Le 01/10/2017

Restez Maître de votre Expérience - L'Optimisme Inébranlable et le Sens du Réel, PART1

Les origines du pessimisme #009



Pour nous aider, notre cerveau a naturellement tendance à se connecter au pessimisme quand on fait face à un problème difficile, ce afin de nous le faire éviter. Sauf que ce mode de raisonnement, c'est nul pour les problèmes qu'on ne peut pas éviter.

Bonjour et bienvenue à la Fondation Magister, l'école des Héros du monde réel.

Aujourd'hui je vais vous proposer un épisode sous forme de lecture.

J'en ferais très souvent comme ça parce que ça m'évite d'apprendre inutilement tous les textes que j'ai écrit.

Et j'ai des textes ééénormes, c'est limite des livres à ce niveau !

Apprendre par coeur des longs textes ce n'est pas une bonne chose.

Notre cerveau n'est pas fait pour, ça bloque sa dynamique.

Mais je le ferais quand même régulièrement pour les épisodes plus "pop-corn" et "concentrés", comme les précédents.

Les épisodes dans le format lecture, comme celui-ci, c'est vraiment pour ceux qui veulent approfondir, qui veulent des informations détaillées plutôt que du théâtre, si on peut appeler ça du théâtre.

Vous m'excuserez si la présentation n'est pas parfaite par moment, je dois encore travailler ma capacité de lire et d'articuler de manière naturelle.

Je n'arrive juste pas à bien articuler sans trop en faire, donc parfois je risque de forcer un peu.

Ces vidéos de lecture vont être assez longues, même si je vais segmenter au maximum le contenu en épisodes indépendants.

Néanmoins si vous arrivez à suivre je vous assure que ça vaut le coup.

Elles ont le pouvoir de complètement changer votre perception de la vie.

Je ne serais pas étonné que d'ici quelques années tout le contenu que je vais vous donner gratuitement dans ces vidéos au format lecture, je l'aurais synthétisé dans des livres payants.

Donc sur cette chaîne je ne ferais jamais de vidéos riches et longues sans avoir la conviction qu'il y a beaucoup de valeur à l'intérieur.

Le temps c'est quelque chose de très important pour moi et je n'ai pas du tout envie de vous faire perdre le votre.

...

Cet épisode ça va être le premier d'une série sur l'optimisme et le sens du réel.

Ça va être une série extrêmement riche qui va introduire beaucoup de concepts de mes thèses personnelles sur le réel.

Ça va peut-être être un peu dur à suivre, on verra, ça sera un test.

Qu'est-ce que vous allez en tirer personnellement si vous arrivez à suivre ce que je dis ?

Des clés pour développer un mental d'acier.

L'optimisme inébranlable en fait c'est une forme de méditation assez particulière, dont le but est de contrôler l'attribution du sens que l'on donne à l'expérience de notre vie.

...

Bref commençons.

Je suis quelqu'un de très optimiste dans la vie.

Et je ne suis pas quelqu'un d'optimiste juste comme ça, parce que c'est cool d'être optimiste ou parce que c'est naturel.

Non je suis quelqu'un qui a besoin de comprendre en détails, de manière assez élaborée la valeur des choses pour y accorder de l'importance.


Et donc l'optimisme chez moi c'est un principe assez raisonné.

Ça fait partie de ma culture personnelle.

Parce que l'optimisme on peut comprendre ce que c'est, d'où il vient, ses implications, d'une manière moins naïve que l'idée qu'on en a naturellement.

Et à travers cette série de vidéos je vais vous expliquer ma vision des choses à ce niveau.

Et essayer de vous convaincre pourquoi vous aussi avez tout intérêt à essayer de rester optimiste autant que possible.

...

Tout d'abord je vais commencer par dépeindre le cadre d'ensemble de ma réflexion.

Si vous ne comprenez pas tout ce cadre un peu abstrait, ce n'est pas grave, ça ne vous empêchera pas de comprendre les choses plus concrètes par la suite.


Souvenez-vous de ce que je vous ai dit dans les épisodes précédents, selon moi on ne reçoit pas le monde, on n'observe pas l'existence des choses comme des caméras.

On les projette, on les rêve.

Là en ce moment, vous et moi on est complètement en train de rêver notre existence.

