Le 04/04/2019

Tue le bisounours qui est en toi #099



Le mode bisounours c'est quand tu crois que tes projets seront reconnus à leur juste valeur parce que tu y mets beaucoup de cœur. C'est gentil, c'est mignon, mais disons que ça montre rapidement ses limites.

Bonjour et bienvenue,

C'est Bertrand de la Fondation MAGister,

l'École des Héros du Monde Réel.

...

Dans les deux derniers épisodes, je vous disais que

Si vous partez vraiment de zéro.

Si vous êtes tout seul.

Que vous voulez entreprendre de grandes choses dans votre vie.

Vous croyez vraiment que vous pouvez vous permettre de ne pas être "arrogant" envers la vie et ne pas assumer pleinement votre détermination ?

Avec toute la compétition qu'il y a de nos jours ?

Vous pensez que vous pouvez vous taper la compétition de votre propre esprit en plus ?

Non.

Assumer pleinement votre détermination,

quand vous partez de zéro,

C'est un des seuls moyens que vous pouvez développer pour augmenter les chances de vous en sortir.

C'est une sorte d'anti-virus contre l'impuissance apprise qui va inélucatablement s'installer quand vos efforts ne paieront pas.

...

...

Vous savez ça fait 10 ans que j'ai commencé à écrire et publier des trucs à propos de l'esprit, du monde, de la vie, etc sur internet.

J'ai toujours travaillé ça très sérieusement.

J'ai créé un blog.

Qui n'a mené à rien.

J'ai publié un livre.

Qui a complètement bidé.

J'ai essayé de faire lire ce que j'avais écrit à certaines personnes intelligentes.

Et ce n'était pas très encourageant,

la plupart m'ont ignoré,

d'autres m'ont dit d'arrêter, que ça ne me mènerait à rien.

D'autre mon remis à ma place, du genre eh gamin arrête de rêver, tu vises beaucoup trop gros là, ça marche pas comme ça le monde.

...

...

Pendant au moins les 8 premières années.

Chaque jour qui passe j'aurais pu abandonner.

Et ça n'aurait absolument rien changé.

...

Je pense qu'il n'y aurait pas eu une seule personne qui aurait remarqué en fait.

...

Parce qu'il n'y avait pas une seule personne qui en avait vraiment quelque à foutre de ce que j'écrivais à l'époque.

Il n'y avait aucun signe extérieur pour me dire "eh Bertrand continue".

...

C'est triste hein ? :p

..

J'étais déjà assez costaud mentalement quand j'ai commencé,

mais toujours est-il que je n'avais pas anticipé à quel point

ça allait être dur à encaisser de travailler très sérieusement sur quelque chose,

et de n'en retirer absolument aucune reconnaissance.

...

C'est une douleur à laquelle je n'étais pas habitué étant donné que je n'avais encore jamais rien produit à l'époque.

Et on ne va pas se mentir, les premières années, tu le vis très mal.

En fait c'est un principe assez global,

tu as beau être endurci dans certaines dimensions de ton être,

chaque douleur que tu ne connais pas encore bien te fera redevenir un enfant pendant les premières annnées.

...

Et donc en fait jusque là j'avais toujours été un loup solitaire.

Et quand tu n'essaies pas de te connecter avec le monde,

quand tu n'en attends rien,

tu ne ressens pas vraiment le poids de la solitude.

Par contre quand tu essaies de te connecter,

et que tu as du vide en retour.

Ça déclenche en toi un profond sentiment de déconnexion avec le monde,

un sentiment de solitude très nocif.

Tu sens que même si tu es là sur cette planète,

en fait c'est exactement comme si tu étais sur une planète inhabitée,

comme si tu étais un fantôme.

...

C'est triste.

Tu as une petite larme qui coule en toi.

...

Mais d'un autre côté, tu finis par réaliser que cette difficulté émotionnelle.

Il n'y a aucune raison que tu sois le seul à y être confronté.

Tu finis par réaliser que cette difficulté émotionnelle.

C'est précisément la raison pour laquelle pratiquement personne dans le monde ne fait ce que tu fais.

Et que donc c'est la raison pour laquelle tu peux faire ce que tu fais,

parce que c'est cette difficulté qui libère le marché.

