Bonjour et bienvenue,
C'est Bertrand de la Fondation MAGister,
l'école des héros du monde réel.
Pour la cinquième partie de la stratégie gagnante d'échouer ce qu'on s'efforce de réussir.
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Dans le dernier épisode, je vous disais que quand on entreprend des choses difficiles dans la vie, l'issue n'est pas très importante.
Parce que peu importe l'issue, échec ou réussite, on apprend plein de choses dans tous les cas.
Ce dont on a vraiment besoin.
Et donc c'est pour tout ça que dans mon paradigme narratif actuel, pour rester motivé je ne pense plus du tout le travail en termes d'objectifs à atteindre.
Non.
Je pense le travail avant tout en tant qu'investissement de fond dans mon éducation, dans mon développement et dans mon futur.
Le travail, ce n'est pas juste à propos de ce que tu fais et de ce que tu obtiens, c'est aussi et avant tout à propos de ce que tu deviens.
Par exemple.
Le type de personnes qui s'accrochent et qui s'investissent sur des tâches pénibles et ingrates dans leur jeunesse,
c'est les mêmes personnes qui s’investiront pour dépasser les obstacles à la réalisation de projets plus valorisants dans leur futur.
Parce que la façon dont tu fais une chose, c'est globalement la façon dont tu fais toutes les choses.
La vie est un grand jeu qui ne s'arrête jamais.
Tout compte pour ce grand jeu.
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Si tu n'es pas foutu de faire des tâches pénibles dans le présent,
tu ne seras pas foutu de faire les choses pénibles qui t'attendent dans tes projets futurs.
Et donc si tu veux faire des grandes choses dans ta vie, il faut penser à la personne que tu deviens jour après jour dans le présent.
Il faut penser aux petites actions.
Parce que c'est à travers elles que l'on construit des habitudes de fond et qu'on se prépare à faire de grandes choses.
C'est pour ça que de la même manière,
je ne pense plus les grosses difficultés qui me tombent sur la gueule en termes de malchance et de ralentissement inutiles,
je les pense en tant qu'occasions de m'entraîner.
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En fait, pour tout vous dire, je suis presque content quand il m'arrive un truc super énervant.
Je prends directement du recul et je me dis
"ok c'est parti,
les émotions négatives arrivent dans ton corps, maintenant c'est à toi de jouer Bertrand,
essaie de gérer ça du mieux que tu peux."
En raisonnant sur l'idée que si j'arrive à bien surmonter ces grosses difficultés, alors j'arriverais à tout surmonter dans le futur.
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Parce qu'absolument tout ce qu'on fait dans notre vie.
Est une pré-approche de ce qu'on va faire dans le futur.
C'est de l'échauffement à grande échelle.
Et ainsi donc ce que vous allez faire de mieux dans votre futur.
Dépend de l'attitude et des petites actions que vous vous serez appliqué à avoir et à faire dans votre passé.
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Contextualiser les choses comme ça, ça diminue à la fois l'importance de tirer des bénéfices extérieurs du travail qu'on fait, et le poids des difficultés qui sont sur notre chemin.
Et du coup c'est beaucoup plus facile de rester optimiste quand tu as ce type de vision élargie, subtile et paradoxale dans lequel pratiquement tout sert ton évolution.
Et en conséquence, c'est beaucoup plus facile de rester dans des prédispositions énergétiques, physiologiques et mentales adaptées à l'action et à la réussite.
Tu ne te laisses pas absorber par la négativité des circonstances présentes,
tu t'empêches de projeter l'échec présent sur ton futur,
tu n'en fais pas une extension pessimiste inutile,
tu restes centré.
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À l'inverse c'est ton optimisme global qui absorbe et engloutit la négativité des circonstances pour la faire disparaître.
Tu sais que d'ici quelques scènes, plus loin dans ton histoire.
Les choses iront beaucoup mieux.
Et donc l'impact de la scène négative que tu vis est grandement diminué.
Tu es plus serein.
Tu perçois chaque échec comme un petit point négatif qui ne va pas durer bien longtemps dans l'histoire que tu écris et que tu vis dans ce grand théâtre de la vie.
