seul, immergé dans un pays avec une langue étrangère et bizarrement votre cerveau va finir par acquérir la capacité d'apprendre cette langue.

Et ce n'est pas de la magie.

C'est juste qu'encore une fois, dans un principe d'économie d'énergie, notre cerveau mature est fait pour empêcher notre propre développement quand ce n'est pas nécessaire et pertinent.

Et le meilleur moyen de rendre une chose pertinente pour notre cerveau,

c'est de porter de l'attention dessus de manière soutenue et répétée pendant une longue période de temps.

À partir d'un certain seuil d'attention sur les mêmes stimulations inconnues, la plasticité du cerveau commence à se ré-ouvrir.

Et tu commences à percevoir des détails, du sens, des subtilités relatifs à ces stimulations, que tu ne percevais pas avant.

...

L'idée c'est un peu de faire plonger son attention dans un monde complètement nouveau, d'éliminer toutes les distractions et de rester concentré sur certaines stimulations comme si c'était un exercice de méditation.

C'est dans ce type de conditions immersives que la magie va apparaître.

...

Dit encore autrement il faut faire chauffer le cerveau dans une direction inconnue jusqu'à le mettre dans une sorte d’ébullition.

Et tant que la température d'ébullition n'est pas atteinte, il ne va rien se passer de spécial.

Donc s'il y a des distractions dans votre pratique, si vous restez en surface,

que vous faites beaucoup de pauses, que votre esprit retourne trop dans le monde classique,

c'est comme si à chaque fois vous faisiez descendre la température à zéro.

Et par conséquent vous n'allez jamais atteindre la concentration intense pour dégoupiller votre potentiel de développement.

...

En gros si vous ne vous prenez pas en main pour mettre en place les conditions parfaites pour vous développer de manière optimale.

Dans le monde super-stimulant dans lequel on vit, ça ne risque pas d'arriver par hasard !

Mais du coup, si vous arrivez à gérer ça, vous allez avoir une sorte de super-pouvoir par rapport à la plupart des gens.

...

Parce que quand notre cerveau est mature, pour moi c'est simple, il n'y a que comme ça que l'on peut ouvrir des fenêtres de temps dans lesquelles notre organisme est dans un état physiologique vraiment propice au développement et à la production du meilleur dont on est capable.

...

On se rapproche alors du potentiel d’absorption et d'évolution physiologique que l'on a quand on est bébé.

...

...

En fait c'est important de comprendre qu'au début de notre vie, il y a une longue fenêtre de temps durant laquelle la perception et la plasticité de notre cerveau sont grandes ouvertes.

À ce stade,

on a aucune barrière psychologique ;

on arrive à percevoir plein de détails et de subtilités ;

on absorbe toutes les stimulations qui nous arrivent ;

ce qui fait qu'on parvient à apprendre notre langue maternelle pratiquement sans efforts conscients.

...

Et aussi ce qui est très important, c'est qu'au début de notre vie, on a pratiquement aucune capacités de self-control, de croyances, d'intentionnalité, d'anticipation et de rationalisation.

On n'est pas en train de se dire "Tiens je vais apprendre à parler".

Ni en train de se dire pendant le chantier d'apprentissage "C'est trop long, j'en ai marre je ne comprends rien, je veux les résultats".

Ou encore "Tout ça, ça ne sert à rien, je ne suis pas fait pour. Les langues c'est pas mon truc".

...

Quand on est bébé, on ne se stresse pas vis-à-vis de l'apprentissage parce qu'on n'a pas les moyens psychologiques de se stresser.

On ne sait pas ce que c'est qu'un objectif, on ne sait pas ce que c'est que l'échec, on ne sait pas ce que c'est que d'être en retard.

Notre espace mental n'est pas envahi par toutes ces considérations adultes.

On n'a pas d'ego, on n'a pas d'impératifs, on n'a pas de dialogue intérieur, on est insouciant.


Et donc on ne se pose pas de question sur les résultats qu'on perçoit ou qu'on ne perçoit pas, on ne se crée pas d'excuses.

...

On laisse l'apprentissage arriver.

...

Quand on grandit, notre organisme ne fonctionne plus du tout de la même manière.