Et si vous vous dites que la vie réelle ce n'est pas assez fou pour être un rêve, c'est parce que vous y êtes habitué.

Imaginez si vous faisiez le même rêve nocturne tous les soirs ; au bout d'un moment vous y serez à la maison !

Et attention je ne dis pas qu'il n'y a rien à l'extérieur, que tout est une création de notre esprit et n'a aucune importance.

Non pas du tout. Ce serait bidon ça.

Je dis qu'il n'y a pas de séparation entre les observateurs et l'environnement observé, entre les sujets individuels et la réalité dans laquelle ils vivent, entre les projecteurs et le film projeté.

Ça forme un tout complètement indissociable.

La seule façon qu'on a d'appréhender ce qu'il y a à l'extérieur, c'est via l'interprétation interne que notre cerveau en fait.

C'est à dire que l'essentiel de notre expérience du monde réel est générée dans notre tête, exactement comme un rêve.

Par exemple vous, vous n'êtes pas uniquement dans mon rêve personnel du monde.

Vous êtes dans le monde. Je suis dans ce même monde.

Mais vous et moi on rêve ce monde de manière différente.

On n'en a pas la même expérience.

Il y un seul monde, mais il y a autant de rêves de ce monde qu'il y a de rêveurs.

Même si ces rêves s'influencent énormément les uns les autres.

C'est à dire que ce que l'on perçoit du monde est conditionné par ce qu'il y a à l'extérieur certes.

Il n'y a pas de doute là dessus.

Mais ce que l'on perçoit n'est pas du tout ce qu'il y a l'extérieur.

On n'est pas des caméras objectives.

Notre perception du monde est au contraire très spécifique d'une part à notre humanité, et d'autre part à notre identité.

On perçoit les expériences que notre cerveau humain produit avec ses différents systèmes internes, comme quand on rêve.

Ce que l'on perçoit c'est une sorte d'habillage, de coloration, de ré-imagination de ce que l'on capte à l'extérieur.

Une sorte d'interprétation très particulière. Très humaine.

En d'autres termes un rêve de notre esprit basé sur les éléments qu'il y a à l'extérieur.

Et donc du coup au contraire tout est important, à la fois ce qu'il y a l'extérieur et ce qui se passe à l'intérieur de notre tête, car c'est la synergie des deux qui fait notre perception.


Dans ce cadre, ce qu'on appelle la réalité c'est le monde tel qu'il est dépeint de manière adaptative, par notre esprit humain.

De sorte à créer la narration de notre histoire

Je vous en reparlerais beaucoup plus tard, mais selon moi l'expérience humaine est fondamentalement narrative.

Et donc l'esprit humain qui génère cette expérience, est un système fondamentalement narratif.

Un système qui est fait pour mener une existence, une histoire continue qui se poursuit jour après jour, du début jusqu'à sa fin.

Une histoire elle même composée de différentes trames narratives, elles mêmes composées de différents épisodes.

Trames narratives que j'appelle dans le cadre de ma thèse officielle, des continuités, des petites vies qui s'entremêlent dans la Grande Vie.

En gros on romantise naturellement le sens de la vie et l'existence des choses.

Tous les êtres humains ont à l'état naturel la conscience d'être un personnage dans un monde.

Un personnage avec une identité particulière, avec un passé, avec des buts, des intentions, des rôles, etc.

Un personnage qui vit des expériences positives, des expériences négatives ;

un personnage qui a des interactions avec d'autres personnages ;

un personnage qui a le pouvoir d'être à la cause d'événements dans ce monde dans lequel il évolue, etc.

Tout cela fait partie du sens commun pour les êtres humains.

Ce sont des choses que l'on n'a pas besoin d'expliquer.

En fait c'est tellement naturel, évident et opérationnel que pratiquement personne ne se demande comment ça marche cette perception humaine.

Que pratiquement personne ne se demande comment ça se fait qu'on appréhende la vie de cette manière.

Comment ça se fait que plein de neurones, que plein de systèmes cérébraux différents, donnent cette expérience de la vie là.

Cette expérience d'être une unité, qui traverse le temps et l'espace à la première personne, qui a des intentions pour son futur, etc, etc.


À l'état naturel on n'a pas du tout conscience d'être des molécules, des cellules, des neurones, des gènes ou je ne sais quoi.

