Le 04/02/2019

La popularité est son propre directeur #070



Il n'y a pas vraiment de volonté ou de conspirationnisme derrière les stratégies de contenu des médias généraux. À ce niveau, c'est juste la loi de la survie du plus fort qui s'applique... Mais on peut être fort autrement !

Bonjour et bienvenue,

C'est Bertrand de la Fondation MAGister,

l'école des héros du monde réel.

À la fin du dernier épisode,

je vous disais que ce n'est pas la faute des gens qui dirigent les médias généraux, les medias mainstream,

que ces médias ne soient pas les vecteurs du contenu de la plus haute qualité.

...


Parce que la popularité est son propre directeur.

Les gens qui dirigent les medias mainstream ne font que suivre la direction de la popularité.

Autrement dit, ils ne dirigent pas grand chose.

...

L'équation est simple.

Capter l'intérêt et la qualité de quelque chose ça demande de l'expérience.

Pour un domaine donné, en moyenne les gens n'ont pas du tout d'expérience.

Ce qui est normal, il y a énormément de domaines.

En moyenne, on est tous moyen, c'est à dire assez inexpériencé, dans la plupart des domaines.

Sauf ce pour quoi on a des biais innés très forts.

...

Et donc si les gens qui dirigent les médias mainstream privilégiaient le contenu de haute qualité,

la grande majorité des êtres humains ne capteraient pas grand chose et ne resteraient pas,

ils ne verraient pas l'intérêt.

Et donc si les gens ne resteraient pas en masse, ces médias ne seraient plus mainstream.

Donc les gens qui dirigent les médias mainstream dirigent les médias mainstream parce que leur stratégie de contenu fait rester le plus grand nombre,

ça fonctionne sur le cerveau par défaut,

ça capte son intérêt.

S'ils pouvaient avoir les mêmes résultats avec une autre stratégie, ils le feraient.

Mais ce n'est structurellement pas possible.

Ils ne font que suivre ce qui donne des résultats.

...

En d'autres termes le contenu de haute qualité ça ne vend pas un max,

parce qu'automatiquement ça capte moins bien dans la population globale.

...

Et c'est tout à fait normal puisque ça demande de l'expérience de capter du contenu avancé.

Par conséquent le contenu de haute qualité c'est structurellement voué à être dans des niches.

...

Il ne faut pas s'étonner ou se plaindre que ce ne soit pas populaire,

c'est tout à fait normal.

La popularité n'est pas un indicateur de haute qualité,

et inversement, l'absence de popularité n'est pas un indicateur de basse qualité.

La popularité est essentiellement un indicateur d'un potentiel viral,

un potentiel d'atteindre et de toucher n'importe qui indépendamment de son expérience.

...

Il y a du contenu dans ce monde que vous avez le potentiel d'adorer.

Mais dont vous n'avez même pas conscience de l'existence.

Parce que ce contenu n'a rien de viral,

la probabilité que vous y soyez exposé dans votre environnement et que ce contenu arrive à vous de manière naturelle,

est très très faible.

Parce qu'il peut vous toucher vous, mais pas la plupart des gens.

...

Encore une fois ce n'est pas une question de conspiration.

Je veux dire presque personne ne lit des livres alors qu'ils sont là,

il en existe une infinité.

La plupart des gens n'ont juste pas envie de les ouvrir, même s'ils pourraient changer leur vie.

...

Le contenu et la qualité du mainstream c'est une histoire d'offre certes mais c'est surtout une histoire de demande implicite, une histoire de causes et de symptômes.

Par exemple tout ce qui est dramatique et négatif ça attire énormément l'attention de manière naturelle.

C'est extrêmement viral.

Encore une fois c'est du à des biais de survie du cerveau par défaut.

Et ce biais de négativité c'est une forme de demande implicite.

Les gens ne demandent pas explicitement ça, mais leur façon de réagir le demande implicitement.

Et donc forcément il y a plein de news négatives dans les médias mainstream parce qu'elles deviennent très populaires grâce à ces biais.