Un moment donné, toutes les bases de notre système perceptivonarratif sont finalisées et on dispose alors de l'interface consciente qu'il faut pour opérer notre existence d'être humain.

Et donc à partir de là on a des drives internes qui vous nous pousser à construire notre vie humaine en utilisant les outils mentaux et les routes mentales qui ont été construits jusque là,

plutôt que de chercher à construire de nouveaux outils mentaux et de nouvelles routes mentales.

...

Le chantier d'acquisition et de calibration est considéré comme terminé, et alors la fenêtre temporelle durant laquelle notre perception et notre cerveau sont très malléables se ferme.

Parce que globalement c'est plus fonctionnel de figer la calibration de notre perception relativement à ce qu'on a appris jusque là.

Ça permet au système cognitif de pré-filtrer ce qui n'est pas pertinent et donc de faciliter l'interprétation de haut-niveau des informations qui nous arrivent.

On perd énormément en sensitivité absolue, mais on gagne en efficacité relative.

Et en outre, c'est moins coûteux en énergie de ne pas laisser la fenêtre de plasticité grande ouverte en permanence.

...

...

Bref quand on grandit, notre cerveau devient finalisé et spécialisé, il devient un outil opérationnel, adapté à notre environnement, prêt à être utilisé.


...

Mais le truc c'est qu'elle ne disparaît pas pour autant la plasticité de notre cerveau.

C'est juste que l'outil qu'est devenu notre cerveau mature ne va pas se mettre à changer en cours de route sans raison valable.

Par conséquent, les fenêtres temporelles de plasticité vont s'ouvrir de manière sélective, vis-à-vis des choses importantes qui se passent dans la vie de notre identité.

Et notamment vis-à-vis de nos besoins nouveaux, de nos appétits, de nos valeurs, de nos intentions, de nos anticipations de résultats et plus généralement de nos émotions.

Comme je vous le disais dans le premier épisode,

Ce n'est pas un hasard si on se métamorphose le plus quand on est amoureux, ou qu''on fait des crises existentielles, ou encore qu''on pourchasse des rêves.

Parce que c''est là qu''on ressent le plus d''émotions [/e], qui nous animent de l'intérieur et qui nous poussent à évoluer en tant que personne.

...

...

En ce sens, quand on arrive à maturation, la calibration de notre cerveau n'est pas vraiment figée à tout jamais.

On a tout un système de filtrage perceptif, impliquant notamment le système d'activation réticulaire.

Un système pour filtrer ce qui n'est pas important et ce  qui ne correspond pas à nos valeurs.

Et du fait de ce système, il y a plein d'informations qui passent totalement hors de notre attention.

Et on ne s'en rend même pas compte.

On peut certes faire balader notre attention sur plein d'informations, mais seulement sur la base de ce filtrage latent.

...

Cela dit, ce qui est un peu paradoxal, c'est qu'il est possible de changer ce système de filtrage et de rendre une chose plus importante en passant beaucoup d'attention dessus.

Sachant que les valeurs, les besoins, les émotions, les sentiments, les appétits, les buts, les actions et les intentions orientent l'attention.

Et qu'on a le plein contrôle sur les trois derniers éléments, à savoir nos buts, nos actions et nos intentions,

qui nous permettent de manuellement ouvrir des fenêtres de plasticité.

...

Donc c'est essentiel de comprendre que comme notre cerveau a été façonné pour devenir une interface, pour devenir un outil de traitement spécialisé,

c'est parfaitement normal d'être incapable et perdu, de ne pas avoir ce qu'il faut, de ne pas être taillé pour un domaine complètement nouveau et inconnu.

Ça veut dire que notre cerveau fonctionne bien et qu'il s'est spécialisé pour traiter ce qu'on a eu l'habitude de faire.

...

Donc bien sûr qu'on n'est pas fait pour certaines choses.

Mais ça ne veut pas dire qu'on ne peut pas se refaire pour ces choses.

...

Et pour se refaire et devenir capable dans un nouveau domaine, il faut rester engagé dedans, et faire comme un bébé.

Observer attentivement ce qu'on ne comprend pas.

