Bonjour et bienvenue,
C'est Bertrand de la Fondation MAGister,
l'École des Héros du Monde Réel.
Dans les épisodes précédents je vous disais que notre dynamique physiologique est liée à notre dynamique mentale.
Et comme notre dynamique mentale dépend beaucoup de notre identité,
je pense que c'est pour ça que l'on trouve des effets prononcés du mental sur la physiologie chez des acteurs qui se plongent dans un rôle,
et qui parviennent à changer rapidement de poids, etc
Je pense que la capacité d'une personne à s'immerger dans une nouvelle identité et tous les codes qui vont avec,
à ressentir ses émotions, à ressentir son vécu, etc,
va physiologiquement aider son corps à se transformer pour correspondre à cette identité.
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Et on retrouve la même chose chez des personnes présentant un trouble dissociatif de l'identité.
C'est à dire des personnes ayant plusieurs personnalités, plusieurs identités qui prennent tour à tour le contrôle de leur corps.
Il y a par exemple des cas d'individus étant allergiques à une certaine substance quand leur corps est contrôlé par une identité,
alors qu'ils ne le sont plus quand c'est une autre identité qui est au pouvoir.
Il a également été mis en évidence entre autres des variations de manualité,
à savoir que la personne devient droitière ou gauchère selon l'identité qui est au pouvoir.
Mais il a aussi été mis en évidence des variations de réponses aux médicaments,
des variations de réponses du système nerveux et endocrinien,
des variations de circulation sanguine,
des variations de vision, etc.
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Ces effets sont pour moi le reflet du changement de paradigme existentiel induit par le changement d'identité.
Une identité ça traîne tout un ensemble de choses avec elle.
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Un autre phénomène assez incroyable que l'on peut relier à tout ça, c'est le déni de grossesse.
Quand une femme ne se prépare pas mentalement à être enceinte alors qu'elle l'est, parce qu'elle a une sorte de blocage inconscient.
Eh bien phyisiologiquement son corps ne va pas se transformer comme celui d'une femme enceinte.
Ça peut être si extrême que le bébé peut complètement se développer en se calant contre la colonne vértébrale,
sans jamais que la personne ne se rende compte qu'elle est enceinte jusqu'à ce qu'elle accouche.
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Ça paraît incroyable ces phénomènes physiologiques,
limite on dirait du paranormal quand on a une conception classique de la réalité et de ce qu'on est.
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Clairement moi avant de réfléchir profondément sur la réalité et de développer ma thèse de la perception existentielle dont je vous ai déjà un peu parlé,
je n'arrivais pas aussi bien à contrôler mon état physiologique.
Parce que j'avais comme beaucoup de monde une vision relativement statique, tangible et cartésienne de la réalité.
Une vision relativement naïve.
Je pensais que j'étais moi, que j'avais vite fait un petit contrôle sur l'évolution de mon mental.
Mais cela dit je pensais que je n'avais aucun contrôle sur l'évolution de ma physiologie,
que j'étais né comme ça et puis c'est tout.
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Je voyais la réalité physique comme une sorte d'objet extérieur,
que l'on observe et dans lequel on vit,
et cette vision interférait sans que je ne le sache avec mes capacités physiologiques.
Je n'avais jamais réalisé que le fait de vouloir qu'il existe une réalité externe statique,
de vouloir trouver des vérités finies sur moi, sur le monde, sur les autres,
c'était un pur comportement du cerveau par défaut pour se rendre la vie plus facile.
Un comportement de la même veine que tous les autres comportements du cerveau par défaut dont je vous parlais dans l'épisode 65.
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Il y a certes une nature des choses, je ne remets pas du tout ça en question,
mais c'est une nature fondamentalement dynamique, évolutive et éparse.
Et dont on fait partie intégrante.
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Depuis que j'ai développé cette thèse de la perception existentielle,
qui était le pont manquant entre ma conscience rationnelle/scientifique et ma conscience spirituelle,
j'ai réaligné mes croyances sur le monde et notamment sur ce qui fait qu'une chose existe ou non,
et du coup c'est beaucoup plus facile pour moi de contrôler mon état individuel.