Tu finis par réaliser que cette indifférence c'est une sorte de test que le monde te fait passer.

Un test pour voir si tu as ce qu'il faut pour aller loin dans cette direction.

...

Tu finis par réaliser que tous les  efforts que tu fais te font progresser malgré tout.

Tu finis par réaliser que le besoin de reconnaissance est un frein.

Tu finis par réaliser que si tu tues cette partie de ton ego qui a besoin de reconnaissance,

et que tu t'habitues à faire des efforts juste pour progresser,

c'est le début du chemin de la maîtrise.

Parce que quand ton travail devient indépendant de toute forme de reconnaissance externe,

tu as développé le terrain mental idéal pour devenir un maître sur le long terme.

...

En effet,

si tu peux travailler très sérieusement pendant des années sans rien dépendre en retour,

devines-quoi,

tu vas finir par devenir sacrément bon.

...

...

Actuellement je ne suis pas arrogant parce que je suis brillant.

Non je ne suis pas brillant.

Je travaille énormément pour pouvoir produire ce que je fais,

ça fait 10 ans que je me casse le cul à développer divers projets,

et je n'ai pas encore réussi à en faire décoller un seul.

...

Je ne suis pas arrogant parce que je suis brillant.

Je suis arrogant parce que je suis persévérant.

Parce que je sais que peu importe mes limites actuelles,

le produit de ma persévérance et de mes modestes capacités permet de belles percées sur la durée.

Parce que je sais que je ne laisserais jamais rien m'arrêter et entraver ma progression.

...

Quand tu as tenu 10 ans sans résultats externes.

Tu es hyper habitué.

Tu es capable de tirer toute ta motivation et ton courage de l'intérieur.

Tu as eu le temps de trouver comment faire pour être à l'aise avec ça.

Tu as trouvé comment cultiver de la motivation et du courage à partir de rien.

...

10 ans de plus, 20 ans plus, tu sais que tu vas tenir,

ça ne change rien à cette échelle.

Si ça allait te briser, ça t'aurais brisé avant.

C'est quand t'as commencé et que tu étais fragile que tu as pris cher.

...

...
Donc ouais, je suis arrogant maintenant.

Mais encore une fois c'était quoi l'alternative ?

...

Si vous développez des idées et des projets auquels vous tenez.

Qu'est-ce qui va se passer.

Vous allez y aller petit à petit,

en mode bisounours

vous allez croire que c'est possible de réaliser ce projet en y allant mollo mais sérieusement.

Vous allez croire que votre projet sera reconnu à sa juste valeur parce que vous y mettez beaucoup de coeur.

Comme c'est mignon ! :D

...

Mais en fait si votre projet et votre vision sont assez particuliers,

vous allez vous rendre compte que les gens s'en battent un peu les couilles.

Au fond, vous êtes tout seul.

Et éventuellement vous allez être confronté à un mur, vous allez être confronté à de l'indifférence, etc.

Et si vous n'avez pas encore développé une bonne maîtrise émotionnelle,

vous allez avoir du mal à supporter les réactions que ça va engendrer en vous.

Le bisounours qui est en vous, il va être sacrément triste et blessé.

Parce que c'est difficile de voir ses projets échouer.

Ce qui est la raison pour laquelle la plupart des gens abandonnent leurs projets qui ne donnent aucun signe de vie encourageant.

C'est trop de poids psychologique à supporter de s'infliger de continuer à les voir échouer.

...

Bref, petit à petit, vous allez vous rendre à l'évidence que non,

ça ne va pas être possible de réussir si vous continuez comme ça.

Donc vous augmentez votre niveau.

Vous passez à l'étape supérieure.

...

Et exactement la même chose se repète.

Encore et encore et encore.

Jusqu'à ce que vous arrivez à ce que vous pensez être vos limites.

Mais qui sont en fait les limites du bisounours.

...

À partir de là vous allez être confronté à deux options.

Option 1 / Vous restez un bisounours. Vous vous faites à l'idée que ça ne va pas le faire,

que vous avez fait tout ce que vous avez fait pour rien, et vous abandonnez.

Vous passez à autre chose. Vous lâchez prise sur vos ambitions.