Vider son espace mental de toutes considérations.

Ne pas chercher à anticiper l'arrivée des résultats.

Ne pas stresser vis-à-vis de notre progression.

Expérimenter.

Beaucoup expérimenter.

De sorte ouvrir et maintenir ouverte une fenêtre de plasticité, et laisser son cerveau absorber et évoluer.

Parce qu'il va d'une part falloir laisser les ressources cognitives et le temps au système de filtrage de notre cerveau de se recalibrer à ce domaine pour recouvrer la sensibilité, l'accès au détails et aux subtilités relatifs à ce domaine dans lequel on rentre.

Et d'autre part il va falloir se laisser les ressources cognitives et le temps d'intégrer ces nouvelles informations une fois qu'on sera capable de bien les ressentir et les percevoir.

De sorte à se les approprier et créer des routes mentales efficaces.

...

C'est un travail de fond.

Donc il faut bien comprendre que même si vous ne comprenez rien à un domaine, même si vous n'arrivez à rien, même si vous ne comprenez pas les erreurs que vous faites.

Le fait de s'y mettre et de s'y tenir, va progressivement changer votre perception, défiger les routes mentales de votre cerveau et les refaçonner.

...

Au bout de 2 ans de pratique consciencieuse et régulière dans un domaine, vous aurez encore énormément de marge de progression, ça ne sera que le début de votre potentiel.

Mais cela dit, votre niveau de compétence sera déjà au dessus de la moyenne des gens qui n'ont jamais travaillé consciemment ce domaine.

Le chantier sera suffisamment avancé, vous aurez intégré les routes mentales de base, vous ne serez plus constamment en situation d'échec comme au début.

Et donc vous serez beaucoup plus à l'aise dans votre pratique parce que vous aurez le niveau suffisant pour vous "amuser" un peu.

Vous serez passé du stade "ce n'est pas mon truc" au stade "je commence à en faire mon truc."

C'est à dire que vous aurez développé un début de passion.

Parce que oui, la passion comme l'expertise, ce n'est pas fondamentalement inné,

c'est quelque chose de constructif.

Je vous en reparlerais dans d'autres vidéos.

...
...

...

Du coup en résumé pour se développer, il faut prendre un chemin, rester concentré et engagé dedans avec les bonnes intentions, et avoir confiance que les choses sont en route.

...

Ce n'est pas le seul truc essentiel à savoir sur le développement de fond, mais c'est probablement le truc le plus important.

Parce que contrairement à quand on est bébé, quand notre cognition devient mature on ne laisse plus arriver certaines choses.

Notre espace mental est constamment envahi par diverses considérations.

On n'est plus complètement insouciant,

on a du contrôle sur notre existence et sur notre environnement ;

on a la pression, on a des impératifs, des responsabilités, etc.

Ce qui se passe dans notre tête devient dirigé par notre ego, par des croyances, par la société, par des motivations extrinsèques et tout un tas de sentiments et de drives psychologiques.

Et donc on ne laisse plus arriver certains développements de fond.

On cherche à forcer l'apprentissage et l'arrivée de résultats particuliers.

On ne supporte plus d'être le bébé qui ne comprend rien.

On ne supporte plus la phase de chantier durant laquelle les routes mentales ne sont pas encore opérationnelles et exploitables.

On ne supporte plus de ne pas progresser.

Et on s'empêche d'expérimenter comme un bébé parce qu'on a peur d'avoir l'air stupide.


Alors que tout ça, ça renvoie à des étapes inévitables et essentielles de tout développement.

On est supposé observer et ne rien comprendre.

On est supposé se concentrer très fort et être maladroit avant d'intégrer une compétence.

On est supposé échouer encore et encore.

On est supposé avoir des phases de plateaux et même de régressions précédant des phases de progression.

On est supposé expérimenter des choses qui ont l'air idiotes.

...

Tout ça fait partie du processus.

...

Vraiment c'est une bonne chose que quand l'on est bébé,

on ne soit pas suffisamment conscient de nous-même pour être complexé et stressé par notre apparence, nos résultats, notre ignorance et nos difficultés,

sans ça je crois qu'on n'apprendrait ni à marcher ni à parler.

