Le 06/02/2019

Changer son GPS mental #071



Tu peux avoir la meilleure carte de ton petit pays mental, si tu persistes à t'en servir pour t'orienter hors de ce territoire, tu vas bien galérer !

Bonjour et bienvenue,

C'est Bertrand de la Fondation MAGister,

l'école des héros du monde réel.

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Comprenez bien que l'esprit humain est un créateur de sens.

Il n'y a pas de sens, ni d'histoire, ni d'identité, ni d'idéologie, ni de réalité sans esprit/cerveau.

On se raconte tous des histoires sur le monde et l'existence.

Tous.

Pas seulement les personnes religieuses et les personnes superstitieuses.

Ces personnes là elles ne font qu'exagérer ce côté naturellement romantique et narratif de la nature humaine, c'est tout.

Comme les grands romantiques d'ailleurs qui font exister le grand amour dans le monde par leur façon de concevoir et d'approcher les relations humaines.

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En tant qu'être humain, nous n'avons d'autres choix que de vivre dans un ensemble de mythes, d'histoires, de croyances qui nous servent de cartes mentales pour orienter et structurer notre existence dans ce monde hypercomplexe.

Au début de notre existence, ces cartes mentales vont se construire de telle sorte à être adaptées au territoire de vie dans lequel on va grandir.

C'est à dire que dans un premier temps, le territoire de vie dans lequel on évolue va définir les cartes mentales dont on va avoir besoin.

Alors que dans un second temps, c'est l'inverse,

c'est les cartes mentales qu'on a déjà bien développées et qu'on utilise qui vont définir le territoire de vie dans lequel on va évoluer.

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En effet, une fois qu'elles sont bien développées, les cartes mentales que l'on utilise font de notre esprit une sorte de véhicule ayant un système de GPS particulier.

Et ce véhicule n'est pas adapté pour "rouler" efficacement hors de notre territoire de vie.

Et donc en utilisant notre véhicule et notre système GPS mental tel qu'il est développé,

on renforce la structure de routes mentales associées,

qui eux mêmes définissent l'environnement physique effectif dans lequel notre esprit va pouvoir évoluer,

les situations dans lesquelles on va s'embarquer,

les comportements que l'on va avoir, etc.


Mais cela dit comprenez bien qu'au fond, tout cet ensemble de croyances plus ou moins adapté qu'on a quand on est adulte,

ça un reste un véhciule,

ça reste un ensemble de cartes mentales.

Des cartes mentales que l'on peut changer.

Le sens que nous avons attribué à la vie n'est pas immuable, loin de là.

Il est stable seulement si on le laisse stable.

Seulement si notre identité, nos ressentis et notre territoire de vie sont stables.

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Ne soyez pas idéologiques avec vous-mêmes et avec la vie.

Soyez adaptatifs.

Soyez intelligents.

Le véhicule mental qu'est votre système de croyances vous a permis de partir d'où vous êtes parti dans votre vie,

et d'arriver là où vous êtes arrivés aujourd'hui.

D'aller du point A au point B.

Mais peut-être que pour aller du point B au point C dans votre vie,

ce véhciule que vous avez depuis toujours,

il est limité,

et qu'il vaut mieux en changer complètement.

...

Tu peux avoir la meilleure carte mentale de ton petit pays,

si tu persistes à te servir de cette carte pour t'orienter dans un nouveau pays,

tu vas bien galérer.

...


Après bien sûr, même si on peut changer de véhicule et de système GPS mental,

ça ne veut pas dire qu'on va en changer par hasard.


Une fois que nos cartes mentales sont bien établies et qu'elles font de notre esprit un véhicule nous permettant effectivement d'orienter et de mener notre petite vie,

on ne va pas naturellement chercher à bousculer tout ça,

et encore moins chercher à développer des cartes mentales pour lesquelles on n'a pas de territoire pour rouler.

Par exemple, pour accepter une idée nouvelle et s'y intéresser, il faut comprendre émotionnellement en quoi elle peut nous aider dans la vie.

Ce qui peut être très difficile à appréhender quand nous n'avons pas encore le mode de vie et la structure de routes adéquate dans nos cartes mentales.

