Bonjour et bienvenue,
C'est Bertrand de la Fondation MAGister,
l'école des Héros du monde réel.
Aujourd'hui on va attaquer le deuxième gros blocs de vidéos sur l'optimisme, le sens du réel et les paradigmes existentiels.
Et ce deuxième bloc va être davantage centré sur le sens du réel.
...
Dans le premier bloc de vidéos,
je vous disais que notre organisme à deux façons de se positionner vis à vis d'une situation :
l'engagement qui est associé à la raison et à la narration optimistes.
Et le désengagement qui est associé à la raison et à la narration pessimistes.
...
En prenant une position de désengagement notre organisme s'éteint et se retrouve dans des prédispostions énergétiques, physiologiques et mentales inadaptées à la résolution de la situation,
il se désengage et utilise son système de raisonnement et de narration de manière pessimiste pour dépeindre la réalité et notre vie de manière négative et justifier son désengagement.
Et en prenant une position d'engagement, c'est l'inverse, notre organisme s'allume et se retrouve dans des prédispositions énergétiques, physiologiques et mentales adaptées à l'action et à la réussite,
il s'engage et utilise son système de raisonnement et de narration de manière optimiste pour dépeindre la réalité et sa vie de manière positive et trouver des solutions.
...
Et à partir de là je vous parlais donc d'un hack cérébral très puissant que j'appelle le principe d'optimisme inébranlable,
qui consiste à maintenir sans chercher de raison extérieure,
un état d'optimisme autonome pour maintenir un positionnement d'engagement et se retrouver par défaut dans les prédispositions énergétiques, physiologiques et mentales positives de notre organisme,
et ainsi éviter d'activer les prédispositions énergétiques, physiologiques et mentales du désengagement,
les prédispositions négatives qui nous ralentissent, voire qui nous paralysent.
...
Je vous disais aussi que je trouve ça vraiment vraiment fou de vivre dans un monde qui n'arrive pas à croire ce qu'il peut être et pourtant qui croit que tout se sait.
Un monde qui vit dans son propre paradigme de cohérence.
Je trouve ça tellement fou que je me suis longuement demandé,
mais d'où ça vient ?
Comment se fait-il que mon sens du réel n'a rien à voir avec le sens du réel de la plupart des gens vivant sur cette planète ?
...
Pour comprendre ça, il faut comprendre plus globalement la logique d'un esprit humain.
L'idée générale de la série de vidéos qui va commencer,
et que j'ai commencé à tapisser dans les épisodes précédents,
C'est l'idée que ce que chacun de nous appelle la réalité n'est pas le monde extérieur objectif,
mais une interface subjective, un paradigme identitaire et narratif pour vivre une existence.
Ce n'est même pas une reproduction très réductrice du monde extérieur,
c'est une modélisation simplifiée et spécialisée de ce qu'est la vie,
de ce qu'est notre environnement de vie,
de leur fonctionnement, etc.
C'est un ensemble de modèles, de règles et de vérités subjectives.
Car l'esprit/cerveau n'est pas fait pour appréhender le monde et ses potentialités de manière objective et globale.
Il est fait pour s'interfacer subjectivement dans un monde pré-établi.
...
Quoi ? Comment ? Pourquoi ?
...
Nos ancêtres n'avaient aucune capacité de connaître les potentialités du monde global.
Ils pouvaient passer toute leur vie dans un environnement extérieur limité.
De plus ils étaient relativement fragiles et avaient des ressources limitées.
Alors l'esprit/cerveau de nos ancêtres, n'a pas évolué dans l'intérêt d'appréhender le monde et ses potentialités de manière globale.
...
Non, ça, ce n'est jamais rentré dans l'équation en fait.
L'esprit/cerveau de nos ancêtres il a évolué dans l'intérêt d'appréhender l'environnement de manière locale, territoriale et pragmatique.
C'est à dire que leur esprit/cerveau a évolué pour savoir traiter ce qui les entourait et gérer leur petite vie personnelle,
sans faire d'écarts.
Parce qu'à l'époque, si l'esprit d'un organisme lui faisait faire des écarts au lieu de se concentrer sur l'essentiel,
eh bien il perdait en potentiel adaptatif par rapport à un esprit qui reste dans les rails.