...

...

En fait il y a un gros problème de sur-responsabilité quand notre cognition devient mature.

Ce qui pose problème ce n'est pas l'apprentissage en lui-même.

C'est l'idée qu'on se fait de l'apprentissage.

...

...

Vous avez l'impression d'avoir été responsable de la construction de vos compétences quand vous étiez bébé ?

L’acquisition de votre langue maternelle, des premiers concepts, etc

Non,

ça paraît plus raisonnable de dire que c'est votre cerveau qui les a construit de manière inconsciente, en arrière-plan de votre vie de bébé.

...

En fait, le cerveau de par son architecture fonctionnelle,

c'est une machine à apprendre, construire, intégrer et conceptualiser.

À partir du moment où il est allumé et engagé, il apprend, construit, intègre et conceptualise tout le temps, progressivement, naturellement et de façon autonome.

...
Donc oui apprendre c'est très important, mais pour bien apprendre il ne faut pas mettre l'apprentissage au premier plan.

C'est à dire qu'il ne faut pas chercher à construire et apprendre certaines choses de manière directe et consciente.

Il faut chercher à se retrouver dans des situations de vie valorisantes dans lesquelles on est concentré, engagé, avec un appétit pour l'information,

et ou indirectement notre cerveau va apprendre et construire certaines choses pertinentes.

valeur, concentration, engagement et appétit.

C'est ça qu'il faut chercher à avoir.

Vraiment le seul truc essentiel qu'on peut contrôler consciemment  vis-à-vis de l'apprentissage c'est de permettre à notre cerveau de faire son boulot dans les meilleures conditions possibles.

C'est à dire de maximiser notre engagement, notre appétit et notre concentration.

Pour que notre cerveau apprenne, construise, intègre et conceptualise en incidence les choses qui correspondent aux informations auxquelles on porte attention.

Ce qui n'est pas une mince affaire, car comme je vous le disais, ce même cerveau mature est blindé de résistance et de barrières psychologiques qui vont nous éloigner de ces conditions,

et par conséquent saboter et empêcher certains développements.

Il faut apprendre à négocier avec tout ça.


Et donc l'un de ces problèmes c'est que quand on devient mature,

on a un gros gros besoin permanent d'être en contrôle, parce que l'absence de contrôle est associé au risque pour la survie.

Et par conséquent on évite instinctivement les situations où notre sentiment de contrôle est mis en échec.

Et le problème vis-à-vis de l'apprentissage, c'est que quand on devient mature,

on a cette croyance que c'est nous qui apprenons,

on a l'impression qu'on est consciemment responsable des mécanismes d'apprentissage, de construction et de conception.

Cette croyance que l'apprentissage c'est une question de consciemment mettre un ordre logique dans sa tête, de faire des efforts pour contrôler et faire rentrer certaines choses.

Et donc vu qu'à côté de ça on a cette tendance naturelle à éviter les situations où notre sentiment de contrôle est mis en échec,

si on a l'impression de ne pas arriver à contrôler l'apprentissage en faisant des efforts, si on ne se sent pas du tout en contrôle,

ben on ne va pas être à l'aise et on aura vite fait de se dire qu'on ne peut tout simplement pas apprendre et que ça ne sert à rien.

...

Alors que non, non et non.

Quand on devient mature on n'est pas plus responsable des mécanismes d'apprentissage que quand on est bébé.

On est juste responsable des conditions d'apprentissage dans lesquelles les mécanismes d'apprentissage de notre cerveau vont opérer.

Autrement dit on est responsable de ce que notre cerveau va avoir la possibilité d'apprendre, construire, intégrer et conceptualiser à son propre rythme.

Ce qui est très différent.

Ça change tout ce qui est possible.

Parce que ça veut dire que notre cerveau apprend et construit des choses même quand consciemment on se sent perdu et que notre sentiment de contrôle est mis en échec.

Par conséquent, pour peu que l'on soit engagé, on s'en fout d'être perdu et de ne pas se sentir en contrôle.

Ça ne va pas empêcher le développement, au contraire, c'est précisément dans ces conditions qu'on va se développer le plus.

...