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On peut appréhender qu'il existe des domaines potentiellement intéressants au delà de ce que notre système GPS mental sait gérer.

Mais on sait qu'il va falloir beaucoup d'adaptation et qu'il va falloir ré-apprendre plein de choses pour évoluer dans ces domaines,

hors de nos repères actuels.

Ça paraît toujours assez effrayant et imposant, et on n'aime vraiment pas ce genre d'incertitude.

Et donc même si on perçoit qu'il existe quelque chose au delà,

ça ne veut pas dire qu'on va prendre le risque de se désencapsuler,

pour s'engager à poil dans ces zones inexplorées dans lesquelles notre GPS mental est complètement inutile.

Bien souvent notre ego est beaucoup trop fort,

et on préfère maintenir à flot notre confiance même si cela nous emprisonne.

...

Encore une fois il faut bien comprendre que de base,

notre esprit ne cherche pas un monde global à représenter et à arpenter dans toute sa richesse possible,

il cherche un "territoire" suffisant permettant d'assurer les besoins de la vie.

Et une fois qu'il a trouvé ce territoire, il "cartographie" mentalement le monde de telle sorte à assurer et maintenir la "logistique" de l'existence au sein de ce territoire.

Et donc notre paradigme de croyances se développe dans ce sens.

C'est à dire que nos croyances visent en fait à diriger, servir, rationaliser et défendre ce qu'on fait dans le monde avec notre vie.

Elles sont intimement liées avec la "logistique" particulière de notre "territoire" de vie,

et de manière plus générale liées à tout ce qui se passe dans notre vie personnelle.

Beaucoup plus qu'on ne l'imagine.

...

La notion de territoire de vie est un peu primitive,

mais à notre époque, elle est à entendre dans le sens imagé.

Elle concerne les domaines connus, les zones de confort, les habitudes, etc.

Tout ce pour quoi notre cerveau a déjà développé une "carte" mentale que l'on utilise pour vivre et subvenir à nos besoins,

que cette carte mentale soit objectivement bonne ou mauvaise.

Dit autrement un "territoire" de vie c'est l'ensemble des ressources et des moyens

qui est suffisant pour permettre de subvenir à nos besoins minimums et d'avancer d'un jour à l'autre avec une certitude assez élevée.

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Certaines croyances que peuvent accueillir l'esprit humain ont un pouvoir "objectif" énorme,

mais tant qu'on n'en a pas l'utilité au sein de notre "territoire" et de notre mode de vie,

notre cerveau ne va pas chercher à les développer.

Puisqu'elles ne nous serviront à rien.

Elles ne s'insèrent pas dans notre paradigme existentiel.

Notre cerveau il se dit :

"Ok cool mais qu'est-ce que je vais en faire dans notre vie moi de cette croyance ?"

...

Les caractéristiques du "territoire" et du mode de vie d'un individu conditionnent énormément les croyances de cet individu.

Un enfant qui grandit dans un environnement particulier va trouver des moyens de subvenir à ses besoins (vivre, manger, se faire plaisir, etc) dans cet environnement.

Il va se créer un territoire de vie et la logistique associée.

Et à partir du moment où il a "trouvé" comment subvenir à la plupart de ses besoins avec une certitude assez élevée,

peu importe si ces moyens sont objectivement bons ou mauvais,

il va créer une idéologie de lui-même et du monde pour correspondre à ce territoire et ce mode de vie.

Autrement dit il va rationaliser la "justesse" de ses croyances et s'attacher à son paradigme existentiel pour correspondre à ce territoire et ce mode de vie,

et se développer sereinement sur cette base.

Alors que s'il était né dans un environnement différent, à une époque différente, etc, il aurait développé une idéologie et des croyances complètement différentes.

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Encore une fois, on peut voir notre paradigme existentiel,

c'est à dire notre cadre d'interprétation de la réalité,

notre idéologie de la vie,

notre ensemble de croyances, de modèles et de vérités sur le monde,

comme un système GPS mental particulier nous permettant de diriger notre existence, et de prospérer avec notre mode de vie particulier,

au sein de notre territoire de vie particulier.