Tout le monde capte ce genre de trucs.

Parce qu'on est pré-câblé pour dès la naissance.

...

Comme je le disais dans l'épisode 2,

arriver à trouver les moyens de mettre les consciences et l'attention générale de la vie humaine non pas sur des conneries tape à l’œil,

mais sur des idées qui peuvent apporter de l'orientation, de la coordination et de la vraie valeur durable.

C'est le plus grand défi de l'humanité.

Et je ne dis pas ça à la légère.

...

Et dans le futur, on va avoir besoin de héros pour ça,

car il faut aller contre la dynamique naturelle du marché.

Il faut donner aux gens le contenu dont ils ont besoin et pas le contenu auquel leur cerveau répond le plus.

Parce que ce à quoi leur cerveau répond le plus, ce qu'ils "désirent",

ce n'est pas ce qui va les faire évoluer.

Ce qu'ils désirent c'est les trucs qui renforcent et réconfortent la réalité de leur cerveau par défaut.

...

Donc si on veut faire une différence dans le monde, et qu'on veut le faire évoluer,

il ne faut pas adapter son offre à la demande implicite même si l'offre que l'on propose ne marche pas bien.

Il faut garder sa position et ne pas rentrer dans le cycle juste pour avoir un succès quantitatif.

Et ce n'est pas évident, ça demande de la force mentale.

Mais pour moi il n'y a rien de plus triste qu'un marché qui est tiré par le bas sous la pression de la demande implicite.

C'est à l'offre d'imposer son style.

Aux créateurs de contenu.

Même si ça bide, et que ce qu'ils proposent est incompris, tant pis.

C'est le jeu.

Il faut tirer les choses vers le haut et pas vers le bas.

Il faut être la cause et non pas l'effet.

Il faut trouver les moyens que ça marche.

C'est ça le vrai jeu.

...

En tout cas ici à la Fondation MAGister, je ne compromettrais jamais le fond de mes vidéos juste pour faire plus de vues.

Je ferais ce qu'il faut pour que ça marche sans compromis à ce niveau.

Parce que je pense que c'est possible.

C'est un défi plus dur.

Mais c'est possible.

...

...

Bref, le mainstream, ça porte bien son nom en fait, le "courant général".

Parce que c'est juste une sorte de bassin d'attraction totalement naturel.

Il faut arrêter de voir une volonté ou du conspirationnisme derrière.

Encore une fois c'est comme les livres, ils sont là, mais pratiquement personne ne les lit.

Est-ce qu'il y a une conspiration contre les livres ? Non.

On n'est tout simplement pas autant pré-câblé pour aller vers des livres instructifs,

que pour porter son attention sur des stimuli à forte valence émotionnelle.

C'est pour ça que je parle de demande implicite et non pas de demande tout court.

L'offre correspondant à la demande implicite émerge et s'installe presque toute seule comme ça, dans tous les pays.

Parce qu'on ne naît pas parfait, loin de là.

On est des animaux complexes et évolués, certes.

Mais des animaux quand même.

Avec tout un héritage derrière.

Il y a des biais auxquels on répond fortement,

des biais contre lesquels on doit se battre pour s'élever.

Parce qu'encore une fois le comportement par défaut, ce n'est pas l'élevation.

...

...

S'éloigner du mainstream à mesure que l'on acquiert de l'expérience,

pour découvrir des choses plus raffinées on va dire,

c'est une évolution tout à fait naturelle pour un être humain.

Mais c'est une évolution que l'on doit renforcer en toute conscience.

Pour booster son évolution individuelle mais aussi pour faire vivre le marché du contenu de qualité, qui en a besoin.

...

Sur ce,

je vous invite à vous abonner si ce n'est pas déjà fait,

à laisser un pouce bleu si vous avez apprécié cet épisode, ça m'aide pour le référencement.

Quoi qu'il en soit je vous remercie de m'avoir écouté jusqu'au bout

et je vous dis à très bientôt pour la prochaine vidéo,

Ciao


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