...
Il y a des impératifs biologiques à respecter.
...
Et ainsi s'est développé dans l'esprit/cerveau de nos ancêtres, ce que j'appelle la stratégie cognitive du moindre paradigme viable.
Et le mécanisme d'encapsulation de la conscience.
Qui est un mécanisme dont on va énormément parler sur cette chaîne,
parce que c'est la clé de voûte de ma vision globale de la psychologie.
...
Et donc en gros pour faire simple, l'encapsulation de la conscience,
ça renvoie à l'idée que le sens du réel que nous présente notre esprit et qu'il développe continuellement,
est optimisé pour que notre existence se déroule correctement
et pour que l'on reste focalisé sur ce dont on doit rester focalisé.
...
Autrement dit, l'encapsulation de la conscience est un mécanisme d'interfaçage psychologique avec le monde stipulant que notre esprit/cerveau ne cherche pas l'expansion incontrôlée de sa conscience.
Mais à l'inverse il cherche à la contraindre pour qu'elle soit la plus optimisée possible.
Il cherche simplement un paradigme existentiel permettant le bon déroulement de notre vie;
et non une représentation complète et objective du monde.
...
L'esprit/cerveau de nos ancêtres, il a donc évolué pour se créer son petit monde mental designé pour vivre sa vie à lui.
Il a son petit territoire, sa petite identité, ses petites croyances sur la vie, sa vision du bien, sa vision du mal, sa petite cohérence idéologique, sa petite narration romantique de la vie,
ses petites routines, ses petits rituels, ses petites habitudes alimentaires,
ses petites relations, ses petits ennemis, ses petits objectifs, etc.
Et donc tout ce petit monde mental et ses codes sont au service de son existence.
...
En fait ce petit monde mental, cette bulle perceptive, c'est une sorte de véhicule pour opérér la vie et s’interfacer dans le monde.
C'est un système de guidage et de protection.
Que j'appelle une capsule de conscience.
...
Et l'esprit/cerveau de nos ancêtres,
il se sent complet et cohérent dans son petit film de la vie,
il n'a pas besoin d'étendre et d'élever sa conscience,
et de savoir tout de ce qui peut se savoir dans le vrai monde,
tout ce qui peut se manger ailleurs au delà de son territoire de vie, etc.
...
Sans même parler de savoir ce qui se passe à plus petite ou à plus grande échelle que l'échelle de son existence d'être humain.
C'est à dire que les dessous et les dessus de sa vie, la biologie moléculaire, l'évolution, l'espace, etc.
Tout ça il s'en fout.
Il s'en fout de ce qui se passe à l'autre bout de la planète, où même à 10km de son territoire de vie,
parce qu'il est suffisamment occupé comme ça et parce qu'il a déjà le juste nécessaire pour que sa petite vie se déroule correctement.
...
Donc tout ça ne fait pas partie de son histoire.
Même si ça pourrait grandement améliorer sa vie sans qu'il ne puisse l'imaginer.
...
Mais comme son esprit a évolué pour se sentir complet et cohérent dans sa petite bulle perceptive, il s'en fout.
Et encore une fois c'est pour son bien que son esprit a évolué ainsi.
Pour ne pas qu'il devienne fou,
Et surtout parce que les ressources énergétiques de l'organisme sont limitées et qu'il est impératif de rester focalisé sur ce qui est essentiel pour le bon déroulement de l'existence.
Et aussi parce que notre esprit cherche à éviter le risque et l'incertitude quand il a accès à de la sécurité et de la certitude.
Notre esprit n'est pas sûr que ce qui est hors de la bulle de sa capsule de conscience permette d'améliorer sa vie.
Il n'est pas sûr que ça vaut la peine d'en sortir ou d'en changer,
qu'il pourra avoir le même niveau de vie dans un paradigme différent.
...
Alors dans le doute il s'en fout et fait comme si tout ce qui est hors de sa bulle de conscience est soit identique à ce qui se passe dans sa petite bulle,
soit que c'est de la merde étrangère et que ça ne vaut pas le coup de s'y intéresser, que ça n'a aucune valeur pour lui.