Quand notre esprit a déjà un système GPS mental fonctionnel pour que la vie se passe avec une certaine certitude,

d'un point de vue évolutionnaire, l'intérêt d'en changer est très faible.

Il faut vraiment avoir une grande source de motivation ou comprendre en quoi on a tout a gagner à abandonner notre système GPS mental actuel pour en développer un plus puissant.

Il faut avoir une certaine certitude que malgré l'incertitude qui nous attend si on abandonne notre système GPS mental pour un nouveau,

ça va quand même être mieux que la certitude qu'on a avec notre système GPS mental actuel.

...
Et donc pour avancer dans la vie, faire évoluer son mode de vie et prospérer dans de nouveaux territoires,

il faut nécessairement faire évoluer le véhicule qu'est notre système de croyances.

...

Ce qui n'est pas évident, car d'une part le développement de ce véhicule mental a coûté beaucoup de temps et d'énergie pour s'adapter à notre territoire de vie,

et d'autre part car le mécanisme d'encapsulation de la conscience repose essentiellement sur la stratégie du moindre paradigme viable :

à partir du moment ou la configuration de notre esprit assure notre survie de manière relativement certaine,

notre cerveau s'attache émotionnellement à cette configuration,

et il ne cherche pas à changer de cartes mentales ou à les étendre.

À l'inverse, il devient idéologique, il se ferme au changement et cherche à défendre son paradigme actuel,

et éviter la dissonance et la remise en question des croyances.

Jusqu'à ce que ce ne soit plus possible.

...

Et c'est ainsi que l'on peut avoir une sorte de relation toxique avec notre paradigme existentiel,

comme une prostituée qui est trop attachée à la sécurité offerte par son mac pour réaliser les vices de ce dernier,

arrêter de lui pardonner ses défauts et s'en détacher définitivement.

...

Notre cerveau déteste la dissonance, l'inconfort et l'incertitude,

surtout quand il peut l'éviter et que ce n'est pas nécessaire de s'y confronter.

Et c'est pourquoi l'évolution du véhicule qu'est notre systèmes de croyances s'apparente davantage à une révolution.

Une révolution au sein de notre vie et de notre cerveau.

Typiquement, une personne "révolutionnera" son système de croyances quand son mode de vie commencera à devenir vraiment précaire,

c'est à dire quand la douleur de rester encapsulé dans son idéologie deviendra insupportable et paraîtra clairement supérieure à celle supposée par le changement.

Ou, quand un nouvel élément extérieur entrera dans son environnement, chamboulera sa petite logistique territoriale et ses émotions,

et forcera l'évolution de son véhicule pour qu'il puisse gérer ces nouvelles contraintes.

...

Encore une fois l'encapsulation de la conscience c'est en grande partie un mécanisme de protection et de fermeture,

dans le sens où il contraint et augmente automatiquement notre conscience et notre vision de la réalité vis-à-vis de nos besoins.

De telle sorte à stabiliser notre existence.

C'est à dire maximiser notre survie et notre confort, et minimiser notre stress.

Hélas ce mécanisme, très adapté à des conditions de vies plus précaires, incertaines et primitives, peut avoir des conséquences très néfastes à l'époque moderne ;

une époque où l'incertitude critique n'existe plus mais où en revanche la certitude dangereuse existe.

...

Encore une fois,

ne soyez pas idéologiques avec vous-mêmes et avec la vie.

Si votre système de croyances ne vous aide pas ou ne vous aide plus.

Soyez intelligent.

Laissez le tomber.

Et développez en un nouveau.

...

Sur ce,

On continue de parler de tout ça dans le prochain épisode !

En attendant,

je vous invite à vous abonner si ce n'est pas déjà fait,

à laisser un pouce bleu si vous avez apprécié cet épisode, ça m'aide pour le référencement.

Quoi qu'il en soit je vous remercie de m'avoir écouté jusqu'au bout

et je vous dis à très bientôt pour la prochaine vidéo,

Ciao


Maîtrisez votre esprit, développez votre conscience, élevez votre existence !

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