Ça c'est des choses que l'on peut comprendre seulement si l'on étudie scientifiquement le fonctionnement de notre organisme ;

si l'on étudie les dessus et les dessous de l'interface de notre vie.

Mais en termes de sens, la narration de la vie se suffit à elle même ;

personne n'a besoin d'être calé en science pour savoir qui il est, mener sa vie et ses différents rôles.

Au contraire j'aurais tendance à dire que quand on intègre la science dans la narration de la vie on crée plus d'interférences qu'autre chose avec notre interface identitaire et narrative.

Mais ça on en reparlera plus tard.


Bref tout ça pour dire que notre esprit a une perception du monde et de la vie fondamentalement humaine, subjective et narrative, ce que j'appelle la perception existentielle.

C'est à dire que notre perception n'est pas du tout faite pour percevoir le monde d'une manière objective, abstraite et scientifique, tel qu'il peut être, dans toute sa complexité et ses détails.

Ça n'a rien d'adaptatif.

Un organisme qui perçoit des choses qui ne lui servent à rien, ce n'est pas un champion !

L'évolution biologique n'a jamais favorisé, et ne favorisera jamais la perception de la "vérité extérieure", "scientifique", "complexe".

L'évolution favorise la perception simplifiée de ce qui est important et pragmatique pour le bon déroulement de la vie.

En d'autres termes, notre perception, comme celles de tous les autres êtres vivants, elle est faite pour qu'on mène notre existence.

C'est une interface.

Une interface qui transforme la complexité du cosmos en une réalité humaine de telle sorte à ce que ce Cosmos soit utilisable par notre conscience.


Un truc assez essentiel à comprendre au niveau de l'évolution, c'est que le monde ne devient pas toujours et encore plus complexe à mesure qu'il évolue.

Par exemple ce serait impossible d'interagir entre êtres humains si on se considérait en tant que paquet de cellules qui communique avec d'autres paquets de cellules.

Tout serait beaucoup trop complexe.

Et donc un moment donné pour poursuivre son évolution, le monde doit se simplifier.

C'est à dire que pour créer une complexité d'ordre supérieur, il faut simplifier la complexité d'ordre inférieur et passer sur un nouveau plan de conception du monde.

Et c'est ça que fait la vie. Elle se ré-imagine.

Et c'est en partie pour ça qu'on ne se perçoit pas comme des paquets de cellules mais comme des êtres humains.

Perceptivement la complexité biologique, cellulaire, etc de nos organismes, elle est opaque.

On ne la voit pas, on ne la traite pas, on ne la considère même pas.

Ça ne fait pas partie de notre plan humain.

Ce qu'on voit ce sont des abstractions de notre esprit.

Notre cerveau ré-imagine le monde et la vie, il lui redonne forme tout en lui donnant sens.


Et donc c'est ça qu'est notre perception du monde.

Une simplification très très particulière de la complexité du monde ;

Un plan de conscience, un rêve qui fait office d'interface, et qui nous permet de créer une nouvelle complexité humaine, sociale, idéologique, etc.


En d'autres termes, la complexité du cosmos est transformée par notre esprit en une réalité humaine de telle sorte à ce que ce Cosmos soit praticable par notre conscience.

Et du coup la grande majorité de l'expérience que l'on perçoit c'est de la ré-imagination, de la projection, du rêve qui vient d'une création intérieure.

Encore une fois, il y a des choses à l'extérieur, je ne dis pas le contraire, mais ce n'est pas vraiment les choses que l'on perçoit.


Parce que notre cerveau perçoit les choses du monde de telle sorte à leur attribuer le sens qui nous permet de mener notre existence humaine.

On ne peut pas accéder à ce qu'il y a avant notre perception et on ne pourra jamais y accéder.

Ce à quoi on accède c'est tout un tas d'interprétations, de sensations, de sens, d'histoires, de formes, d'objets, de personnes, d'idées, de relations, d'émotions, de valeurs, de ressentis, de problèmes, de solutions, d'opportunités, de dangers, etc, etc;

qui sont créés par les différents systèmes internes de notre cerveau et qui n'existent pas en tant que tels à l'extérieur.