Et donc pour moi c'est clair, la raison pour laquelle très peu de personnes progressent et acquièrent des compétences nouvelles une fois que leur cognition devient mature, c'est tout simplement que très peu de personnes donnent à leur cerveau la possibilité, les conditions pour progresser et acquérir des compétences nouvelles.

...

En fait ce qui est assez fou c'est que pour progresser et acquérir des compétences nouvelles quand notre cerveau est mature,

d'une certaine manière il faut savoir méditer pour rester engagé et permettre le développement malgré tous nos sentiments négatifs.

En effet, si vous repensez à tout ce que je vous ai dit sur la pratique en mode bébé tout à l'heure.

À savoir,

Expérimenter sans juger.

Observer attentivement ce qu'on ne comprend pas.

Vider son espace mental de toutes considérations inutiles.

Ne pas chercher à anticiper l'arrivée des résultats.

Ne pas stresser vis-à-vis de la progression.

Ben vous allez vous rendre compte que ça ressemble beaucoup à de la méditation.

Il y a une forme de lâcher prise sur la conscience de soi, sur le besoin de contrôle, sur les croyances limitantes, sur le parasitage mental, etc.

...

Quand notre cognition devient mature, on a toute cette couche psychologique supplémentaire qui n'était pas là quand on était bébé et qui envahit notre espace mental.

L'ego, le dialogue intérieur, les croyances, le contrôle, la société, les impératifs, les motivations extrinsèques, les sentiments et les drives psychologiques, etc.

Cette couche supplémentaire qui nous permet d'appréhender la vie adulte.


Le problème c'est que cette couche vient mettre des bâtons dans les roues des processus sous-jacents.

Il y a une forme de sabotage du potentiel de développement, de barrières psychologiques qui n'étaient pas présents quand on était bébé.

Je veux dire, notre contrôle de l'environnement par exemple, on l'utilise en grande partie pour éviter l'inconnu et pour se retrouver dans des conditions où l'on est bien confortable.

Et donc où notre cerveau n'a rien à apprendre de nouveau.

Et après on est très très fort pour manufacturer des excuses et justifier, rationaliser que notre incapacité d'apprendre est plus compliquée que ça, qu'on n'a pas les bons mécanismes qu'il faut à l'intérieur, etc.


...

Alors que physiologiquement quand on devient mature, apprendre, ça reste quelque chose que le cerveau fait très bien tout seul.

Si tant est qu'on lui donne les ressources pour se faire.

Le cerveau il ne peut pas apprendre plus vite qu'il ne le peut, il a des limites physiologiques.

Il faut lui laisser le temps d'apprendre ce qu'on essaie d'apprendre.

Et au delà du temps, le cerveau il ne peut certainement pas apprendre un domaine particulier si en premier lieu on ne lui donne pas l'environnement, les conditions et l'espace mental pour apprendre ce domaine.

Il n'y a pas de magie.

Encore une fois, si très peu de personnes ont un niveau excellent dans un domaine particulier, ce n'est pas une question de talent inné, c'est juste que très peu de personnes ont donné à leur organisme la possibilité "physiologique" d'atteindre l'excellence dans ce domaine.

Le niveau d'expertise dans un domaine se résumant presque à une question de quantité d'attention ciblée sur le domaine cumulée sur plusieurs années.

Si tu ne lui donne pas suffisamment d'observations, ton cerveau ne peut rien faire pour toi.

Il ne peut pas pas avancer.

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Et donc quand vous étudiez le mode de vie des plus grands experts, vous vous rendez compte que ce sont tous, souvent sans le savoir, des experts d'une forme de méditation.

Parce que les plus grands experts, ce ne sont autres que des personnes qui pratiquent inlassablement et consciencieusement leur art dans un environnement où il n'y a aucune distraction.

Même les jours où ils n'ont pas envie et les jours où ils doutent.

Tous les jours ils cumulent et donnent à manger à leur cerveau.

Parce que la grande voie qu'ils suivent est plus importante que leurs petites émotions.

Elle a beaucoup de valeur.

C'est une de leur raison d'être, c'est une mission qui donne du sens global à leur existence.