Ou plus généralement il fait comme si ça n'existait pas du tout.
Il crée des angles morts dans sa bulle perceptive.
...
L'esprit/cerveau de nos ancêtres construit et enferme sa conscience dans une capsule aménagée pour vivre efficacement et sereinement une existence particulière et n'avoir l'impression de rien rater.
Dit autrement, pour tout ce qui est dans la bulle de sa capsule de conscience,
l'esprit/cerveau de nos ancêtres va pouvoir se mettre dans une position d'engagement et activer les prédispositions optimistes, parce que c'est son histoire, c'est son monde,
il sait comment ça marche, l'incertitude est faible.
Et pour tout le reste, les prédispositions pessimistes, il va se mettre dans une position de désengagement et de résistance.
...
Et il va essayer de survivre le plus longtemps possible dans ce paradigme existentiel réducteur et conservateur.
...
À l'époque de nos ancêtres, on ne savait pas vraiment ce qu'il pouvait y avoir au delà de notre zone de confort.
On était aveugle à tout ça.
Et on n'avait pas les moyens qu'on a actuellement.
Donc à partir du moment où on avait trouvé un terriroire viable pour développer son existence,
construire une petite capsule de conscience simpliste et un peu xénophobe dans laquelle on va s'enfermer,
c'était la stratégie la plus sûre pour vivre longtemps dans cet environnement où on peut survivre,
alors qu'on est incertain de pouvoir survivre aussi bien au delà de cet environnement.
...
S'engager sur des choses qui n'ont pas d'utilité directe ou qu'on ne connaît pas,
pouvait être très risqué.
Et en tout les cas, ce n'était certainement pas la stratégie qui menait à la meilleure réussite d'un point de vue des impératifs biologiques que sont la survie et la reproduction.
Donc l'esprit/cerveau de nos ancêtres ben il évitait de s'engager sur de la nouveauté si ce n'était pas nécessaire pour sa survie.
Et il justifiait ça vis à vis de l'idéologie, l'identité et l'histoire qu'il se crée et qui le protègent.
...
Bref,
On en reparlera beaucoup de l'esprit/cerveau sur cette chaîne.
Mais il faut bien comprendre que de base notre esprit/cerveau, c'est grosso-modo le même que celui de nos ancêtres.
Certes,
il y a beaucoup de choses en plus qui nous donnent la possibilité d'étendre notre conscience et d'atteindre des stages beaucoup plus évolués.
Mais par défaut, notre esprit/cerveau n'essaye pas d'atteindre ces stages de conscience évolués.
Par défaut notre esprit est grosso-modo sur les mêmes stratégies de conscience que nos ancêtres.
Et donc non seulement notre esprit/cerveau comme celui de nos ancêtres,
c'est un esprit/cerveau qui par défaut a naturellement tendance à être territorial,
conservateur et enfermer notre conscience dans une petite capsule aménagée,
bourrée d'angles morts, ayant sa propre cohérence idéologique pour vivre sa petite vie.
....
Mais c'est aussi un esprit/cerveau qui plus généralement essaie d'éviter les erreurs et l'incertitude.
Un esprit/cerveau qui cherche la stabilité, la prédictibilité, le confort.
Un esprit/cerveau qui cherche à maximiser la survie en minimisant l'effort.
Un esprit/cerveau qui ne cherche pas à changer de paradigme existentiel, de contexte narratif et d'idéologie.
Un esprit/cerveau qui cherche à limiter ses dépenses d'énergie.
Et en se comportant comme ça dans le monde moderne,
notre esprit/cerveau peut devenir notre geôlier parce que la vie épanouie n'est pas la survie.
...
Et sur ce, on continue d'en parler dans le prochain épisode.
En attendant,
je vous invite à vous abonner si ce n'est pas déjà fait,
à laisser un pouce bleu si vous avez apprécié cet épisode, ça m'aide pour le référencement.
Et quoi qu'il en soit je vous remercie de m'avoir écouté jusqu'au bout et je vous dis à très bientôt pour la prochaine vidéo,
Ciao
Maîtrisez votre esprit, développez votre conscience, élevez votre existence !