Et donc vous allez commencer à vous demander, ok je n'ai pas tout compris, c'est bien beau et bien abstrait tout ça,  mais quel est le lien avec l'optimisme ?


Bah en fait la perception existentielle dont on dispose, cette capacité de rêver, ré-imaginer et romantiser le monde et la vie en tant qu'être humain, elle est relativement modulable.

Ce qui explique que parfois on peut avoir une perception de la vie vraiment nulle et négative, et que parfois c'est l'inverse, la vie est super et positive.


Toute notre expérience est une interprétation qui dépend du paramétrage de notre cerveau.

Si on change le paramétrage, on change l'expérience.

Rien n'est fixe, la perception qu'on a du monde et de la vie à un instant particulier dans le temps dépend des sous-systèmes internes qu'on utilise pour créer l'expérience de la vie et rêver le monde.


En fait pour moi notre esprit humain il a deux gros sous-systèmes pour dépeindre la réalité.

L'optimisme et le pessimisme.

Ce sont des sous-systèmes qui ont chacun leurs utilités particulières.

Mais qui fondamentalement partagent la même fonction générale : celle d'anticiper le futur de notre narration.

L'optimisme permettant d'anticiper les scénarios positifs, alors que le pessimisme permet d'anticiper les scénarios négatifs.

Et selon le sous-système auquel notre conscience est connectée, on a accès ou pas, aux services associés à ces sous-systèmes.

...

Le truc c'est que le pessimisme on l'utilise beaucoup, mais pour moi ça ne sert vraiment plus à grand chose dans le monde moderne.

Même quand c'est "justifié".

Enfin en fait le pessimisme ça sert juste quand on peut éviter les problèmes qu'on anticipe.

Quand on peut se retrancher sur une option qui les évite.

Là c'est utile.

Mais le truc c'est qu'il y a plein de situations qu'on ne peut pas éviter sur le long terme.

On ne peut pas éviter la vie par exemple.

Alors à quoi bon être pessimiste vis-à-vis de sa vie même si elle va mal ?


En fait moi je considère le pessimisme comme un sous-système un peu pourri de notre esprit, permettant de dépeindre la réalité dans laquelle notre histoire se déroule de manière négative.

Un sous-système qui permet de créer et d'attribuer du sens "négatif" aux choses.

Un sous-système qu'on a hérité de la vie sauvage parce qu'il a permis à nos ancêtres de survivre en minimisant leur prise de risque et en se fermant aux problèmes difficiles.

C'est ça l'utilité du pessimisme.

Ça permet d'éviter d'amener notre histoire dans des situations où l'on risque de mettre sa survie en danger.

En fait quand notre esprit est en connexion avec notre sous-système de pessimisme, on a la possibilité de percevoir les problèmes, le danger, le risque, la difficulté de ce monde dans lequel on évolue avant d'en faire l'expérience.

Ce qu'on ne perçoit pas vraiment quand on est en connexion avec son sous-système d'optimisme.

Donc ce sous-système de pessimisme il est resté à travers l'histoire de l'évolution parce qu'il a permis à nos ancêtres de survivre tout simplement.

Dans certains environnements c'est un système très intéressant pour survivre.


Le problème du pessimisme aujourd'hui il est double.

Problème n°1 : ce sous-système perceptivonarratif de notre esprit on s'y connecte beaucoup à tort actuellement.

Sans entraînement, on peut générer énormément de sens et d'émotions négatives, qui ne servent à rien, qui n'ont aucune adaptation et donc qui sont toxiques.

Et aujourd'hui on peut dire que c'est une véritable épidémie.

Notre cerveau croit qu'il a besoin du pessimisme pour survivre et continuer son histoire sans encombres.

Ce qui est très souvent absurde et disproportionné dans l'environnement des sociétés modernes.

Actuellement il y a beaucoup de dangers et de risques que l'on s'embête à percevoir et à considérer alors qu'ils ne peuvent pas nous blesser et encore moins nous être fatals.

Le monde a changé, notre survie n'est plus aussi précaire qu'elle ne l'était il y a des milliers d'années.

Mais notre cerveau par défaut, n'est pas du tout à jour vis-à-vis de ça.

Il faut faire un travail sur soi, un travail de méditation pour se débarrasser de ces biais obsolètes et mettre à jour son interface perceptive.