Et donc il suffit qu'ils se reconnectent mentalement à cette mission et la valeur qu'elle a pour se recentrer et repartir de plus belle.

Ils ont de la détermination, il y a un "pourquoi" énorme qui propulse leur activité.

Chaque jour compte.

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Même si souvent ce n'est pas très plaisant en soi, parce qu'ils se confrontent aux limites de leur contrôle, ils savent très bien pourquoi ils le font.

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Ils savent très bien que s'ils ne sont pas disposés à dépasser leurs émotions,

s'ils ne sont pas disposés à être dans l'embarras et à avoir l'air stupide,

s'ils ne sont pas disposés à rester un éternel débutant qui observe et expérimente comme un ahuri qui découvre le monde pour la première fois,

Alors ils ne sont pas disposés à être un maître.


Et donc les plus grands experts ce sont des personnes qui n'ont aucun problème à dépasser la résistance psychologique et à rester concentré très longtemps sur un sujet très spécifique qu'ils s'efforcent de contrôler et de maîtriser.

En essayant de se détacher de leur conscience d'eux-mêmes pour ne faire qu'un avec leur activité.

Et c'est précisément cette activité concentrée dans un environnement sans distractions qui met leur esprit dans un état second, propice au développement.

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Ce type de "plongées immersives" dans l'activité, à chaque fois tu en sors un tout petit peu différent.

Et donc si tu les répètes souvent ces plongées, ton développement est garanti.

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Il faut vraiment comprendre que la progression et l’acquisition d'une expertise particulière ça n'arrive pas par hasard, c'est sous-tendu par l'accumulation de plein de petites micro-réactions, de micro-modifications de l'organisme dans une direction particulière distribuées sur plusieurs années.

Si on n'arrive pas à négocier et travailler avec soi-même de sorte à respecter les bonnes conditions "physiologiques" pour que ces micro-modifications se manifestent, elles ne se manifesteront jamais.

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Et donc ce n'est pas vendre du rêve de dire que peu importe les talents innés qu'on a ou qu'on n'a pas, on peut se développer et même atteindre l'excellence dans à peu près n'importe quel domaine.

Par contre c'est vendre du rêve de dire que ça peut arriver par hasard ou que ça peut arriver du jour au lendemain.


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Mais à partir du moment où vous apprenez à négocier et travailler avec vous même, à partir du moment où vous respectez les bonnes conditions pour que la progression et l'acquisition se manifestent, il n'y a aucune raison de ne pas être optimiste.


Donc la question critique ce n'est pas est-ce que c'est possible de s'améliorer dans telle ou telle dimension.

La question critique c'est est-ce que tu as la détermination de persévérer et de faire ce qu'il faut pour que la progression et l'acquisition se manifestent dans cette dimension.

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Le terme "respecter" est assez fort.

Il ne s'agit pas de se responsabiliser des mécanismes d'apprentissage.

Qui sont pour moi invariables et incontrôlables.

Il s'agit de les comprendre et de les respecter.

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En fait une fois que tu es parti de zéro et que tu as réussi à atteindre un bon niveau dans plusieurs domaines qui n'ont rien à voir,

c'est assez choquant de se rendre compte à quel point le processus de développement est le même partout.

C'est à se demander comment ça se fait que des principes aussi simples et généraux, qui marchent aussi bien ne soient pas plus connus et exploités.

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Mais quelque part c'est le reflet de notre civilisation, qui exacerbe des qualités inadaptatives de notre cerveau mature.

On veut les résultats, oui.

Mais on veut les résultats le plus vite possible et sans chambouler notre mode de vie.

Du coup on est tellement à la recherche de raccourcis et autres méthodes miracles qu'on bascule sans arrêt d'une nouvelle méthode à une autre et qu'on n'entend plus parler des seules méthodes qui marchent à coup sûr.

Les méthodes simples, naturelles, mais pas forcément faciles et rapides pour autant.

Les méthodes de fond dans lesquelles il faut se mettre dans l’embarras et s'engager très longtemps avant d'en tirer les bénéfices.

Les méthodes invendables.

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On est noyé dans des solutions artificielles, des solutions à la con, qui promettent monts et merveilles en peu de temps,

des solutions qui exploitent notre tendance instinctive à emprunter le chemin offrant le minimum de résistance.