Ça ne veut pas dire que je peux faire de la magie avec mon état ou que je peux me contrôler en toutes circonstances comme je veux.
Non pour le moment en tout cas, ça veut juste dire que globalement c'est beaucoup plus facile de me contrôler dans la direction que je veux.
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D'ailleurs ce qui est marrant pour en revenir aux personnes ayant plusieurs identités,
c'est qu'il m'est déjà arrivé qu'on se dise que j'ai une double personnalité, ou une personnalité multiple.
Parce que j'ai un certain contrôle sur mon identité, sur ma réalité et ma narration internes que la plupart des personnes "normales" n'ont pas.
Ou plutôt ne s'autorisent pas.
Car c'est de ça qu'il s'agit.
Du lâcher prise sur ce qu'on peut se permettre d'être.
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Après moi je préfère dire que j'ai une personnalité fluide, complexe et multi-dimensionnelle plutôt qu'une double personnalité.
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Rien ne m'oblige à me restreindre à un petit personnage unidimensionnel qui se comporte toujours pareil.
Rien ne m'oblige à faire de mon futur la suite logique de ma mémoire auto-biographique.
Rien ne m'oblige à considérer ma personnalité comme un produit fini.
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Et vous non plus rien ne vous y oblige, si ce n'est l'encapsulation de votre conscience.
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Il y a tellement de personnes qui se limitent la vie pour préserver la cohérence de leur petite identité,
tellement de personnes qui en arrivent à garder des défauts et des croyances limitantes
juste pour rester cohérent parce qu'ils les ont eu pendant tout le début de l'histoire de leur vie.
Tellement de personnes qui en arrivent à devenir des carricatures d'eux-mêmes !
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C'est fou !
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Comprenez bien qu'une identité unidimensionnelle, c'est juste une forme de zone de confort temporelle qui empêche l'évolution.
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Par exemple, beaucoup d'hommes concentrent leur personnage soit sur leurs capacités physiques soit sur leur intellect, mais rarement les deux.
Comme si être bon dans une dimension c'était une excuse pour se dire qu'on n'est pas fait pour l'autre.
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Alors qu'en vérité c'est juste de la négligence inconsciente du fait qu'on s'est identifié à un rôle à un moment donné de notre vie,
et que ce moment à conditionné toute la narration ultérieure de notre existence.
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Et c'est pareil pour les gens qui sont à fond de le business mais qui sont zéro dans tout le reste notamment la spiritualité,
et inversement les gens qui sont à fond dans la spiritualité mais qui sont zéro en business.
Ces stéréotypes c'est une forme d'encapsulation de la conscience dont je vous parlais dans l'épisode 64.
Le fait d'être devenu maître dans un "territoire" de vie à tendance à nous faire rejeter la valeur des autres territoires de vie.
On se dit que ça ne sert à rien, que ça ne nous correspond pas, que ça n'a pas vraiment de valeur, que ce n'est pas vraiment "nous", etc.
Même si au fond ce désintérêt c'est juste une histoire de xénophobie idéologique assez primitive pour justifier notre zone de confort, éviter de s'investir là où notre niveau est bas et minimser le stress qui n'est pas nécessaire à la survie.
Notre cerveau est très fort pour justifier nos négligences.
Il peut aller très très loin pour ne pas nous remettre en question.
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Bref, et tout ça c'est lié à un concept dont je vous reparlerais plus tard que j'appelle la fusion créatrice de destin.
En gros c'est l'idée que certaines circonstances de notre vie peuvent former une ouverture émotionnelle qui va complètement reconditionner notre identité dans une certaine direction,
de sorte à ce que l'on soit fait pour poursuivre notre vie dans cette direction,
et même poussé à poursuivre notre vie dans cette direction.
Comme si ça devenait notre destin.
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Par exemple le fait de se lancer un peu par hasard dans une carrière ça peut engendrer une sorte d'adaptation à cette carrière.