Problème n°2 : le pessimisme c'est vraiment un sous-système pourri, parce que même si ça permet de survivre et continuer son histoire, ça ne permet pas de vivre une belle histoire, ça ne permet pas de se développer, et de chercher des solutions pour évoluer.

Parce que bien souvent quand on est en connexion avec notre sous-système de pessimisme, c'est au détriment de notre connexion avec notre sous-système d'optimisme.

Donc on vit dans la peur, dans l'insécurité, dans la stagnation, etc.

On ne rêve pas le monde, on le cauchemarde.


Bref, l'expérience de la vie  ce n'est pas génial génial quand on est pessimiste, on ne se sent pas très bien, on avance à rien, etc.

Mais ça l'évolution naturelle qui nous a doté de ce système elle s'en bat les steaks du moment que ça nous fait survivre.

Un trait positif pour la survie n'est pas forcément positif pour la vie.


Et donc pour moi c'est clair et net, en tant qu'être humain moderne, conscient, responsable, il faut grandement se méfier de ce sous-système à la con.

Vraiment.

Parce qu'il est devenu en grande partie obsolète.

...


Comprenez bien que vous pouvez être dans la plus sombre des tempêtes de merde, face à une mort quasi-assurée.

Que ça ne vous servirait toujours à rien d'être pessimiste.

À part à vous rendre malheureux et vous assurer que vous allez effectivement mourir, parce que vous êtes déjà mort de l'intérieur.

C'est justement dans ces situations, les situations les plus désesperantes qu'il faut se connecter à notre sous-système d'optimisme, dépeindre la réalité de manière positive et créer l'espoir pour pouvoir défier la mort.

...

Quand tout s'assombrit autour de soi on a plutôt intérêt d'être la lumière si on veut s'en sortir.

C'est presque un appel en fait.

Et donc si un jour on prédit qu'une pluie de météorites arrive se crasher sur Terre, mais jusqu'au bout, même quand les météorites seront juste en face de mon nez, je resterais connecté à mon optimisme.

Et je me dirais qu'on peut s'en sortir, qu'il peut se passer un twist au dernier moment, qu'on peut trouver une méthode miracle.

Déjà d'une, parce que tant qu'il me reste du temps sur Terre, j'ai envie de le passer engagé et dans la bonne humeur.

De ne pas me laisser dévier par quoi que ce soit.

Et de deux parce que s'il y a un moyen qu'on se sorte d'une telle situation, c'est déjà pour commencer en envisageant qu'on peut s'en sortir.

Et être en connexion avec notre sous-système de pessimisme ça nous empêche de penser à des solutions.

Parce que les solutions on peut les percevoir uniquement quand on est en connexion avec son sous-système d'optimisme.

Sans ça notre perception est complètement fermée, on perçoit juste les problèmes à éviter et pas les solutions pour les surmonter.

Ça peut vous paraître stupide de rester optimiste peu importe les circonstances, mais vous n'imaginez pas à quel point c'est puissant.

Parce que le positionnement par défaut du cerveau c'est de systématiquement envisager qu'il ne peut pas se sortir d'une situation difficile, qu'il n'y a pas de solution miracle, de sorte à pousser à éviter cette situation et survivre.

En d'autres termes, pour nous aider, notre cerveau a naturellement tendance à se connecter au pessimisme quand on fait face à un problème difficile.

Sauf que ce mode de raisonnement, encore une fois c'est nul pour les problèmes qu'on ne peut pas éviter.

Mais ça notre cerveau ne sait pas faire la différence, entre les situations difficiles que l'on peut éviter et celles qu'on ne peut pas éviter.

Parce qu'il a été conçu par l'évolution qui est un processus aveugle à la localité.

Ce qui compte pour l'évolution c'est l'avantage global, d'une caractéristique, d'un comportement, d'un réglage de l'organisme, vis à vis de toutes les situations locales que l'organisme va pouvoir vivre.

Et donc par défaut notre cerveau va toujours vouloir éviter les situations difficiles, même celles qui sont inévitables et celles qu'on ne devrait pas éviter.

Et ça va se refléter dans notre façon de percevoir le réel,  dans notre façon de raisonner, dans notre façon de nous comporter, dans notre façon de narrer les circonstances de notre vie, etc, etc.