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On croit qu'en payant des choses avec de l'argent on va pouvoir changer notre vie.

Nope.

Ce n'est pas avec ça qu'on paye ce genre de choses.

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Et au final, c'est un peu triste et ridicule en fait.

Car dans le monde moderne, en suivant la stratégie instinctive consistant à passer sa vie à éviter les dépenses de temps et d'énergie,

on perd son temps et son énergie à essayer des méthodes qui ne marchent pas.

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Et c'est pareil pour l'évitement du stress, l'évitement de l'incertitude et l'évitement de la complexité.

Ça nous revient toujours à la gueule.


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Si vous voulez vraiment évoluer dans la vie, il faut déjà commencer par arrêter de se voiler la face et se rendre à l'évidence.

Le chemin à prendre sera long, et il va demander du travail sur soi pour permettre l'évolution.

Toute personne qui prétend le contraire veut probablement vous vendre quelque chose que vous n'avez pas.

Moi j'ai envie de vous "vendre" quelque chose que vous avez déjà.

Enfouie à l'intérieur.


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Ça ne sert à rien d'essayer de diminuer la distance et les efforts qu'il va falloir faire.

Que ce soit pour faire évoluer notre vie individuelle ou notre société.

Ça ne sert à rien de résister.

Un moment donné pour avancer, il faut se rendre.

Il faut se rendre à cette vérité que c'est comme ça que ça marche.

Il faut être en paix avec elle.

Et donc la bonne question à se poser ce n'est pas comment réduire ou éviter la résistance.

La bonne question c'est comment la surmonter comme des boss.

Comment rendre ça plus naturel et évident.

Comment donner un sens et une valeur tellement forts à tout ça que le temps et les efforts ne comptent plus.

Comment débloquer les moyens intérieurs, la mentalité de s'engager dans ce type de chemin et d'apprécier le processus qui va avec.

Comment développer les valeurs, la culture, l'infrastructure qui nous relient pour supporter et promouvoir cette dynamique de fond.

Comment intégrer tout ça dans notre philosophie de vie.

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Comme je le disais, pour moi une fois qu'on devient adulte on garde toujours un grand potentiel d'apprendre et de se développer.

C'est l'ego, les croyances, la société, les impératifs, les motivations extrinsèques, les sentiments et les drives psychologiques, etc qui viennent foutre la merde et contraindre le développement de ce potentiel.

Tout ça, quand c'est mal géré, ça vient mettre des bâtons dans les roues des processus sous-jacents qui ne peuvent plus arriver aussi naturellement comme quand on est bébé et qu'on s'en fout de tout ça.

Une sorte de pression psychologique contre-productive.

Et donc c'est là dessus qu'il faut agir intelligemment pour ne pas se prendre les pieds dedans et au contraire les utiliser comme leviers pour avancer.

Il faut apprendre à négocier avec soi-même pour son propre bien.

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Le temps et les efforts sont des ingrédients essentiels du voyage, mais ça ne veut pas dire qu'il n'y a aucun moyen de rendre le voyage agréable, valorisant et épanouissant.

Bien au contraire.

D'ailleurs le bien-être étant en grande partie une affaire de direction,

prendre un chemin,

qui assure une progression certes lente,

mais durable et permanente,

dont le sens ne s'évapore jamais et relie tous les instants de notre existence,

est beaucoup plus fiable que de passer sa vie d'un divertissement temporaire à un autre pour maintenir son bien-être.

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Encore une fois on parlera de tout ça dans d'autres vidéos.
Plein, plein de choses à vous dire, cette vidéo c'était vraiment qu'une introduction générale au développement, j'ai prévu plein de vidéos plus détaillées sur ce thème cette année.

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Et voilà qui clôt la quatrième partie de cette série sur l'optimisme et le sens du réel.

Sur ce, je vous dis à bientôt pour la 5 ème partie de cette série.

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En attendant je vous invite à vous abonner si ce n'est pas déjà fait.

Et si cette lecture vous a intéressé partagez là !

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Merci de m'avoir écouté jusqu'au bout,
Ciao


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