À vrai dire, dans ta tête tu apprécies tellement les paradoxes de la vie que bien souvent une scène négative fait déjà partie du passé avant même qu'elle ne se termine.
Tu tires la nouvelle leçon que tu as à en tirer s'il y en a une, et tu passes à la suite.
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Clairement ce n'est pas forcément une compréhension que l'on développe du jour au lendemain ;
il faut la laisser s'installer profondément,
expérience après expérience,
année après année,
pour que ça devienne vraiment puissant.
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Moi par exemple, j'avais grossièrement une vision globale optimiste quand j'ai commencé à me prendre en main, mais en version très basique, juvénile et superficielle.
En gros je me disais qu'en repoussant mes limites dans un domaine,
j'allais petit à petit m'améliorer dans ce domaine,
et ainsi ce que je faisais dans ce domaine finirait par marcher quand je serais vraiment bon.
En gros je me disais que j'allais devenir tellement bon qu'on ne pourra pas m'ignorer.
C'était très cloisonné comme optimisme en fait, et ça m'était inutile dans les moments difficiles.
C'est vraiment l'expérience et la compréhension profonde de la dynamique paradoxale de la vie qui m'ont donné l'aptitude de dépasser les circonstances négatives au moment où je les vis.
Avant quand quelque chose se passait vraiment mal,
je n'arrivais pas à me raccrocher à cette vision globale optimiste parce qu'elle était beaucoup trop superficielle,
et qu'elle manquait de poids et de connexions avec le paradoxal.
Elle me servait bien à avancer quand tout se passait comme prévu,
mais quand ça ne se passait pas comme prévu,
elle était inutile et s'effaçait.
Et donc quand ça se passait mal, je n'arrivais plus à rester connecté à l'optimisme et en conséquence mes prédispositions énergétiques, physiologiques et mentales s'effondraient et passaient dans le négatif.
Je vivais pleinement les scènes négatives de ma vie sans arriver à me projeter au delà.
Et je ne voyais certainement pas en quoi c'était des occasions de me construire en tant que personne.
Le positif, le négatif, le prévu, l'imprévu, le succès, l'échec, les résultats extérieurs, l'évolution intérieure.
Tout cela était complètement déconnecté dans ma tête, ils n'entretenaient aucune relation.
Ça ne m'a pas empêché d'avancer sur le long terme, mais ça m'a clairement ralenti et causé des phases de vide et de doute.
Pourquoi ?
Mais parce que je n'en voyais plus la valeur.
Je voyais la valeur seulement dans les phases manifestement positives.
Et comme je vous l'expliquais dans l'épisode 15, c'est la valeur que l'on perçoit qui est à la source de notre motivation.
Une personne capable de percevoir la valeur dans toutes les circonstances,
neutres, négatives, positives,
elle a grosso-modo accès à une motivation infinie.
Qui n'est limitée que par la capacité physique de son corps à la produire.
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Et donc maintenant avec la façon actuelle que j'ai de percevoir les choses,
je ne vois pas comment je pourrais faire pour avoir des phases de vide et de doute et considérer d'abandonner.
Parce que les échecs de mon passé m'ont fait réévaluer beaucoup plus en profondeur ce qui a de la valeur pour moi.
Ce qui se passe à l'extérieur ce n'est plus très important pour moi.
Ce qui est important c'est ce qui se passe à l'intérieur, au niveau de la personne que je suis.
Parce que sur le long terme, c'est ça qui fait la différence.
La personne qu'on est.
C'est ça qui définit, attire et stabilise tout le reste.
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Et donc j'ai tellement échoué, je me suis tellement confronté à l'adversité que j'ai été forcé d'observer et de réaliser la valeur positive que ça peut avoir à ce niveau.
Si quelque chose foire à l'extérieur c'est souvent une indication que quelque chose cloche à l'intérieur.
Quelque chose qui doit être réglé.
Et maintenant j'arrive authentiquement à percevoir la valeur dans l'échec et dans l'adversité au moment même où je les vis.
C'est comme si malgré le ciel orageux, je voyais toujours très bien que le soleil se cache derrière.