...

Et le vrai problème c'est que l'évolution n'est pas seulement aveugle à la localité, elle est aussi aveugle à la modernité.

C'est à dire que les probabilités sur lesquelles se base l'adaptation de nos caractéristiques et de nos comportements sont calculées sur les situations de vie telle que la vie existait dans le passé.

C'est à dire, la vie de nos ancêtres proches et lointains.

Et donc la vie dans des environnements qui n'ont rien à voir avec l'environnement moderne dans lequel on vit.

Et ça ça veut dire que certains de nos comportements peuvent être totalement inadaptés et obsolètes vis-à-vis du présent et du futur.

Ce qui pour moi est le cas du pessimisme.

C'est pour ça qu'en tant qu'être humain moderne doté de conscience et de réflexion sur sa nature, il est essentiel de prendre du recul sur ses propres comportements pour juger de leur caractère adapté ou inadapté à notre existence.

Et dans le cas où un comportement est inadapté, essayer d'y remédier comme on peut.

En gros il faut se responsabiliser et prendre les rênes de sa propre évolution.

Je vous en reparlerais plus tard, mais ce point là c'est un élément essentiel de la philosophie Magister.

Pour moi c'est ça la prochaine étape dans l'histoire de l'évolution.

Après l'homme savant "homo-sapiens".

L'homme qui se maîtrise "homo-magister".

Une forme de vie qui non seulement prend conscience qu'elle fait partie d'un cadre et d'un processus d'évolution plus large.

Mais qui en plus comprend ses propres limites, comprend qu'il y a un décalage entre l'existence qu'elle est réglée pour vivre, et l'existence qu'elle aspire à vivre.

Et donc qui utilise sa conscience et sa réflexion pour diriger son existence avec un regard plus large et réfléchi.

Pour  tirer les ficelles de l'évolution et non pas être sa marionnette.

...

Honnêtement on est peut-être un peu trop cons et limités pour réussir ce défi.

Mais ce serait tout à notre honneur de le relever.

Et puis d'un autre côté rien que d'avoir les capacités de l'envisager et d'essayer, c'est une opportunité extra-ordinaire qui a demandé des milliards d'années d'évolution pour se présenter.

Alors la moindre des choses, ce serait de tenter le coup.


...

Bref. Revenons à nos moutons.

Je disais que notre cerveau ne sait pas faire la différence, entre les situations difficiles que l'on peut éviter et celles qu'on ne peut pas éviter.

Et c'est pour ça que par défaut notre cerveau va toujours se fermer aux situations difficiles, il va toujours vouloir les éviter.

Même celles qui sont inévitables et celles qu'on ne devrait pas éviter.

...

Le truc typique qui met bien en évidence le fonctionnement indifférencié et obsolète de notre cerveau face à la difficulté c'est la procrastination.

Qui n'a pas redouté et évité encore et encore une tâche à faire, jusqu'au dernier moment, comme si en l'évitant jour après jour, la tâche à faire allait disparaître.

Alors qu'en plus bien souvent il suffisait juste de s'y mettre et ce n'était pas si dur à surmonter, on s'était fait des films sur l'ampleur de la tâche.

...

En fait par défaut le paramètrage perceptif de notre cerveau est beaucoup beaucoup trop dans la précaution.

À tel point que c'est bien souvent absurde.

De manière générale, l'appréhension de l'inconfort est toujours beaucoup plus forte que l'inconfort en lui-même.

Notre cerveau présuppose que ça va être insurmontable de se confronter à une situation difficile.

Il présuppose les pires conséquences qui peuvent nous arriver si on tente quelque chose.

Le principe étant que même si ce n'est pas sûr que la situation soit difficile à surmonter, même si ce n'est pas sûr qu'il y ait le moindre danger ;

on risque quand même moins de se planter et de gaspiller de l'énergie si on prend des précautions et qu'on ne fait rien du tout.

C'est très valide comme principe.

Et c'est pour ça je pense que c'est resté ancré dans notre ADN.

Mais encore une fois il faut bien comprendre que c'est de la grosse merde dans notre environnement moderne.

Ça ne sert à rien du tout à part à bloquer notre expression individuelle, à bloquer notre évolution et nous rendre malheureux.

Hélas la couardise est une stratégie gagnante en termes de survie.