Vous emmenez votre vision au cimetière. Et vous en faites le deuil.

Il va sans dire que cette option, c'est la fin de la plupart des projets qui sont démarrés dans le monde.

...

Option 2 / Vous entrez petit à petit dans une phase de dépression.

Vous contemplez cette idée que vous avez de l'ambition et de la vision mais que vous n'avez pas ce qu'il faut pour les mettre en oeuvre, que c'est trop dur.

Que ça ne prend pas à l'extérieur malgré vos efforts.

...

Vous restez assez indéfini, dans cette phase de dépression pendant un certain temps.

Puis un moment donné, il faut bien prendre une décision.

Et donc soit vous passez à l'option 1, c'est à dire que vous lâchez prise, vous passez à autre chose.

Soit vous passez à l'option 3.

...

Et c'est quoi l'option 3.

Eh bien l'option 3 c'est très simple.

...

Face à cette réalisation que vous n'avez pas ce qu'il faut pour atteindre vos ambitions.

Vous vous relevez.

Vous contemplez de nouveau cette montagne que vous n'avez pas réussi à gravir.

Et vous vous dites.

...

Ok. Ok. Puisque c'est comme ça.

Je vais développer ce qu'il faut pour la grimper.

...

Je vais devenir tellement fort,

tellement putain de fort,

que je vais être capable de faire tout ce qu'il faut tout seul pour porter ma vision,

et la mettre en oeuvre à la hauteur de mes ambitions.

Je ferais en sorte que ça marche.

Parce que non, je ne l'abandonnerais pas.

C'est définitif.

Teste moi tant que tu veux le monde.

Teste moi tous les jours.

Je ne ferais pas partie de ceux qui abandonnent.

...

Et c'est comme que tu deviens un petit peu arrogant.

En tuant à tout jamais le bisounours qui est en toi.

En réalisant que la vie est dure et que tu vas devenir plus dur encore.

Et que tu ne vas jamais la laisser t'écraser.

...

C'est pour ça que je disais qu'on ne peut pas feindre cette arrogance dans l'épisode 95.

Tu tellement sûr de toi parce que

cette sûreté, tu es allé la chercher au plus profond de toi.

Tu as du tuer qui tu étais avant pour l'obtenir.

...

C'est un chemin très très spirituel d'entreprendre des projets.

Comme je vous le disais dans ma série de vidéos sur la stratégie gagnante d'échouer ce qu'on s'efforce de réussir,

je suis tellement content d'avoir échoué tous les projets personnels que j'ai entrepris dans mon passé.

Bien sûr sur le moment je ne voyais pas les choses comme ça,

j'étais immature,

je voulais réussir, pas échouer.

C'est ça qui m'intéressait.

...

Mais le travail de fond qui se passe en arrière-plan quand tu avances sur ce chemin,

ce travail d'évolution de ton être,

c'est ça qui est le plus intéressant en fait.

Et c'est pour ça que vous devez vous lancez dans des projets au risque d'échouer,

de sorte à démarrer ce processus d'évolution intérieur.

Parce qu'en vous en sortirez grandi.

Et avec le recul vous serez bien content d'avoir évolué ;

vous ne pourrez plus considérer vos échecs comme des échecs,

parce que vous les verrez comme les marches essentielles de l'escalier vers la personne que vous êtes actuellement.

Et son état d'esprit.

Comme une belle citation le dit si bien, la sagesse n'est rien d'autre qu'une blessure guérie.

...

Bref,

Moi ce que j'en dis c'est que si vous n'êtes pas arrogant et que vous n'avez pas un projet qui marche tout seul.

Vous allez tenir comme ça quelques années,

mais vous n'allez clairement pas tenir comme ça sur le long terme, sans changer.

....

Si vous ne vous nourrissez pas de l'intérieur, vous allez tout simplement mourrir de faim.

Et on en reparle dans le prochain épisode.

En attendant,

je vous invite à vous abonner si ce n'est pas déjà fait,

à laisser un pouce bleu si vous avez apprécié cet épisode, ça m'aide pour le référencement.

Quoi qu'il en soit je vous remercie de m'avoir écouté jusqu'au bout

et je vous dis à très bientôt pour la prochaine vidéo,

Ciao


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