L'orage n'engloutit plus ma perception, je garde toujours du recul sur ce qui est en train de se passer.
En fait le versant rationnel de mon esprit ne traite même plus ça comme étant vraiment négatif.
Après si l'orage ne m'engloutit pas, ça ne veut pas dire qu'émotionnellement il n'est pas désagréable.
Non la plupart du temps je trouve toujours ça très désagréable quand il pleut dans mon coeur.
Mais je n'en rajoute pas.
Je le laisse s'exprimer, et passer.
J'accepte que c'est comme ça que se joue la vie.
J'accepte que j'ai sûrement besoin de ce qui se passe en ce moment pour permettre de débloquer les choses qui vont se passer dans mon futur.
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En fait c'est comme ces moments dans les films où on te fait croire que le héros a perdu, mais que tu n'arrives plus à vraiment y croire parce que tu as déjà vu ce genre de scènes beaucoup trop de fois.
Tu connais trop bien la chanson, le héros va revenir plus fort et tout le tralala, et donc une partie de toi se projette déjà au delà de cette scène d'échec.
Mais ça n'empêche que tu es quand même obligé de te la taper cette scène d'échec.
Et donc là ça me fait pareil sauf que c'est dans le film de ma propre vie.
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Et du coup à ce stade de perception je ne vois pas comment je pourrais m'arrêter de faire des efforts pour évoluer dans les directions valorisantes dans lesquelles je veux évoluer,
peu importe l'adversité qui s'oppose à moi.
Ça me semble impossible d'arrêter parce que ça n'a plus aucun sens.
Tu ne peux pas abandonner quelque chose si ça a vraiment beaucoup de valeur pour toi, peu importe les circonstances.
Une personne qui s'arrête d'avancer et de faire des efforts,
c'est souvent une personne qui perçoit la valeur de ce qu'elle fait de manière trop limitée.
Si tu valorises très grandement non seulement les choses que tu pourchasses,
mais aussi les effets sur ta personne des hauts et des bas de l'aventure que ça implique,
ça va toujours au moins un tout petit peu te faire vibrer, embraser tes émotions et te donner de l'énergie.
Oui il y a des événements qui vont te mettre à mal et te ralentir.
Tu n'es pas un robot.
Mais ça ne t'éteindra plus.
Tu ne vas rien laisser t'arrêter.
Et du coup à terme, tu vas finir par avoir la vie et le monde à l'usure.
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Et donc si vous devez tirer une leçon de cet épisode c'est ça.
L'importance de développer et d'enraciner une meta-perception de la vie qui vous permet de toujours garder du recul et percevoir de la valeur,
même en plein milieu d'une tempête de merde.
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Réaliser clairement l'interconnexion et la dynamique des choses de manière complexe et cohérente, ce n'est pas juste de la branlette philosophique.
Ça a le pouvoir de stabiliser le potentiel énergétique et émotionnel du véhicule qu'est notre corps.
Et on en reparlera mais c'est d'ailleurs une des fonctions principales des différents sytèmes de croyances et de religions.
Apporter de la cohérence rassurante qui relient les différents éléments de la vie.
Quand on ne perçoit aucune cohérence, les moments difficiles sont beaucoup plus durs.
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Bref maintenant que tout a cliqué dans ma tête, chaque année, je fais complètement abstraction des résultats extérieurs,
je reste ancré,
et je repousse mes limites un peu plus loin.
Et ce que je suis capable de faire dans le présent s'élève un tout petit peu.
Le fond d’opération de mon existence dans ce monde, évolue.
Aujourd'hui la différence entre ce que j'étais capable de faire avant, et ce que je suis capable de faire maintenant, est juste énorme.
Tout ça parce que l'activité, les efforts, la pratique, qu'on le veuille ou non, ça fait évoluer.
Et donc moins notre foutu mental nous empêche de le faire, mieux c'est !
Et on en reparle dans l'épisode suivant !
Sur ce,
Merci de m'avoir écouté jusqu'au bout,
Je vous invite à vous abonner si ce n'est pas déjà fait
et je vous dis à très bientôt pour la suite,
Ciao.
Maîtrisez votre esprit, développez votre conscience, élevez votre existence !