Et après des millions et des millions d'années d'évolution, j'ai le plaisir de vous annoncer qu'on a tous des gènes de couard dans notre ADN.

On est pleutre et timoré par défaut.

Comme si notre cerveau commençait la vie en position de sécurité.

Et quand on grandit, il faut faire en sorte via l'épigénétique - c'est à dire via les stimulations qui peuvent changer l'expression de notre code génétique - de bloquer ou tout du moins contourner l'expression de ces gènes indésirables.

Et donc d'enlever la sécurité par défaut quoi.

C'est ça la bonne nouvelle.

C'est que tout ce dont on a hérité n'est pas fixe, on peut moduler le paramétrage des bagages génétiques dont on dispose via ce qu'on appelle l'épigénétique.

Le but étant de renforcer l'expression de ce qui est utile, et de diminuer l'expression de ce qui ne l'est pas.

Les stimulations épigénétiques pour information ça englobe l'apprentissage, l'éducation, les activités, les conditionnements, les pensées, les intentions, les choses que l'on regarde sur Internet, les types bizarres que l'on écoute parler, etc, etc.

Toutes les choses qui peuvent nous influencer en gros.


Et quand on réalise ça, on comprend que c'est important de rester optimiste vis à vis de ce qui peut vraiment se passer si on tente des choses.

On comprend que c'est important de tenter des choses pour se rendre compte que non, ce n'était pas si dur, non il n'y avait pas vraiment de risque en réalité.


On comprend que c'est important de rester vigilant vis-à-vis de son propre cerveau pour le prendre la main dans le sac quand il nous fait avoir des pensées et des comportements bidons.

Quand il nous fait éviter des choses, quand il nous empêche de nous affirmer, quand il nous fait dire des mensonges par peur de dire la vérité, etc, etc.

La prise de conscience systématique de nos propres comportements de fuite est la première étape du changement interne.

Moi dès que je me prends à être pessimiste vis-à-vis d'une situation, je me reprends et je me dis que ma perception est réelle seulement si je la laisse devenir réelle.

Et à partir de là je contre-braque vers l'optimisme.

Et cette reprise change mon comportement et donc à petite échelle, change le cours de mon existence.

...


On comprend aussi, quand on réalise que notre cerveau commence la vie en position de sécurité, qu'on ne pourra pas toujours rester en position de sécurité toute sa vie.

Qu'un moment donné il faudra se confronter à certaines situations pour faire passer sa vie à l'étape supérieure.

Et enfin on comprend que c'est important de rester optimiste vis-à-vis des problèmes auxquels on devra faire face tôt ou tard dans le futur même quand on a instinctivement tendance à être pessimiste vis à vis de leur résolution.


Comprenez bien que quand on n'arrive pas à résoudre des problèmes, ce n'est pas qu'ils sont impossibles à résoudre, mais c'est juste qu'on n'arrive pas encore vraiment à comprendre comment on doit les résoudre, qu'on n'a pas encore les bonnes méthodes, les bons paradigmes.

Et donc qu'on peut finir par arriver à les comprendre dans le futur ces problèmes si on persévère sans raison, dans un optimisme qui ouvre l'esprit aux potentialités, et à de nouvelles façons de penser et rêver le monde.

...

Avant d'être du sens, le sens a toujours été du non sens.

Et pour que le sens fleurisse à partir du non-sens, il faut être optimiste.

...

Contrairement à ce qu'on imagine, on ne peut pas prédire le futur sur la base de ce qu'on sait du passé.

Un moment donné dans le temps, il peut se passer des ruptures, des innovations.

C'est déjà arrivé à maintes reprises dans l'histoire passée de l'humanité.

Et ça va arriver encore dans le futur.

Et donc dans le présent, si on veut évoluer de manière plus consciente et délibérée, il faut les permettre ces ruptures et ces innovations en changeant notre façon de voir les choses.

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Voilà qui clôt la première partie de cette série sur l'optimisme et le sens du réel.

Sur ce, je vous dis à bientôt pour la 2 ème partie de cette série.

En attendant si cette lecture vous a intéressé partagez là !

...

En vous remerciant de votre attention,
Ciao


Maîtrisez votre esprit, développez votre conscience, élevez votre existence !

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