Qui va progressivement donner le sentiment qu'on était fait pour, qu'on a trouvé notre voie.
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De la même manière le fait de tomber amoureux d'une personne qu'on rencontre un peu par hasard,
ça peut je pense progressivement engendrer une modification de ce qu'on aime chez une personne
pour coller avec les caractéristiques de cette personne là,
et nous donner le sentiment que cette personne est parfaite pour nous,
qu'elle nous est destinée.
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C'est comme si notre organisme entrevoyait et projetait inconsciemment un futur fortement potentiel avec cette carrière ou avec cette personne,
et faisait en sorte de nous aligner intérieurement pour ce futur.
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En gros on fusionne intérieurement avec certaines circonstances émotionnelles de notre vie, on s'auto-destine à elles.
Et c'est complètement fou parce qu'on rentre totalement dans ce jeu.
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Comme je vous l'ai déjà dit, notre cerveau est très fort pour dessiner des cibles autour des endroits où se plantent les flèches de nos émotions.
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D'ailleurs il y a une étude intéressante qui expose bien ce concept de fusion créatrice de destin.
En gros je ne me souviens plus très bien des détails,
mais vous savez quand on est enfant en général quand on fait du sport,
c'est avec les enfants de la même année que nous.
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Et en fait à un certain âge dans une même classe,
il y a une grosse différence de développement et de maturation biologique entre ceux qui sont nés en début d'année et en fin d'année.
Une grosse différence qui fait que ceux qui sont nés en début d'année sont naturellement plus forts et plus habiles que ceux qui sont nés en fin d'année.
Non pas parce qu'ils sont intrinsèquement plus talentueux mais parce que leur système moteur est tout simplement plus développé.
Mais le truc c'est qu'en percevant cette nette différence de performances,
tout le monde y compris les adultes vont dire de ces enfants qui se démaquent qu'ils sont les meilleurs,
qu'ils sont fait pour ça, qu'ils ont un don, etc.
Alors que ce qui fait la différence, c'est juste une question de maturation assez basique de l'organisme au fond.
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Mais cette démarcation accidentelle, ça va être les prémisses d'une narration qui va lier l'identité et l'histoire de ces enfants avec le sport en question.
Et c'est pour ça que beaucoup de joueurs professionnels adultes de certains sports qui se pratiquent à l'école avec les enfants nés la même année,
sont des personnes qui sont nés en début d'année plutôt qu'en fin d'année.
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C'est à dire que c'est des personnes qui ont probablement eu ce type d'expérience identitaire créatrice de destin, quand ils étaient jeunes à l'école,
et ça a conditionné tout le déroulement de leur existence ultérieure si bien qu'ils sont devenus joueurs professionnels.
Ça leur a crée un destin qu'ils ont poursuivi.
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Bref, je ne me rappelle plus très bien les détails de cette étude, mais en gros c'est ça l'idée.
Et c'est assez fou je trouve,
même si ça renforce l'idée que je me fais du potentiel objectif de nos capacités,
qui est beaucoup plus plastique qu'on ne le croit
mais que l'on limite sans s'en rendre compte par notre idéologie de nous-mêmes.
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Et ça quand on y fait attention c'est super évident au niveau des stéréotypes.
Par exemple les stéréotypes du genre homme / femme.
Il y a des prémisses culturelles énormes qui ont un impact très fort sur le devenir des individus et qui accentuent leurs petites différences naturelles.
À la base, il n'y a quasiment aucune différence entre nos cerveaux,
mais l'identité stéréotypique que l'on s'approrie assez jeune fait que l'on développe des capacités très différentes.
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Sur ce, on continue de parler de tout ça dans le prochain épisode.
En attendant je vous invite à vous abonner si ce n'est pas déjà fait,
à laisser un pouce bleu si vous avez apprécié cet épisode, ça m'aide pour le référencement.
Quoi qu'il en soit je vous remercie de m'avoir écouté jusqu'au bout
et je vous dis à très bientôt pour la prochaine vidéo,
Ciao
Maîtrisez votre esprit, développez votre conscience, élevez votre existence !